BRA/Textes

DISCERNER ou le DISCERNEMENT.

Les chrétiens n’ont pas naturellement la science du discernement, surtout les catholiques, tellement habitués à ce qu’on leur dise, d’en haut, ce qu’ils doivent faire ! Le mot « discerner » peut avoir deux sens, très complémentaires : « distinguer, reconnaître par la vue » et « faire la différence entre deux choses ». Le « discernement » est précisément l’art de différencier ou, plus couramment, la faculté d’apprécier avec justesse les situations ou les choses. Discerner, c’est, par exemple, choisir, entre plusieurs possibilités, la voie qui correspondra le mieux à ses convictions ou à ce qu’il se sentira capable de faire ou de dire…

Le discernement est donc une démarche spirituelle qui s’appuie sur les facultés de l’esprit, afin de choisir la meilleure orientation pour sa vie, à un moment donné, dans des circonstances données. Cette démarche peut s’effectuer individuellement, avec l’aide d’un accompagnateur, ou en groupe. Le contexte dans lequel elle se fait est souvent religieux, mais on la pratique aussi dans des domaines profanes comme l’entreprise ou certains groupes de parole. Le discernement est un art de la prise de décision et de l’orientation de sa vie. Il se fait à partir de textes fondateurs ou de convictions profondes. Pour les chrétiens, la référence principale sera la Parole de Dieu, sans oublier les témoignages des chrétiens, c’est-à-dire le trésor spirituel dont ils sont les détenteurs.

L’enseignement moral de l’Église a souvent été, hélas, présenté et reçu comme un ensemble de préceptes auxquels il faut obéir et qui dispenserait les fidèles de réfléchir, de se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu, pour y discerner sa volonté dans les circonstances qui les amènent à se tourner vers lui. Total : beaucoup de catholiques attendent encore de l’Église qu’elle leur dicte ce qu’il faut penser et faire, en toutes circonstances. Bien sûr, c’est plus facile, ça évite d’avoir à se creuser la tête pour se diriger dans la vie… Mais la morale chrétienne est d’abord une invitation pour les baptisés à vivre selon l’Évangile, en s’inspirant de ce qu’ont vécu d’autres croyants avant eux, dans l’Église. Elle n’est pas un code de conduite : elle invite à choisir le Christ, sans se substituer à la liberté du croyant qui fait ses choix « en son âme et conscience », poussé par l’Esprit reçu lors de son baptême. (P.M.)

Recopié de la paroisse de Cesson-Sévigné mai 2016


LES COULEURS DANS L’ANNÉE LITURGIQUE

Vert : On le voit très souvent tout au long de l’année. C’est la couleur du temps ordinaire que l’on appelle aussi le temps de l’Église.

Violet : Il marque le temps de l’Avent et celui du Carême. On l’utilise aussi pour les funérailles et le sacrement de pénitence et réconciliation.

Rouge : Il est utilisé pour les fêtes des martyrs, le jour des Rameaux, le Vendredi saint, mais aussi le jour de Pentecôte et de la Sainte-Croix ; sans oublier les messes en l’honneur du Saint-Esprit, des apôtres et des évangélistes.

Doré : Il est possible de le revêtir pour les jours de Noël et de Pâques ; les plus grandes fêtes de l’année liturgique.

Blanc : Il illumine les liturgies au long du temps de Noël et du temps pascal. On le retrouve aussi lors de la messe de la Cène, le jeudi saint, aux fêtes de la dédicace , de la Vierge Marie, des anges, des saints et saintes qui ne sont pas martyrs.

Violet pale : Il apparait deux fois par an. Il éclaire le violet pour exprimer la joie que dévoilent le troisième de l’Avent et le quatrième dimanche de Carême.

                                                                                                            Sébastien Antoni / Le Pélerin


UN PRÉNOM POUR LA VIE

Nadine Cretin (1), docteur en histoire, spécialisée en anthropologie religieuse : « A la révolution le prénom remplace le nom de baptême »

L’usage du prénom s’est généralisé à partir du XIe siècle. Les noms des grands saints sont d’abord donnés par les gens du peuple avant de conquérir l’aristocratie

Actuellement, en France, chaque personne est désignée par un nom de famille précédé d’un ou plusieurs prénoms. En a-t-il toujours été ainsi ?

Nadine Cretin : Pas du tout. On se contentait souvent de désigner la personne par une de ses caractéristiques, son lieu d’habitation par exemple : « du bois », « du val », « du pont ». C’est ainsi que se sont d’ailleurs construits les noms de famille tels que « Dubois, Duval, Dupont », etc. À partir du Ve siècle, sous l’influence des invasions germaniques, apparaissent des prénoms connus aujourd’hui comme « médiévaux », tels que Baudouin, Mathilde ou Thibault. Beaucoup vont devenir des noms de famille, fréquents aujourd’hui. C’est par exemple le cas de Bertin ou de Giraud.

C’est surtout à partir du XIe siècle que s’est généralisé l’usage du nom – qu’on léguait au même titre que le château familial – et du prénom. Aux noms médiévaux s’ajoutent des prénoms symboliques venus du latin, tels que Victor (victoire) et Lætitia (joie). C’est à cette époque que se multiplient les noms chrétiens et, si dans l’aristocratie on est resté longtemps fidèle aux prénoms germaniques des ancêtres, chez les gens du peuple, on aime donner les noms des « grands saints » (François, Marie, Étienne) et des apôtres (Pierre, Paul…). L’aristocratie leur emboîte le pas, notamment lors du retour des croisades. Pour l’anecdote, beaucoup d’enfants du Limousin sont alors baptisés Léonard, dont le saint patron était localement vénéré pour délivrer les prisonniers.

Depuis quand l’usage des prénoms chrétiens s’est-il vraiment intensifié ?

La christianisation des prénoms (des « grands » saints, mais aussi des saints locaux) s’intensifie dans tous les milieux au bas Moyen Âge. Vers 1520, ils représentent près de 60 % des prénoms. À la fin du XVIe siècle, la réforme catholique interdit l’emploi de prénoms païens, comme par exemple Livie et Scipion, des prénoms de l’Antiquité « redécouverts » par la Renaissance. Quant aux protestants, selon le conseil de Jean Calvin qui préconisait le retour aux sources bibliques, ils privilégient les prénoms de l’Ancien Testament (David, Sarah…), comme le font également les familles juives.

Comment le choisissait-on ?

Le filleul portait le nom de son parrain, la filleule celui de sa marraine qui, pour les deux aînés, étaient souvent les grands-parents. Quant à l’usage du deuxième et du troisième prénom, il se répand en France à partir du XVIIIe siècle. C’est d’ailleurs seulement au moment de la Révolution que le mot « prénom » apparaît, remplaçant le terme de « nom de baptême ».

Le calendrier républicain allait fournir des « vocables patriotes » pour remplacer les noms de saints, mais ils eurent peu de succès. Les 5 et les 15 de chaque mois étaient par exemple consacrés aux plantes – Prune et Garance, par exemple, en sont issues – et aux animaux, les 20 et 30 aux instruments agricoles. Le 11 Germinal an XI (1er avril 1803) met fin à ces prénoms révolutionnaires. À partir de ce moment, seuls ceux contenus dans le calendrier grégorien ou ceux de personnages historiques peuvent être portés.

À cette époque, le stock de prénoms est encore limité ?

Au XVIIIe siècle, avant la Révolution, on pouvait puiser dans un registre de 2 200 prénoms pour les garçons et 779 pour les filles. Il y a plus de saints que de saintes… Aujourd’hui, le stock s’est élargi, en particulier celui des prénoms féminins et la tendance s’est inversée. Dans la première moitié du XXe siècle, on a féminisé certains prénoms de saints : on voit apparaître des Andrée, Renée, Paule, Yvette, etc. Reste que certains, comme Amateur, Géniteur, Prix ou Lizier, apparaissent difficilement portables…

Aujourd’hui, depuis la loi du 8 janvier 1993, qui a assoupli les règles, même le choix d’un prénom inventé ne pose plus problème. Toutefois, le code de droit canonique annoté de 1983, dans le chapitre sur le baptême, demande aux parents catholiques, aux parrains et au curé de veiller à ce que ne soit pas donné de prénom étranger au sens chrétien. En principe il faut favoriser l’imposition d’un nom chrétien ; mais n’est pas exclu un nom « local », chaque fois qu’il n’est pas contraire « au sentiment chrétien ».

Recueilli par AUFFRET-PERICONE Marie

(1) Auteur du Dictionnaire des prénoms de France aux Éditions Perrin, Nadine Cretin est secrétaire générale de l’Association des écrivains catholiques, et vient de publier une Histoire du Père Noël, Éd. Le Pérégrinateur, 130 p., 25 €.



La Transmission du Savoir

Transmettre, selon le dictionnaire, c’est faire passer, donner à quelqu’un une chose que l’on possède.

La transmission peut être simplement matérielle, mais aussi intellectuelle ou spirituelle.

L’exemple de l’association « l’Outil en Main ».

Cliquer sur le lien suivant. BRATransmissionSavoir


Baptêmes – Mariages – Décès sur 50 ans

Évolution sur 50 ans pour l’ensemble des 8 paroisses Bhx Robert d’Arbrissel

Cliquer sur le lien suivant. BRAStat50Ans


Bienheureux Robert d'Arbrissel

2 rue des Colonels Dein
35240 Retiers
Tél. : 02.99.43.51.43
Fax : 02.99.43.46.60

Retrouvez tous les horaires des célébrations sur www.messes.info