Réjouis-toi : Homélie 25-26 mars 2017

piscineSiloé

4è dimanche de carême A 2017

Ce 4è dimanche de carême est celui de la joie, dimanche laetare « réjouis-toi ».

C’est la joie parce que dans beaucoup de paroisses, des catéchumènes, enfants, jeunes, adultes, avancent vers le baptême. C’est le cas aujourd’hui pour nous avec Jordan…

C’est la joie de ceux qui savent regarder avec le cœur et non pas juger sur les apparences, comme nous y invite la première lecture. Dieu voit avec le cœur. Et avoir le cœur de Dieu, c’est voir les qualités et la grandeur de celui qui est petit, faible et méprisé. Et il y a beaucoup de joie à vivre cela.

Au jour de notre baptême, nous avons été introduits dans le monde de la lumière. Et St Paul, dans la seconde lecture, nous dit que cela n’est devenu possible que par la grâce du Christ, lui qui est la lumière du monde, et qui nous invite à vivre en enfants de lumière. C’est lui, le Christ, qui nous apprend à voir les autres avec le regard de Dieu, un regard plein de miséricorde, un regard illuminé par la lumière du Christ. Et il y a beaucoup de joie à vivre cela.

Dans l’évangile, nous voyons Jésus qui guérit ce mendiant aveugle de naissance. Il lui ouvre les yeux 2 fois : tout d’abord il commence par lui rendre la vue qui lui permettra de voir les personnes et le monde qui l’entoure. Et puis, dans un deuxième temps, il lui ouvre les yeux de la foi.

On peut dire que Jésus, pour cet aveugle, remet en chantier le geste du Créateur, qui pétrit de la boue pour faire l’homme. Dans ce récit, nous assistons à une nouvelle naissance, par le passage de cet aveugle de la non-foi à la foi. Le geste de Jésus est quasi sacramentel, puisqu’en lui touchant les yeux, cet aveugle renaît véritablement à une vie nouvelle. Il marchait dans les ténèbres, et maintenant sa vie est illuminée. Le baptême est le sacrement de l’illumination. Cet aveugle avance dans la foi et il voit de plus en plus clair, tandis que les pharisiens, eux, s’enfoncent dans la non-foi et se cachent les yeux pour ne pas voir. C’est le mouvement contraire.

Dimanche dernier, nous avons vu la Samaritaine découvrir progressivement l’identité de Jésus. Aujourd’hui nous voyons une progression semblable pour cet aveugle, mais dans le cadre d’un véritable procès en 4 séances de jugement : Tout d’abord Jésus est jugé par les voisins du mendiant aveugle, puis par les pharisiens, et puis encore par les parents, et enfin à nouveau par les pharisiens. Et c’est l’aveugle guéri qui défend Jésus, qui joue le rôle de témoin au procès.

On remarque que la découverte de l’identité de Jésus se fait par étapes : au début, il ne connaît pas Jésus… il le nomme seulement « l’homme qu’on appelle Jésus ». Puis, sous le feu des questions des pharisiens, il affirme : C’est un prophète. Ensuite il proclame que c’est quelqu’un qui vient de Dieu, un envoyé. Enfin Jésus, dans une rencontre finale, lui fait faire une profession de foi explicite : Crois-tu au Fils de l’homme ? – Je crois. Et il se prosterna devant lui.

On est frappé par le fait que Jésus n’est présent, dans cette scène d’évangile, qu’au début et à la fin. Au cours de l’interrogatoire que cet aveugle subit, Jésus lui-même est absent. C’est l’aveugle guéri qui est appelé à témoigner à la place de Jésus. En devenant peu à peu le disciple de Jésus, l’aveugle devient son représentant dans le monde incroyant qui le questionne.

On nous a souvent dit que le disciple du Christ, le chrétien, est un autre Christ. Eh bien, c’est bien le cas ici pour cet aveugle.

Nous remarquons aussi que ce n’est pas l’intéressé lui-même qui se définit comme chrétien, ce sont les autres qui le désignent comme tel : tu es le disciple de cet homme. Autrement dit, il ne suffit pas de se dire disciple du Christ, car on pourrait s’illusionner soi-même. Il faut que les autres, autour de nous, nous reconnaissent chrétiens. Oui, est-ce que les non-croyants, tous les indifférents autour de nous, nous jugent comme des chrétiens ? Est-ce que ça se voit que nous sommes chrétiens… à certains de nos comportements, à certaines de nos paroles, à des gestes concrets que nous posons ?

Notre participation aux sacrements, l’eucharistie en particulier, sont aussi des gestes visibles et concrets que nous posons, et par lesquels nous nous compromettons du côté de Jésus. L’aveugle, lui aussi, a posé des gestes concrets : à la demande de Jésus il est allé se laver à la piscine de Siloë, il a répondu aux attaques contre Jésus, devant tout le monde il a fait le geste visible de se prosterner pour adorer.

A Pâques, et à la nuit pascale en particulier, nous aurons à re-choisir notre baptême. Le ferons-nous en toute vérité, après avoir vécu un véritable carême de conversion, un véritable carême de vérification de notre foi ?

Oui, en cette eucharistie, demandons au Christ de fortifier notre foi, d’illuminer notre vie, et de faire de nous davantage des témoins de sa lumière auprès de tous ceux et celles qu’il met sur notre chemin.

Alors faisons nôtre cette prière :

« Dieu qui éclaire tout homme venant dans ce monde, illumine nos coeurs par la clarté de ta grâce, afin que toutes nos pensées soient dignes de toi, et notre amour, de plus en plus sincère ». Amen.  (Prière de la communion de ce dimanche) (Alain FERRE)

 

 

Paroisse Saint-Jean XXIII
35 rue de Brest 35000 Rennes
Téléphone : 02.99.59.01.04
Courriel :
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Curé : Père Guénael Figarol
Auxiliaire pastoral : Père John Britto Amalraj
Résident : Père Bernard Heudré

Diacres
André Poullain – Jean-Michel Audureau

Accueil (7 rue du Père Lebret)
Lundi et mercredi 15h30-18h
Mardi, jeudi, vendredi et samedi 10h-12h

Site internet : rennes.catholique.fr/paroissejean23
Newsletter : jeanxxiiirennes@gmail.com

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