Homélie veillée pascale, 15 avril 2017

veuilléePascale

Dieu dit : que la lumière soit, et la lumière fut.

La longue série de lectures que nous avons entendues au cours de cette célébration nous a fait voir comment cette lumière s’est graduellement propagée depuis le premier jour de la création, jusqu’à cet autre premier jour où Marie-Madeleine et l’autre Marie ont trouvé le tombeau vide. Ce tombeau vide a fait éclater la lumière de celui qui était lumière du monde, ce tombeau vide a fait éclater la lumière du Christ ressuscité. Et cette lumière de Jésus ressuscité, nous continuons de la célébrer chaque dimanche, le premier jour de la semaine.

Oui, il y a 2000 ans ces 2 femmes qui se rendent au tombeau ont entendu cette grande nouvelle : Soyez sans crainte, vous cherchez Jésus le crucifié, il n’est pas ici, il est ressuscité… Et voici qu’elles courent annoncer cette nouvelle aux disciples. Oui, c’est bien vrai, Jésus est ressuscité ! C’est bien vrai, depuis sa résurrection, sa force de Vie coule dans l’humanité, sa force de Vie habite notre vie. C’est bien vrai, par sa résurrection, Jésus est devenu le Vivant, d’une vie pleine, débordante, dans la gloire de son Père. Depuis sa résurrection, Jésus est devenu la Vie de nos vies, par la force de son Esprit, par son souffle de vie, d’amour, de pardon.

Cette grande annonce, ce n’est pas la première fois que nous l’entendons, mais, ce soir, nous pouvons l’entendre encore comme si c’était la première fois. Pour trop de chrétiens, nous le savons, cette grande affirmation ne leur fait pas beaucoup d’effet ! La résurrection de Jésus est une notion parmi d’autres, guère plus. Eh bien non, car, comme dit St Paul : « Si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vide ». En cette veillée pascale, 45 adultes du diocèse célèbrent leur baptême, et Jordan fait partie de ceux-là dans notre paroisse ce soir. 25 adolescents vont aussi célébrer leur baptême les semaines à venir dans les différentes paroisses. Et nous aurons la joie de célébrer le baptême de 2 adolescentes de notre paroisse en mai à St Martin, et de 2 jeunes enfants en âge scolaire en juin ici à St Paul.

Quand tous ces jeunes ont exprimé le désir de se faire baptiser… quand, leurs parents ont accueilli, soutenu, accompagné leur désir, n’est-ce pas Jésus ressuscité qui a suscité, qui a res-suscité leur vie ? Oui, vraiment, si, comme ces femmes de l’évangile, nous cherchons Jésus le crucifié, alors nous trouverons le Christ ressuscité. Ou plutôt c’est lui qui nous trouvera ! Car, lorsque nous cherchons le Christ, c’est lui qui vient d’abord à notre rencontre. Dieu nous précède toujours, il se manifeste là où on ne l’attend pas. Le témoignage de ces 2 femmes nous montre que Jésus-Christ se rend présent à celui qui le cherche, à celui qui croit en lui, à chacun, chacune de nous, qui essayons de placer notre vie dans cette relation de confiance qu’est la foi. Tout au long de notre existence de chrétien, le Christ est présent à nos côtés, dans nos moments de joies et de tristesse, de confiance et de doute. Et il est présent même quand nous le croyons absent.

L’Eucharistie que nous sommes en train de célébrer, nous le croyons, Jésus ressuscité est au milieu de nous. Alors la messe du dimanche n’est pas la corvée fastidieuse qui clôture la semaine, mais au contraire, le point de départ, le commencement, l’éblouissement de lumière du premier jour. Chers amis, vous l’avez compris, ce qui fait la beauté de notre foi, c’est que nous puissions fêter Pâques avec une joie profonde, non pas exhubérante, mais une joie qui puise sa source dans cette certitude que Jésus est au milieu de nous, le vivant, la vie de nos vies. Pour les apôtres et les disciples de Jésus, Jésus ressuscité a transformé complètement leur vie. Et l’un après l’autre, ils ont préféré mourir plutôt que de renoncer à proclamer cette bonne nouvelle : « Jésus est ressuscité ».

Et aujourd’hui, ils sont nombreux, les hommes, les femmes, les jeunes, les enfants qui sont fascinés par Jésus, qui décident de marcher à sa suite et de vivre de sa vie, envers et contre tout. Beaucoup de nos frères chrétiens d’Orient paient de leur vie en vivant cette fidélité de leur foi. Pour nous tous, la résurrection de Jésus n’est pas une façon de parler. Nous rencontrons le Christ ressuscité dans la prière, dans les sacrements, dans l’amour et la solidarité avec nos frères. Oui, depuis la résurrection de Jésus, les chrétiens croient – n’hésitons pas à le dire – qu’il y a une façon de vivre qui ne conduit pas à la mort. La qualité de relation que nous vivons dans l’amour, l’amitié, la fraternité, demeurent éternellement. Le regard de tendresse, de miséricorde, l’attention à l’autre, la parole qui aide, la rancune oubliée, tout cela porte un fruit d’éternité. Tout cela va vers la joie qui demeure.

C’est cela croire à la « résurrection de la chair », comme nous le proclamerons tout à l’heure. Croire à la résurrection des corps, ce n’est pas croire à la résurrection de nos restes et de nos cendres, c’est avoir l’assurance que nous retrouverons, en Jésus ressuscité, ce que notre corps nous permet aujourd’hui de vivre : la relation, la communication, l’amour, les merveilles découvertes par nos sens. Croire à la résurrection des corps, c’est croire que, dans l’au-delà, Dieu nous donnera, non pas une vie désincarnée, éthérée et vaporeuse, mais une existence enfin humaine, autre, transfigurée, divinisée.

Voilà ! Telle est la grande nouvelle de Pâques !

Et si, aujourd’hui, demain… vous rencontrez sur votre route des personnes paumés du sens de leur vie, dans vos amis, votre entourage, votre famille… vous serez audacieux comme ces 2 femmes, vous n’hésiterez pas à leur dire avec vos mots à vous : accepte que le Christ ressuscité entre dans ta vie, Lui qui est la Vie. Si jusqu’à présent tu as été loin de lui, fais un petit pas : il t’accueillera à bras ouverts. Si tu es indifférent, accepte de risquer : tu ne seras pas déçu. S’il te semble difficile de le suivre, n’aies pas peur, fais-lui confiance, sois sûr que Lui, il est proche de toi, il est avec toi, et il te donnera la paix que tu cherches et la force pour vivre comme Lui le veut. (A. Ferré)

Paroisse Saint-Jean XXIII
35 rue de Brest 35000 Rennes
Téléphone : 02.99.59.01.04
Courriel :
accueilsaintjean23@gmail.com

Curé : Père Guénael Figarol
Auxiliaire pastoral : Père John Britto Amalraj
Résident : Père Bernard Heudré

Diacres
André Poullain – Jean-Michel Audureau

Accueil (7 rue du Père Lebret)
Lundi et mercredi 15h30-18h
Mardi, jeudi, vendredi et samedi 10h-12h

Site internet : rennes.catholique.fr/paroissejean23
Newsletter : jeanxxiiirennes@gmail.com

Retrouvez tous les horaires des célébrations sur www.messes.info

Les autres paroisses

> Toutes les paroisses