Parole de Mgr d’Ornelas : « L’Esprit Saint est sur moi »

La Pentecôte est proche ! Souvenons-nous : Jésus affirme à la synagogue de Nazareth : « L’Esprit Saint est sur moi. » Nous l’avons entendu à la Messe Chrismale à la Cathédrale, le Mercredi Saint, 23 mars 2016.

Paru dans Église en Ille-et-Vilaine n° 275, mai 2016.

> Voir aussi : Pentecôte : 56 adultes recevront le sacrement de la Confirmation à Rennes et Fête de la Pentecôte

Durant cette Messe, les prêtres renouvellent leurs engagements. Les diacres aussi. Ils ont reçu l’Ordination par l’imposition des mains de l’évêque et par la prière d’Ordination dans laquelle il est demandé : « Répands une nouvelle fois au plus profond d’eux-mêmes l’Esprit de sainteté » (pour les prêtres), et « Envoie sur eux, Seigneur, l’Esprit Saint » (pour les diacres).

Lors de cette Messe, pour bénir l’Huile des malades, l’évêque prie : « Sois attentif à la prière de notre foi : envoie du ciel ton Esprit Saint consolateur sur cette Huile que ta création nous procure. » Vient ensuite la consécration du Chrême pour laquelle l’évêque prie : « Répands largement les dons du Saint-Esprit sur nos frères que cette onction va imprégner. »

Jésus ressuscité est présent à son Église. Impossible de le séparer de l’Esprit Saint ! Il dit à ses Apôtres : « Recevez l’Esprit Saint », comme si c’était son désir ardent. L’Esprit est « l’âme » de l’Église, a rappelé le concile Vatican II.

L’Esprit Saint est aussi l’âme de la famille qui veut vivre l’amour de la façon la plus belle possible. Saint Jean-Paul II a souligné qu’au moment du sacrement du Mariage, il y a une « effusion de l’Esprit Saint » de laquelle « naît la force intérieure des familles, comme aussi la puissance capable de les unifier dans l’amour et dans la vérité » (Lettre aux familles, 2 février 1994, N. 4).

Le pape François l’affirme : « Ils ne seront jamais seuls, réduits à leurs propres forces pour affronter les défis qui se présentent. Ils sont appelés à répondre au don de Dieu par leur engagement, leur créativité, leur résistance et leur lutte quotidienne, mais ils pourront toujours invoquer l’Esprit Saint qui a consacré leur union, afin que la grâce reçue
se manifeste sans cesse dans chaque situation nouvelle. » (La joie de l’amour, n.74)

Le Pape arrive à la beauté de l’amour conjugal vécu dans la sainteté : « Cet amour fort, répandu par l’Esprit Saint, est un reflet de l’Alliance inébranlable entre le Christ et l’humanité qui culmine dans le don total, sur la croix. » (n.120) « Mais rien de cela n’est possible si l’on n’invoque pas l’Esprit Saint, si l’on ne crie pas chaque jour pour demander sa grâce, si l’on ne cherche pas sa force surnaturelle, si l’on ne le lui demande pas en désirant qu’il répande son feu sur notre amour pour le consolider, l’orienter et le transformer dans chaque nouvelle situation. » (n. 164)

Il ne méconnaît pas nos défaillances. Il a alors ce mot magnifique : « Je crois sincèrement que Jésus Christ veut une Église attentive au bien que l’Esprit répand au milieu de la fragilité. » (n. 308)

Chers baptisés malades, chers confirmés, chers frères prêtres et diacres, croyez en l’Esprit Saint, l’Ami invisible de nos vies.

Vous aussi, chères familles, croyez en l’Esprit Saint qui fait grandir l’amour, et appelez-le.

À la Pentecôte, appelons l’Esprit sur nos Paroisses, sur chacune de nos vies, sur tout notre diocèse.