« La fin de vie : un défi éthique collectif » : nouvel avis du groupe de travail de la Cef

Alors que la proposition de loi concernant la fin de vie arrive en deuxième lecture au Sénat, le groupe de travail sur la fin de vie de la Conférence des évêques de France, présidé par Mgr d’Ornellas, émet un nouvel avis sous la forme d’un communiqué publié sur le blog Fin de vie de la Cef.

Ce texte souhaite attirer à nouveau l’attention sur cinq points :

  1. « Tous les rapports sur la fin de vie alertent sur la déficience française dans l’accès aux soins palliatifs. (…)
  2. Il est juste et bon de rendre hommage aux soignants et à leur expertise autorisée concernant la médecine palliative. Les recommandations de bonne pratique élaborées par les instances compétentes tracent de mieux en mieux le chemin sûr et responsable d’une médecine palliative. (…)
  3. La nutrition et l’hydratation, même quand elles sont administrées de façon artificielle, demeurent des besoins de base nécessaires à la vie.(…) Elles ne peuvent être arrêtées que si elles provoquent en elles-mêmes une altération de la santé ou si le patient, à cause d’elles, manifeste une souffrance qu’on ne sait pas apaiser. (…)
  4. La sédation profonde et continue jusqu’au décès est déjà prescrite et administrée au cas par cas. (…) Nous joignons notre voix à ceux qui insistent sur la nécessité de la formation de tous les soignants à cette utilisation de la sédation dans le respect des recommandations de bonne pratique. (…)
  5. La loi d’avril 2005, dite loi « Leonetti », fait clairement droit à une dimension inhérente à la réflexion humaine sur l’action : « le double effet ». (…) La volonté d’apaiser la souffrance par un traitement approprié peut avoir pour effet non voulu la survenue plus rapide de la mort.  (…) »

Enfin les signataires se réfèrent à l’encyclique Laudato si du pape François : « invite à orienter les prouesses techniques par une éthique, une culture et une spiritualité qui permettent de « retrouver la profondeur de la vie » ainsi que « les valeurs et les grandes finalités ». Il est en effet gravement incohérent de vouloir des techniques qui protègent notre planète tout en bravant l’éthique du respect envers les plus pauvres et les plus faibles qui y habitent. Le progrès éthique et spirituel est global ; il demande l’effort conjugué et courageux de tous. »

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