La Fête de la nativité de la Vierge Marie

Le dimanche 8 septembre est jour où nous célébrons la Nativité de la Vierge Marie.

La liturgie la plus ancienne en remonte au VIIe siècle en Orient, où l’on vénérait à Jérusalem depuis le Ve siècle, près de la piscine de Bethesda, le lieu de naissance de la Vierge selon le Protévangile de Jacques [1], où fut édifiée une basilique de la Nativité qui passa sous le patronage de Sainte Anne au XIIe siècle. En Occident, la fête est célébrée vraisemblablement à partir du XIe siècle.

Comme celle de Jean-Baptiste, la Nativité de la Vierge annonce l’aurore du salut, ce que soulignent l’antienne d’ouverture [2] et la prière après la communion [3]. Et puisque le commencement du salut se réalise pour nous par la maternité divine de la Vierge Marie, la liturgie y lie étroitement la fête de ce jour, dans la prière d’ouverture [4], l’antienne de l’évangile [5], le propre de la prière eucharistique [6] et l’antienne de communion [7]. C’est encore la maternité divine de Marie qui est magnifiée dans la première lecture (Mi 5,1-4a) et l’évangile (Mt 1,1-16.18-23)

L’office des lectures nous donne également à méditer une homélie [8] de Saint André de Crète, comme une introduction à la grandeur du mystère que nous célébrons :

« C’est en cela que consiste l’essentiel des bienfaits du Christ : c’est là que le mystère se manifeste, que la nature est renouvelée : Dieu s’est fait homme et l’homme assumé est divinisé. Il a donc fallu que la splendide et très manifeste habitation de Dieu parmi les hommes fût précédée par une introduction à la joie, d’où découlerait pour nous le don magnifique du salut. Tel est l’objet de la fête que nous célébrons : la naissance de la Mère de Dieu inaugure le mystère qui a pour conclusion et pour terme l’union du Verbe avec la chair (…). C’est maintenant que la Vierge vient de naître, qu’elle est allaitée, qu’elle se forme, qu’elle se prépare à être la mère du Roi universel de tous les siècles. »

[1] Apocryphe de la seconde moitié du IIe siècle.
[2] « Célébrons dans la joie la naissance de la Vierge Marie : par elle nous est venu le Soleil de justice, le Christ notre Dieu. »
[3] « Par cette communion, Seigneur, tu refais les forces de ton Église ; donne-lui d’exulter de joie, heureuse de la nativité de la Vierge Marie qui fit lever sur le monde l’espérance et l’aurore du salut. Par Jésus. »
[4] « Ouvre à tes serviteurs, Dieu très bon, tes richesses de grâce ; puisque la maternité de la Vierge Marie fut pour nous le commencement du salut, que la fête de sa nativité nous apporte un surcroît de joie. Par Jésus Christ. »

[5] « Célébrons la naissance de la Vierge Marie : en elle, le rameau de Jessé a fleuri, par elle, Dieu nous bénit. »
[6] « C’est pourquoi nous voici rassemblés devant toi et, dans la communion de toute l’Église, nous célébrons le jour de la naissance de la Vierge Marie, que tu avais choisie pour être depuis toujours pour être la mère de notre Rédempteur et Sauveur, Jésus Christ. Par lui, Dieu tout-puissant, nous te supplions de consacrer toi-même les offrandes que nous apportons. »
[7] « Voici que la Vierge enfantera un fils ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
[8] Homélie 1 pour la Nativité de la Sainte Mère de Dieu ; PG 97, 805.