Frère Michel Gougeon, né à Irodouër, vit l’Église universelle aux Philippines
La fête de la Pentecôte est aussi l’envoi en mission des disciples à travers le monde entier. Frère Michel Gougeon, né à Irodouër en Ille-et-Vilaine, vit depuis 2 ans cette Église universelle dans une communauté internationale des Frères de Ploërmel à Manille, aux Philippines. Le Service diocésain de la Coopération Missionnaire nous partage son témoignage dans le dernier numéro du bulletin Planète mission 35.
> Télécharger Planète mission 35 n°50, mai 2016.
Prochains rendez-vous de la Coopération Missionnaire :
– 27 mai à Landivisiau : réunion Grand ouest des services diocésains de Coopération missionnaire
– 10 juillet à Betton : rencontre inter-Eglises annuelle avec les missionnaires en congés
– 16-23 oct. : Semaines missionnaire mondiale
Un autre témoignage à suivre sur Internet :
Jean-Baptiste Fouquet, un jeune de la paroisse de Betton, est parti en septembre dernier pour 1 an en Corée du Sud au service d’un foyer d’enfants défavorisés, avec les Mission Étrangères de Paris (MEP).
> Son blog : http://koreamep.strikingly.com/
Les Frères de Ploërmel à Manille, Philippines
On sait les Frères de Ploërmel en Afrique, fondations des Frères de Bretagne mais sait-on qu’ils sont aussi en Asie, fondations des Frères du Canada ?
La mission du Japon, fondée en 1951 et celle des Philippines en 1987. De belles réalisations (écoles, centres professionnels…), des frères vraiment missionnaires dans des situations difficiles mais pas de vocations autochtones !
Plus récemment, en l’an 2000, quatre Frères, deux Français et deux Espagnols partaient pour l’île de Flores en Indonésie, un troisième pays asiatique. Après dix ans de présence missionnaire quelques jeunes ont manifesté le désir d’être Frères. Pour eux, un parcours de formation a été mis en place. Aspirants, ils sont devenus postulants puis Novices. Après leur Profession Religieuse, il a fallu penser leur formation initiale de jeunes Frères. Pour une pleine intégration dans la Congrégation avec ses trois langues officielles que sont le Français, l’Anglais et l’Espagnol, ils ont dû quitter leur pays pour les Philippines, pays voisin, où l’Anglais est la langue officielle et celle de la Formation.
Telle est la raison pour laquelle a été fondée notre communauté de Manille voici quatre ans. La grâce du Seigneur aidant et l’expérience acquise à Abidjan avec les Jeunes frères francophones d’Afrique m’a permis de relever le défi de cette nouvelle fondation. Seul changement : le passage du français à l’anglais et aussi, bien sûr, un autre contexte culturel : un peuple accueillant, multicolore, religieux fortement marqué par une présence espagnole de plusieurs siècles et par la présence américaine plus récemment.
Les Philippines sont un pays magnifique composé de milliers d’îles toutes plus belles les unes que les autres mais assez terrifiant quand la nature se déchaîne avec les typhons qui les traverse, les tremblements de terre et les volcans qui se réveillent. Pour le tourisme, il ne faudrait surtout pas choisir Manille, écrasante métropole de près de 20 millions d’habitants, mais pour la Formation, elle offre beaucoup de chances. Les Philippines sont, avec le Timor oriental, le seul pays chrétien catholique (80%) de cet immense continent asiatique. Aussi on y trouve beaucoup d’Universités et Centres de formation catholiques. Nos jeunes frères quittent la communauté tous les matins pour rejoindre le MAPAC (Marist Asia Pacific Center) Centre de formation des Frères Maristes d’Asie.
La Communauté a commencé avec quatre Frères dont deux Frères étudiants indonésiens qui, après trois ans, ont regagné leur pays pour la Mission. Ils enseignent aujourd’hui dans une école Primaire que nous venons de fonder à Larantuka où nous sommes arrivés en 2000. Depuis, deux autres jeunes indonésiens ont rejoint la communauté. Notre joie a été d’accueillir aussi deux jeunes philippins. Nous vivons au quotidien l’internationalité de notre Congrégation : 6 Frères (Blasius, Ian, Mamerto, Israël, Eugène, Michel) et 4 nationalités (indonésienne, philippine, ougandaise et française).
Puis-je terminer cette brève présentation de notre communauté par une requête ? Celle de votre prière. Quand nous réalisons les besoins de cet immense continent au niveau de l’éducation, on peut douter humainement de notre entreprise vraiment très modeste, mais nous savons avec St Paul que c’est dans notre faiblesse que nous sommes forts et que sa grâce nous suffit. Alors confiance ! Que nous grandissions dans la Foi et que, s’il lui plaît, le Seigneur nous envoie des ouvriers pour la Moisson !
Fr Michel