Gilets Jaunes : le Conseil permanent de la CEF appelle les catholiques à débattre

Le 11 décembre 2018, après les prises de positions de plusieurs évêquesvoir ici celle de Mgr Pierre d’Ornellas – et de Mgr Georges Pontier en tant que Président de la Cef, le Conseil permanent des évêques de France invite les catholiques à débattre et propose 5 questions pour encourager une réflexion constructive.

Le Conseil permanent analyse la crise encore en cours : « (…) chacun sent, plus ou moins confusément, que la sortie de crise sera difficile car les enjeux sont tout autres que conjoncturels : il en va de notre capacité collective d’espérer et de bâtir l’avenir. Comme nous l’écrivions il y a deux ans, « il faudrait être sourds ou aveugles pour ne pas nous rendre compte de la lassitude, des frustrations, parfois des peurs et même de la colère, intensifiées par les attentats et les agressions, qui habitent une part importante des habitants de notre pays » (Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, Dans un monde qui change retrouver le sens du politique, coédition Bayard-Cerf-Mame 2016, p. 12.) »

Les dix évêques du Conseil constatent « que notre démocratie manque de lieux d’échange et de réflexion » et que : « L’Église catholique dispose d’un maillage de milliers de paroisses, réparties sur l’ensemble de notre territoire… ». Ils font donc une proposition : « nous pouvons (…) apporter notre contribution pour aider notre société tout entière à surmonter la crise qu’elle traverse. Sans se substituer aux politiques, l’Église offre un espace pour faire grandir la fraternité. » « … nous vous proposons, dans les semaines à venir, de susciter partout où ce sera possible des groupes d’échanges et de propositions en invitant très largement d’autres personnes. »

Les groupes de réflexion sont invités à transmettre le fruit de leurs échanges à leurs élus locaux et leurs évêques.

Pour ce travail, à titre de pistes de réflexion, le Conseil permanent suggère les cinq questions suivantes :

1/ Quelles sont selon vous, en essayant de les hiérarchiser, les causes principales du malaise actuel et des formes violentes qu’il a prises ?

2/ Qu’est-ce qui pourrait permettre aux citoyens dans notre démocratie de se sentir davantage partie prenante des décisions politiques ?

3/ Quels sont les lieux ou les corps intermédiaires qui favoriseraient cette participation ?

4/ Quel « bien commun » recherché ensemble pourrait fédérer nos concitoyens et les tourner vers l’avenir ?

5/ Quelles raisons d’espérer souhaitez-vous transmettre à vos enfants et petits-enfants ?