90 prêtres du diocèse de Rennes se forment à la protection des mineurs

Jeudi 17 janvier 2019, 90 prêtres du diocèse de Rennes participent à une journée de formation sur le thème « Les attitudes pastorales pour lutter contre les abus sexuels sur mineurs » en présence de Mgr Luc Crépy, évêque du Puy en Velay, et président de la Cellule permanente de lutte contre la pédophilie au sein de la Conférence des Évêques de France.

Cette journée de formation porte sur une question prioritaire aujourd’hui pour l’Église : comment lutter contre le phénomène des abus sexuels sur mineurs. Elle se veut avant tout pastorale, c’est à dire ancrée dans la réalité vécue par les communautés catholiques en Ille-et-Vilaine, et non pas uniquement un apport théorique. Plusieurs interventions d’experts seront ensuite discutées en petits groupes afin de dégager des règles de fonctionnement.

  • Les spécialistes proposeront une information sur la psychologie, pour comprendre et reconnaître la victime afin de l’accompagner et de la protéger.
  • Cela concernera dans un second temps la compréhension de la pathologie de l’agresseur afin de mieux discerner ces situations.
  • Enfin, les questions juridiques seront abordées afin de comprendre comment se comporter de façon juste vis-à-vis de la loi civile et que la justice puisse faire tout son travail.

L’Église engagée dans une démarche déterminée

Dans un document du 30 octobre 2018, la Conférence des évêques de France rappelait l’importance des démarches effectuées depuis 2016, au niveau national et local, pour prendre la mesure du drame de la pédocriminalité dans l’Église. Mgr Luc Crépy concluait ainsi ce rapport d’étape : « De ce vaste chantier, et suite à la Lettre au Peuple de Dieu du pape François,s’est développée chez beaucoup une prise de conscience croissante de l’urgente nécessité de lutter contre ce fléau de la pédophilie afin que l’Église devienne une « maison sûre ». (…)

Si, à travers toutes ces mesures, la Conférence des évêques de France manifeste sa ferme volonté de mettre en place une culture de bientraitance et de sécurité envers les plus jeunes, il n’en demeure pas moins qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. La culture du secret, la tentation de minimiser la gravité des abus sexuels, l’oubli ou le refus d’écouter les victimes et la tentation de vouloir défendre à tout prix l’institution sont autant d’obstacles à surmonter dans l’Église. »

Du 21 au 24 février, un sommet international sur les abus dans l’Église est organisé par le Pape François au Vatican, avec les présidents des conférences épiscopales du monde entier, les représentants des supérieurs et supérieures généraux des congrégations religieuses, des experts, et aussi des victimes d’abus sexuels.

Approfondir votre lecture