Une Église sainte ? Une paroisse se prépare à la Toussaint

Le Christ au mille visages, à la paroisse Saint-Luc de Rennes. Réalisé par la paroisse de Peronne en 1982.

Pour la deuxième année, la paroisse St-Luc de Rennes a proposé une soirée partage pour permettre de se préparer à la fête de la Toussaint. Quelques jours avant la fête, l’interrogation portait sur la sainteté de l’Eglise… et celle de chacun d’entre nous !

D’après le compte-rendu de Jean-Christophe Bécel

Cette année, Jean-Christophe Bécel, diacre permanent et membre de cette communauté, invitait à s’interroger sur « la Sainteté de l’Église ». La question venait suite à une rencontre avec Mgr d’Ornellas portant sur les affaires de pédocriminalité au sein de l’Église et l’écho d’une paroissienne qui, dans ce contexte, disait avoir désormais du mal à professer « Je crois en une Église Sainte… » au moment du Credo.

« Une Église Sainte : est-ce une affirmation ou une question pour ma part ? » Les participants les plus âgés ont reconnus que c’était « une évidence que l’Église est Sainte, car c’est comme cela qu’on nous l’a appris ». En partant de la constitution Lumen Gentium (Vatican II) et de la définition du Catéchisme de l’Eglise catholique, nous avons pu échanger sur le fait que « l’Église est Sainte, non pas parce que tous ses membres sont saints mais parce que Dieu est Saint et qu’il agit en elle… ».

Pour chacun, un chemin de sainteté

Avec le regroupement en petits carrefours des convictions ont pu être dites, dont voici quelques phrases : « Ma Foi n‘est pas attaquée », « Il faut opposer perfection à sainteté », « Nous participons à l’Église Corps du Christ », « Nous avons le droit de dire que nous sommes sur un chemin de sainteté !», « On est sanctifié par Dieu », « Ça peut être une conception différente selon les générations ».

Nous retenons de cette soirée qu’il est important de s’arrêter de temps en temps pour réfléchir, échanger, se former, sur ce qu’on pourrait « dire ou faire machinalement » par exemple des gestes de la liturgie ou dans les rituels de l’Église catholique. Pour conclure, une personne présente s’est dite « soulagée » en partant chez elle d’accepter, qu’elle aussi, était en route sur le chemin de sainteté alors qu’en arrivant elle ne pouvait certainement pas s’approprier ce mot tellement il était « très saint » pour elle.

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