Pâques est un appel à l’essentiel : message de Mgr d’Ornellas

Dans son message pour la fête de Pâques, publié dans Ouest France, Mgr Pierre d’Ornellas, Archevêque de Rennes, évoque la pandémie du coronavirus, et une société fragilisée qui se redressera par des relations fraternelles, familiales, dans le souci des fragilités.

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« À Pâques, les chrétiens fêtent la résurrection de Jésus. Crucifié dans une extrême fragilité et humilité, « il est ressuscité d’entre les morts » ! Partie de Jérusalem, cette annonce libératrice a atteint tous les pays. En témoigne la Bible : « Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée. »

« Pâques est un appel à l’essentiel »

L’épidémie est là, en tout pays. Elle suscite mort, angoisse, distanciation et confinement. Sur nous qui la subissons, se lève une douce lumière. Dans la Bible résonne cette question : « « Veilleur, où en est la nuit ? » Le veilleur répond : « Le matin vient… » » Le voilà le matin de Pâques : la vie surgit, plus lumineuse et paisible que la peur !

Grâce à Pâques, nombre de cœurs sont saisis par la lumière de la Résurrection. Une douce force s’éveille en eux : l’espérance qui ne déçoit pas, l’amour désintéressé qui surprend tant il est discret et réel, la liberté qui s’élargit tellement dans la foi en Dieu.

Célébration de la Passion le Vendredi Saint diffusée en direct de la cathédrale de Rennes

Pâques est un appel à l’essentiel : la vie humaine est un trésor sans prix, d’une beauté à nulle autre pareille. Pâques est un émerveillement : chacun a en lui cette beauté et ce trésor, chacun est aimé du Dieu de la vie. Pâques est un style de vie : bienveillance et douceur, amour et joie désirée pour tous.

« Vie belle et heureuse empreinte de simplicité »

En ce marasme inédit de pandémie, Pâques est l’heure des veilleurs qui appellent au matin nouveau : ne l’apercevez-vous pas se lever à l’horizon ? Ne le voyez-vous pas dans la vie belle et heureuse empreinte de simplicité et de compassion avec vos relations fraternelles, familiales, au sein de fragilités ? Ne le voyez-vous pas dans l’alliance avec votre sœur la terre qui vous porte et vous nourrit ?

Éducateurs, soignants, acteurs sociaux et agriculteurs sont comme des veilleurs courageux, montrant ce matin nouveau. Le cœur touché par la grandeur de la vie, ils prennent soin, chacun à leur manière, de ce qu’il y a de plus fragile. Ils nous portent à la confiance : peut venir le matin où, grâce aux cœurs nouveaux, l’économie sera l’heureuse servante de la vie ! »