Confinement. « Je comprends l’impatience des catholiques », réagit l’archevêque de Rennes

Mgr Pierre d’Ornellas, Archevêque de Rennes, réagit aux annonces faites par le Premier Ministre le 28 avril sur le déconfinement. Il « comprends l’impatience des catholiques » et se dit « étonné qu’on ne perçoive pas l’impact social des chrétiens qui se réunissent pour prier ».

Moi aussi, je comprends l’impatience des catholiques. J’entends leurs souffrances. Peut-être seuls des croyants pratiquants peuvent comprendre cela. Je suis étonné qu’on ne perçoive pas l’impact social des chrétiens qui se réunissent pour prier. La foi qui conduit à servir est essentielle à la vie de la société.

Après le 11 mai, les catholiques auraient été capables de se réunir pour la messe

En effet, les catholiques participent avec tous à l’épreuve de cette épidémie. Ils continueront à respecter loyalement les règles sanitaires, par amour du prochain. Ils continueront aussi à s’engager dans la solidarité auprès des familles fragilisées par cette crise, notamment par les paniers-repas, le soutien scolaire, l’écoute et la créativité pour sortir de leur souffrance les personnes isolées.

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EXTRAITS :

Le Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France, au nom de tous les évêques, prend acte avec regret de cette date qui est imposée aux catholiques et à toutes les religions de notre pays. (…)

Les catholiques ont respecté et respecteront les consignes du Gouvernement. Le Conseil Permanent des évêques de France encourage vivement les familles qui seraient frappées par un deuil à ne pas renoncer aux obsèques religieuses, même si tous les membres de leur famille ne peuvent pas se réunir. (…)

Après le 11 mai, ils auraient été capables de se réunir pour la messe du dimanche et d’accompagner les enfants du catéchisme en respectant avec prudence les règles sanitaires.

Encore privés de la messe pour plus d’un mois, les catholiques savent qu’aimer son prochain en actes et en vérité est le plus beau culte rendu à Dieu.

J’ai confiance que les catholiques sauront vivre ce temps prolongé de confinement avec sagesse, en comprenant, à la lumière de l’Évangile, que le grand défi que lance à tous cette épidémie, c’est de prendre soin les uns des autres avec bienveillance et paix. S’il y a un monde nouveau à édifier, c’est celui-là dans tous les domaines de la vie sociale et économique. Grâce à leur foi, les catholiques s’y engageront avec ardeur. Prendre soin du plus pauvre ou du plus fragile, et leur rendre toute leur dignité dans la société, c’est être vraiment humain, c’est servir Dieu lui-même.

Encore privés de la messe pour plus d’un mois, les catholiques savent qu’aimer son prochain en actes et en vérité est le plus beau culte rendu à Dieu. Le pape François nous rappelle souvent cette phrase du grand et saint poète espagnol, Jean de la Croix : « au soir de cette vie, tu seras jugé sur l’amour ».

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