Mgr d’Ornellas réagit à la décision du Conseil d’État sur la reprise des cultes

Ce lundi 18 mai, le Conseil d’Etat a demandé au gouvernement de lever l’interdiction générale et absolue de réunion dans les lieux de culte, mis en place dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire. Cette décision autoriserait la reprise des cultes un peu plus tôt que prévu.

Réaction de Mgr Pierre d’Ornellas, Archevêque de Rennes

« La tragédie de l’épidémie nous confronte tous à la mort et au sens de l’existence marquée par la vulnérabilité. Comment ne pas entendre une parole de Dieu en ces moments extrêmes ? Les restrictions faites au culte, jugées disproportionnées et illégales par le Conseil d’État, manifestent une inattention grave du Gouvernement et des législateurs à ce tragique qui appelle de façon impérieuse une parole transcendante et toute autre, infiniment plus élevée que celle de l’économie. La loi, grâce au Conseil d’État, le rappelle de façon heureuse. »

+Pierre d’Ornellas

LIRE AUSSI : Confinement. « Je comprends l’impatience des catholiques », réagit l’archevêque de Rennes

Messe de l’Ascension

Rendez-vous à 11h en direct sur Youtube
La messe sera célébrée par Mgr Alexandre Joly en direct de la Maison diocésaine de Rennes

VOIR AUSSI : les consignes en Ille-et-Vilaine depuis le 11 mai 2020

Réaction de la Conférence des évêques de France

La Conférence des évêques de France prend acte de l’ordonnance rendue par le juge des référés du Conseil d’État qui ordonne au Gouvernement de lever l’interdiction générale et absolue de réunion dans les lieux de culte et d’édicter à sa place des mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires et appropriées en ce début de « déconfinement ».

Cette ordonnance va dans le sens de la lettre écrite par le Président de la Conférence des évêques de France, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, au Premier Ministre vendredi 15 mai. La Conférence des évêques de France attend donc maintenant la révision du décret du 11 mai que le Premier Ministre a huit jours pour opérer.

À partir de la révision de ce décret des célébrations seront possibles, respectant les règles sanitaires communiquées en réponse aux propositions faites par la Conférence des évêques de France.

LIRE AUSSI

« Saisi par plusieurs associations et requérants individuels, le juge des référés du Conseil d’État rappelle que la liberté de culte, qui est une liberté fondamentale, comporte également parmi ses composantes essentielles le droit de participer collectivement à des cérémonies, en particulier dans les lieux de culte. Elle doit, cependant, être conciliée avec l’objectif de valeur constitutionnelle de protection de la santé. »

Le Conseil d’État « enjoint au Premier ministre de modifier, dans un délai de huit jours, le décret du 11 mai 2020 en prenant les mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et appropriées aux circonstances de temps et de lieu applicables en ce début de « déconfinement », pour encadrer les rassemblements et réunions dans les établissements de culte. »

Approfondir votre lecture