L’Eglise dit merci à ses donateurs
En cette fin d’année encore, l’Eglise sollicite la générosité des fidèles. Un don toujours aussi nécessaire, malgré la grande fidélité des catholiques pour soutenir leur Eglise. Plusieurs campagnes de communication permettent de sensibiliser les différents publics.
Les ressources du diocèse de Rennes proviennent en grande part du Denier et des souscriptions pour les projets pastoraux. Elles sont complétées par les dons réguliers que sont les quêtes, les offrandes de messe, et les dons pour les mariages, baptêmes, obsèques. Mais cela ne suffit pas : au niveau national, il a été calculé que ce budget ne permet en moyenne de ne tenir que 9 mois. Les diocèses doivent donc ensuite puiser dans leurs ressources de sécurité : des produits financiers et immobiliers, des legs, voire de céder des actifs immobiliers.
Un contexte difficile
Le contexte en cette fin 2021 est particulièrement difficile : les charges montent à cause de l’inflation, l’activité des paroisses est encore ralentie en raison de la crise sanitaire, après des périodes d’arrêt brutales, et le scandale de la pédocriminalité dans l’Eglise a freiné la générosité de certains. On note aussi, de façon générale dans les associations en France, un vieillissement des donateurs et une difficulté à sensibiliser les jeunes.
Une occasion pour donner plus !
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Depuis juin dernier, la déduction fiscale accordée aux cultes est passée de 66 à 75 %. Prenez-le en compte au moment de faire votre don : si vous êtes imposables, vous pouvez l’augmenter de 36 % sans impact pour vous. Pour les dons supérieurs à 554 €, la déduction de 75 % s’applique jusqu’à 554 € puis une déduction de 66 % sur le reste du don. Cette disposition est prévue jusqu’au 31 décembre 2022, y compris pour les prélèvements automatiques.
Or, faut-il le rappeler, l’Eglise ne vit que de dons ! Donner, même peu, c’est toujours beaucoup pour celui qui donne et c’est toujours un acte de foi, un témoignage personnel et un signe de confiance en l’Eglise.
La fin d’année est donc importante pour boucler les finances de l’Eglise : heureusement que le diocèse de Rennes peut compter sur des donateurs mobilisés, fidèles et réactifs !
Don et indemnisation des victimes ?
Des donateurs habituels partagent leur hésitation à donner en raison de l’indemnisation des victimes de pédocriminalité. Mais le Denier, ou les autres dons faits par les fidèles, ne peuvent en aucun cas être utilisés pour cela. Les évêques français, en novembre à Lourdes, ont pris des décisions claires et fortes : un fonds d’indemnisation indépendant a été créé. Le fonds Selam (fonds-selam.fr) a déjà collecté 500 000 € sur un objectif de 20 millions d’euros fixé pour début 2022. Il peut être alimenté par des dons individuels mais il sera en priorité constitué de contributions volontaires des diocèses.
Le diocèse de Rennes va donc donner 500 000 €, pris sur des actifs immobiliser. Une somme dont le diocèse s’appauvrit pour soutenir les victimes, qui impliquera des choix dans l’organisation du diocèse, mais sans licenciement.
Les campagnes de fin 2021
La sensibilisation des catholiques au Denier se fait d’abord dans les paroisses. Sans doute avez-vous vu fleurir, sur les façades de certaines églises du département, des kakemonos aux couleurs de la campagne du Denier : grandes banderoles verticales avec le slogan « Il était une foi, votre histoire ». Ce message de foi est adressé aux passants au moment des fêtes de fin d’année. Il interpelle aussi les pratiquants sur la campagne Denier qu’ils vont retrouver dans l’église : panneaux, affiches, enveloppes de don, messages au micro et par les moyens de communication de la paroisse.
Des campagnes plus larges sont aussi menées, car il faut multiplier les occasions de voir le message. Comme sur ce site par exemple, avec une jolie vidéo sur Noël. Pour chercher de nouveaux donateurs, plus jeunes, des annonces s’affichent sur des sites web et sur les réseaux sociaux. Une campagne nationale dira aussi « Merci » dans les derniers jours de 2021.
