Débat : l’Église face aux questions de bioéthique

Quelles sont les positions de l’Église sur les grands sujets de bioéthique ? Comment les professionnels de la santé reçoivent le point de vue ecclésial sur les questions bioéthiques ? Telles sont les questions auxquelles cette émission du réseau RCF a tenté de répondre le 18 avril 2018 à Lyon, en présence de Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes et référent sur les questions de bioéthique pour la Conférence des Évêques de France, et de nombreux spécialistes de la santé.

VOIR : l’article complet sur le site RCF et l’enregistrement de l’intervention de Mgr d’Ornellas

Mercredi 18 avril dernier, l’amphithéâtre Mérieux de l’Université Catholique de Lyon (UCLy), était comble. Près de 1 000 personnes sont venues assister à un débat de plus de trois heures, entre Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes et référent sur les questions de bioéthique pour la Conférence des Evêques de France, et de nombreux spécialistes de la santé, autour des questions de bioéthique. A l’initiative du diocèse de Lyon, cette soirée s’inscrivait totalement dans le cadre des Etats Généraux de la Bioéthique dont le chantier a été lancé en janvier dernier.

Au cours de cette soirée, Mgr d’Ornellas a pu longuement prendre la parole et exposer certaines des positions de l’Eglise, dans une intervention remarquée. Ce dernier a tout d’abord fait remarquer que dans le cadre des Etats Généraux de la Bioéthique et des consultations menées par le Comité Consultatatif Nationale d’Ethique (CCNE), la PMA et la fin de vie recueillaient le maximum de suffrages, alors que les autres sujets semblaient moins importants aux yeux de l’opinion publique.

Le référent en matière de questions bioéthiques pour l’Eglise de France a ensuite rappelé que l’un des éléments clés de la réflexion bioéthique, c’était la vulnérabilité. Celle de l’homme. Une vulnérabilité qui n’est pas forcément liée à une pathologie, puisqu’elle est ontologique, dans le sens où l’être humain est un être vulnérable. Pour l’archevêque de Rennes, « il y a quelque chose de beau dans la vulnérabilité. L’omniprésence de la technique nous fait croire que nous sommes faits pour tout maîtriser, face à quelque chose que l’on ne peut pas maîtriser, la vulnérabilité« .

L’archevêque de Rennes a ensuite passé en revue les différents aspects de la réflexion éthique, qui se caractérise pour lui comme un face-à-face entre « technique et vulnérabilité » : la justice, la relation à autrui, le désir et la transcendance.