Questions sur le vivant et l’avenir de l’agriculture : la conférence à Terre de Jim

Dans le cadre de la fête Terre de Jim organisée par les Jeunes agriculteurs de France, une conférence « Le vivant n’a pas dit son dernier mot » était proposée par la Mission rurale et la paroisse de Fougères le samedi 8 septembre 2018. Retrouvez ici les contenus des interventions.

Il est grand temps que nous regardions ensemble où va notre terre. Dans le contexte des évolutions technologiques sans précédents, à l’échelon mondial, des questions se posent : que devient l’homme, le métier d’agriculteur, la terre, le vivant ? « Tout est lié » répète le pape François dans l’encyclique Laudato si. La Cop 21 a suscité des espoirs pour certains, de l’indifférence pour d’autres, parfois de la critique. Les aspirations de nos contemporains, pris dans le tourbillon du consumérisme et de la rentabilité à tout prix, s’interrogent et retrouvent le besoin d’une dimension spirituelle, nécessaire à l’être humain.

Ce débat avait pour objectif de nous mettre sur une route d’espérance, de dialogue, de confiance en l’avenir, à condition de se parler et de ne fermer la porte à personne.

Le diaporama

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Cette rencontre était introduite par un diaporama proposé par la Mission rurale du diocèse de Rennes, centré sur l’avenir de la production laitière, la région de Fougères étant particulièrement concernée par ce sujet. Le montage proposait une triple analyse, documentée par de nombreux schémas et extraits d’enquêtes :

  • Les attentes de la société: crise ou évolution?
  • Conjoncture et contexte laitier Mondial, Européen et Français
  • Impacts de ces évolutions sur les exploitations françaises

Les interventions

Après cette projection, deux interventions se sont succédé :

  • Xavier Bonvoisin, agriculteur du Nord-Pas-de-Calais en production laitière, ancien président du CMR (Chrétiens en Monde Rural), actuellement salarié de l’association ARCADE, reliée à « Solidarité Paysans »
    • Il a proposé une réflexion autour de « 3 verbes qui invitent à l’action : faire naître, prendre soin et nourrir. »
    • Il a conclu en constatant « face au mal-être des personnes, aux inégalités croissantes, à l’isolement et à l’indifférence, beaucoup d’entre nous tentent d’entrer en résistance par des actions individuelles et collectives. Les défis liés à la crise sociale sont souvent mis en avant pour susciter des réflexions collectives, premières étapes pour une prise de conscience que l’addiction au « toujours plus » est destructeur pour nos territoires et le bien être des hommes et des femmes qui y vivent. Nous pouvons lutter ensemble « pour du viable et du durable, qui amène le Vivant ». « La recherche d’un rapport harmonieux avec la nature, le désir de construire des relations de qualité avec les autres, stimulent notre « conversion » et nous fait sortir de la sidération. A notre manière, nous contribuons à libérer les énergies créatrices face au discours fataliste et dépressif dans lequel nous baignons. Il est nécessaire de sortir de la contemplation du désastre pour redire avec force que chaque être humain a le droit de vivre debout »
  • Mgr Pierre d’Ornellas, Archevêque de Rennes

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