Evocation de l’histoire de la paroisse St Luc

Communauté Chrétienne n° 187 de décembre 2017

Voici l’évocation de l’histoire de paroisse St Luc telle qu’elle fut proclamée lors de la messe des 50 ans de l’église le 1er octobre 2017…accompagnée de vagues de fleurs apportées par des enfants, jeunes et adultes devant l’icône de Saint Luc :

Le 11 Décembre 1966, la première pierre de l’église est consacrée au cœur d’un quartier qui s’édifie à toute allure, jusqu’à la fin des années 60, là où il n’y avait que des champs et des fermes appelés : Villejean, Malifeu, les Hardrais. La paroisse de Saint Luc naît avec le quartier de Villejean. C’est le temps de la première profession de foi célébrée le 25 mai 1967 sous des bâches agitées par le vent. La consécration de l’église sera célébrée le 4 novembre de cette année-là. Une multitude de jeunes et de familles venant de toute la campagne du département s’installe sur ce quartier, attirée par les emplois nombreux en ville. Une multitude qui va apprendre à faire communauté en Jésus Christ, laïcs et prêtres engagés ensemble. Une communauté  qui se retrouve aux célébrations du dimanche et dans de nombreux groupes d’Eglise. Une communauté qui organise la catéchèse et les activités des enfants. Une communauté qui organise la kermesse dès le début.

Dans les années 70, des hommes et des femmes dans l’esprit du Concile Vatican II s’engagent toujours plus dans l’animation liturgique (chorale, équipes liturgiques..). Engagement aussi au CCFD et au Secours Catholique où on découvre les réalités d’un monde où l’injustice et la pauvreté ici et là-bas se développent. Des actions sont entreprises.

A Villejean, le développement des associations se fait avec des chrétiens soucieux de la défense et de la promotion des droits de chacun. Dans les salles de St Luc et de St Marc une quantité de jeunes et d’enfants sont accueillis par de nombreux adultes pour la catéchèse. L’entraide des familles, l’implication des religieuses, le développement des mouvements d’Eglise comme la JOC et l’ACO, le temps donné par les prêtres, tout cela fait de la communauté chrétienne un lieu au service de l’humain et de la rencontre de Jésus Christ, un lieu porteur d’avenir.

Les années 80 voient l’accueil de déracinés venant d’autre pays, notamment la communauté Hmong. Ces chrétiens malmenés par le pouvoir chinois pourront vivre leur baptême en paix. Une ouverture toujours plus grande aux Africains se fait avec la communauté des Spiritains au Centre Poullart des Places à l’église St Marc. Des réalités nouvelles se font jour comme la mise en place d’un service paroissial qui organise les visites aux personnes âgées et malades. Dans le même esprit, l’atelier convivialité proposera un espace à des personnes isolées. A côté de la catéchèse et de l’ACE, l’équipe pastorale se préoccupe aussi de l’éveil à la foi des plus petits en lien avec leurs parents.

Durant toutes les années 90, Villejean voit sa population s’appauvrir et ses bâtiments  vieillir. Des petits gestes contre la morosité et des petits pas vers plus de fraternité se multiplient envers des personnes de plus en plus différentes par l’âge ou l’origine. Au sein des divers groupes de parole et lors des célébrations, des personnes malmenées par la vie retrouvent dignité et se redressent petit à petit. Des familles africaines, poussées à l’exil par les affrontements de leurs pays, trouvent un lieu d’intégration à St Luc, avec des frères, autour du Seigneur.

A côté de Villejean, les champs laissent place aux premiers bâtiments du nouveau quartier de Beauregard. Un quartier qui, lui aussi, invente sa vie, cette vie ne peut laisser indifférents les chrétiens : un appartement est transformé en ‘accueil St Luc’ à Beauregard. Actuellement ce quartier est toujours en pleine expansion.

Aujourd’hui, ce qui est frappant, c’est notre diversité : nous sommes natifs du Congo Brazzaville, du Cameroun, de Centrafrique, du Portugal, de l’Inde, de la Bretagne, de la Martinique…Pour aller à la rencontre des autres dans nos quartiers, chaque année les messages de Noël sont proposés le 24 décembre sur la dalle Kennedy et la place Aulnette. L’ACE s’engage avec d’autres dans la fête du Jeu et « Bouge ta Planète ».

En ce moment les fraternités synodales nous invitent à sortir. Toutes ces rencontres ainsi que l’accueil lors des célébrations témoignent de Jésus Christ qui nous rassemble et nous invite à vivre en frères.

Suite de l’homélie de Mgr d’Ornellas le 1er octobre 2017 à St Luc 

« …Mes amis, nous l’avons chanté au début de notre célébration, au début de l’eucharistie : « Dieu nous attend pour bâtir son Royaume » Et quand nous l’avons chanté, je pensais immédiatement : Dieu nous attend parce qu’Il a confiance, de façon incroyable, en chacun de nous.
Et peut-être que nous, nous manquons de confiance en nous-même. Peut-être que nous n’avons pas la même confiance en nous que Dieu a confiance en nous. Peut-être que nous nous disons : « Nous ne sommes pas capables » .Peut-être que nous nous disons : « Je suis trop faible » Ou peut-être que nous nous disons, exactement comme le dit le Prophète Ezéchiel : « Etant donné ce que je vois dans le quartier, qu’est-ce que fait Dieu ? Est-ce que Dieu ne m’a pas oublié ? Est-ce que les chemins de Dieu ne sont pas injustes ? Est-ce que Dieu n’est pas responsable ? » Peut-être certains ou certaines dans le quartier ont cette même réaction que le peuple hébreu.
Mais le Prophète Ezéchiel a entendu cette question posée à Dieu, c’est une vraie question : « Qu’est-ce que fait Dieu  au milieu de cette pauvreté, au milieu de ces guerres et de ces injustices qui nous obligent à quitter nos pays ? Qu’est-ce que fait Dieu dans ces injustices qui créent le chômage ? » Et nous sommes tentés de poser cette question. Et Dieu entend cette question. Mais quelle est la réponse de Dieu ?
Dieu n’est pas un magicien du haut de ciel qui va claquer des doigts et qui va tout transformer. Non ! Dieu est un Père qui aime ses enfants et qui, au milieu de tous ses enfants, de tout le quartier de Villejean-Beauregard, choisit des enfants en leur disant : « Est-ce que tu veux aller travailler à ma vigne ? »
La réponse de Dieu c’est d’envoyer ses enfants vers celles et ceux qui souffrent, vers celles et ceux qui ont besoin de consolation, vers celles et ceux qui ont besoin d’une main secourable, vers celles et ceux qui ont besoin d’un regard qui relève, qui rend la dignité, vers celles et ceux qui ont besoin d’une oreille qui écoute, bref vers celles et ceux qui ont besoin d’un cœur qui aime et qui comprend, qui accompagne et qui marche avec.
Et Dieu notre Père l’attestera en envoyant son fils Jésus. Il a envoyé son fils Jésus. Et maintenant, comme je l’ai entendu dans la phrase qui a été dite au début de la deuxième lecture : « Suivons-le ! »
Et oui, mes amis, cinquante ans, c’est pour remercier Jésus-Christ de tous ceux et toutes celles qu’il a appelés à sa suite et qui l’ont suivi. C’est remercier le Seigneur Jésus pour celles et ceux qui, aujourd’hui, suivent Jésus et font comme Lui auprès des plus fragiles, c’est-à-dire Jésus qui se met à genoux pour laver les pieds, pour guérir, pour consoler, pour accompagner, pour écouter.
J’aime beaucoup ce passage de l’Evangile de Saint Luc où Jésus prend la main d’une enfant qui est malade, et il rend cette enfant à sa famille en lui disant : « Donnez-lui à manger ». Comme c’est beau ce geste de Jésus avec tant de délicatesse ! Jésus ne va pas remplacer la maman, non, Jésus prend l’enfant qui souffre et dit : « Donnez-lui à manger ». Quelle confiance de Jésus en cette maman. ! Et Jésus est parti, il a suivi son chemin.
Mes amis, aujourd’hui, nous pouvons, chacun d’entre nous, remercier le Seigneur Jésus, et les enfants nous pouvons tous dire à Jésus, comme c’est écrit sur la barque : « Je te remercie Jésus pour tout ce que tu m’as appris ; je te remercie Jésus parce que tu es mon ami ; je te remercie parce que, moi aussi, je veux être ton ami. » Et nous pouvons tous dire ce merci au Seigneur Jésus.
Mais nous pouvons aussi tous dire aussi, aujourd’hui, au Seigneur Jésus : « Envoie-moi, Me voici, Seigneur, pour faire ta volonté » Comme nous l’avons entendu dans l’Evangile. Qui est-ce qui a fait la volonté du Père ? C’est celui qui est parti à la vigne : « Me voici pour faire ta volonté »
Chers parents, chers grands-parents, vous êtes envoyés dans la vigne de vos familles. Le Seigneur Jésus vous envoie dans vos familles pour être témoins de l’Evangile, de la beauté et de la grandeur de l’amour de Dieu, votre Père du Ciel…
Chers amis, vous qui faites quelque chose d’une manière ou d’une autre, dans un mouvement, dans une association, voilà que vous êtes envoyés dans votre mouvement, dans votre association par le Seigneur Jésus, par votre Père du Ciel qui vous envoie pour témoigner de la tendresse infinie de Dieu, de cet amour infini de Dieu. Vous qui vous engagez d’une manière ou d’une autre, de façon discrète ou de façon visible, qu’importe, dans la paroisse comme le symbolisent toutes ces fleurs qui sont là.
Et je vois le magnifique bouquet de fleurs qui est devant la statue de Marie, la Vierge Marie là-bas. Oui, je ne sais pas qui a fait ce bouquet de fleurs, mais il est magnifique. Qu’importe qui le fait, disciple ou pas disciple, dans la paroisse, c’est fait avec amour.
Mes amis, disons au Seigneur Jésus : « Remplis mon cœur de tendresse, remplis mon cœur d’amour pour que là où tu m’envoies dans ma famille, dans mon mouvement, dans mon association, dans la paroisse, je sois témoin de ta tendresse et de ton amour infini pour tous les habitants de nos chers quartiers de Villejean et de Beauregard. »

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"A noter dans votre agenda"

Temps de convivialité et partage
Le mardi :

  • à 10 h 15, partage sur l’évangile du dimanche suivant
  • de 15 h 30 à 16 h 30, moment convivial autour du chapelet.

le Vendredi :

  • de 9h30 à 11 h : Café paroissial au cœur du marché, dans les salles sous l’église. Accueil, partage, informations. Ouvert à tous.

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