« Communauté Chrétienne »

Communauté Chrétienne n° 200 – Avril 2019

200ème numéro ! 20 ans d’existence ! « Communauté Chrétienne » : cette feuille paroissiale donne régulièrement la parole à des chrétiennes et chrétiens de nos quartiers de Villejean-Beauregard. Paroles de vie et de foi. Outil de communication voulu par le Conseil Pastoral Paroissial. Aujourd’hui, nous fêtons cet anniversaire en vous offrant 3 bouquets d’ »émerveillement« 

Laissons-nous toucher par eux !  Respirons leur parfum !…
Merci à tous ceux et celles qui nous ont livré leur témoignage depuis 20 ans. Ils ont pu nous faire grandir humainement et chrétiennement.

L’émerveillement qui habite le cœur de l’apôtre Paul se transforme très vite en prière de remerciement à Dieu pour les autres : « D’abord je remercie mon Dieu par Jésus-Christ à votre sujet à tous » (Romains 1,8) « Je rends grâce à Dieu chaque fois que je fais mémoire de vous » (Philippiens1,3). Au sujet de l’apôtre Paul, le Pape François dit qu’il n’a « pas un regard incrédule, négatif et privé d’espérance, mais bien un regard spirituel, de foi profonde qui reconnaît ce que Dieu même fait en eux. » Puissions-nous épouser un tel regard particulièrement en cette période de turbulence et de doute en notre Eglise !

Joseph

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Mardi-gras 2018 

Vers 19h, une de mes petites filles, Capucine, seize ans, m’appelle pour me demander si je peux la récupérer à la fin de son entraînement sportif à Bréquigny vers 21h45.
Sur le chemin du retour, elle me demande ce qu’est Mardi Gras. En lui disant que c’est la veille du carême, elle m’interroge sur le carême et je réponds de manière évasive.

Mercredi des Cendres

Comme je n’étais pas satisfait de mon explication, je décide de lui adresser une lettre manuscrite : « Ma chère Capucine,
Hier soir, tu m’as posé la question sur le sens du carême. Je connaissais la réponse mais ce n’était pas facile à exprimer. Je vais le faire maintenant.
Le carême chrétien est une période de 40 jours avant Pâques. Pour les chrétiens, c’est un temps de ressourcement important. En tant que sportive, tu sais qu’il faut s’entraîner, écouter le coach, analyser son jeu, surveiller sa nourriture, ses loisirs, etc.  C’est aussi valable pour le spirituel et donc pour cette période de Carême où les chrétiens et donc ton papy, vont :

  • Prier ! Point n°1, écouter le coach Jésus dans les évangiles ;
  • Entrer en eux-mêmes, pour jouer « collectif », en détectant ce qui envahit (pourrit) leur vie : pensées, paroles, désirs, etc. ;
  • Faire carême, comme le dit la « vox populi » c’est-à-dire s’imposer quelques privations qui se traduiront en aumônes. Ce n’est pas le plus important.

Voilà ma chère petite-fille et belle jeune fille ce qu’est pour moi le carême, Je t’embrasse »

Le même jour, après la célébration des Cendres l’après-midi à Saint Luc,

En expliquant le carême à Capucine, je me suis fait piéger par l’Esprit. Ils doivent en avoir ras-le-bol là-haut de m’entendre gémir sur mon sort. Ils m’ont donc joué ce tour :

  • Je poste ma lettre vers 14 h 45 ;
  • Tout joyeux et plutôt satisfait, je me rends à l’église pour la célébration des Cendres de 15 h ;
  • A peine assis, Paff ! je reçois une grande claque (c’est ce que j’ai ressenti), car je prends soudain conscience qu’il va me falloir vivre ce que j’ai expliqué théoriquement à Capucine. Bravo l’Esprit, bien joué !

À vue d’homme, j’ai passé le meilleur Carême de toute mon existence, grâce à Capucine et à l’Esprit-Saint. »

Serge

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 « A Noël,

j’ai fait une chose qui me trottait depuis un certain temps dans la tête : comment aider quelqu’un qui est dans le besoin.
J’ai discuté de mon idée à mes filles qui ont tout de suite adhéré. Alors j’ai proposé à un SDF qui s’appelle Philippe qui vient régulièrement près du Carrefour City, proche de mon immeuble, avec ses chiens, de venir partager Noël avec nous.
Entre le moment de l’invitation et le jour de Noël, mes peurs ont refait surface : qui est cet homme ? Est-il dangereux ? Est-il mal intentionné ?
Je vis seule avec mes filles, je prends peut-être des risques ?
A ce moment, on ne pense plus avec notre cœur, mais avec notre peur. On est tellement bien dans notre confort qu’on oublie notre humanité.
Mais cette peur a très vite disparu. Et si on oubliait tout ce qu’on entend de négatif autour de nous. Et si on apprenait à faire confiance en l’inconnu et qu’on acceptait cette part de risque. Et si on regardait ce qu’on a à gagner plutôt que ce qu’on a à perdre. On doit se poser cette question : et si c’était moi qui étais à la place de cet homme ?
La société individualiste, la peur de l’étranger qui se développe, entretient la peur de faire confiance à l’inconnu.
Nous avons donc déjeuné avec Philippe, le 25 décembre à midi. Il s’était bien habillé et même parfumé ! Il nous a un peu raconté sa vie. Maintenant, je le regarde différemment. Je lui ai proposé mon aide pour des démarches administratives, s’il le souhaite. Et je pense l’inviter de nouveau à la maison pour partager un repas un dimanche.
Mes filles ont été très heureuses de ce moment de partage : elles le trouvent gentil, elles disent que, même s’il vit dehors, il n’est pas différent de nous. Ce moment a eu du sens pour elles, car c’était Noël : c’est un moment qu’on partage avec la famille et les gens qu’on aime autour de la naissance de Jésus. »                                       

Christine

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« Notre Mariage 

Nous avions juste 20 ans au moment où notre relation est commencée, nous étions très jeunes. Mais, l’année dernière, 7 ans après le début de notre relation, nous avons décidé de nous marier. Nous nous sommes mariés le 28 décembre (jour des Saints Innocents) à Cali-Colombie. Ce jour- là, Il faisait beau, 33 degrés à peu près ; la ville était très belle, à cause des fêtes du mois de décembre. C’était peut-être le jour le plus important de notre vie, et bien sûr, la décision la plus grande mais elle n’est pas la plus difficile, parce que nous avions trouvé l’amour, et cela, c’est la meilleure expérience que chaque personne peut avoir. Qui a trouvé un ami a trouvé un trésor, et nous n’avions pas trouvé seulement un ami, nous avions trouvé un copain, une copine, un collègue avec lequel partager nos émotions, notre cœur, jusqu’à partager toute la vie ensemble.

Nous avions peur, bien sûr, le mariage c’est un moment difficile à envisager dans le monde entier ; les gens ne croient plus aux sacrements ; ils ont oublié l’importance de Dieu dans le mariage, et nous avons vu plusieurs fois des couples qui se mettent ensemble sans le sacrement et, au moment de difficultés, ils se sont quittés. Nous avions peur d’être comme ses couples là, mais c’est Dieu qui nous a donné le courage ; nous étions avec lui ; nous avons donné notre confiance en lui et rien de mauvais ne pouvait se passer si nous étions avec lui. Donc, avec nos familles et quelques amis, nous avons décidé de nous marier, en Colombie : un des pays les plus heureux du monde entier, un pays où la plupart des gens sourient tout le temps. Colombie, pays où la plupart des gens sont gentils, pays de rêves et de grandes fêtes, et Cali, la capitale mondiale de la Salsa, oh la la ! Si vous voulez apprendre à danser la Salsa, c’est obligatoire d’y aller !

La célébration de la messe était merveilleuse, David était habillé d’un costume bleu, très élégant en plus, et Natalia portait une robe blanche. Aussitôt qu’on s’est regardé dans les yeux, toute la peur a disparu. Le décor était simple, nous avons mis des fleurs blanches et en face de nous Jésus-Christ et la Vierge Marie ; nous n’avions pas besoin de plus. La musique était jolie, nous avons choisi les chansons à chanter d’avance. Nous sommes convaincus d’avoir eu la présence de l’Esprit-Saint dans toute l’église ; nous sentions sa présence dans nos cœurs aussi, tellement immenses que nous avions envie de pleurer. Le prêtre a lu la Parole de Dieu. Comme, dans toutes les messes, c’était Dieu qui nous parlait à travers le prêtre pour nous montrer ce qu’il voulait nous apprendre au sujet de mariage, ce qu’il voulait nous dire de l’amour « l’amour est patient, il est plein de bonté …, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil… il pardonne ». Le mariage change sa signification quand nous nous rendons compte de la participation de Dieu dans le sacrement. Nous avons compris que le mariage est une responsabilité ; il faut qu’on apprenne de l’amour que Dieu nous donne et aimer notre mari ou femme de la même manière.

Enfin, pour nous, le mariage est un apprentissage de tous les jours ; le 28 mars, on aura 3 mois de mariage ; nous sommes fiers de nous, car nous sommes conscients que le mariage est pour toute la vie et nous espérons que Dieu nous accompagne dans chaque pas pour bien construire notre union. »

Natalia et David

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Coordonnées

 

"A noter dans votre agenda"

Temps de convivialité et partage
Le mardi :

  • à 10 h 15, partage sur l’évangile du dimanche suivant
  • de 15 h 30 à 16 h 30, moment convivial autour du chapelet.

Le jeudi :

  • de 14 h à 17 h, atelier convivialité du Secours Catholique, dans la salle 8 sous l'église.

le Vendredi :

  • de 9h30 à 11 h : Café paroissial au cœur du marché, dans les salles sous l’église. Accueil, partage, informations. Ouvert à tous.

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