Enfin, un peu plus libres !

Communauté Chrétienne n° 211 – juillet 2020

Oui, le confinement qui a duré près de 2 mois nous a privés de libertés. Cela était nécessaire pour se protéger et protéger les autres, selon le message maintes fois répété. Vous allez lire quelques témoignages de paroissiens qui ont tenté de répondre aux questions suivantes :
1- ce qui m’a marqué
2- ce que j’ai appris
3- ce que je souhaite maintenant
4- Quel passage d’Evangile m’a été plus parlant ou interpelant dans ce contexte ?

Ce qui m’a marqué :
– le dévouement des personnels soignants.
– la solidarité, beaucoup de propositions pour faire les courses des personnes âgées, non seulement par nos familles mais par les voisin(e)s, amis…
– dans mon immeuble, nous avons pris régulièrement des nouvelles de nos voisin(e)s en plus de celles des amis et de la famille ; le téléphone a beaucoup fonctionné.
– le souci de la paroisse de maintenir un lien avec les paroissiens empêchés d’assister à l’Eucharistie
– L’effort du diocèse, des personnels de Radio Alpha et du Jour du Seigneur pour nous permettre de suivre la messe chaque semaine.
– ce qui m’a marqué négativement c’est la tristesse de ceux qui n’ont pu accompagner leurs proches dans leurs derniers moments ; la solitude des personnes en EHPAD privées de la visite de leurs proches, l’inquiétude et la tristesse également de ces proches qui ne pouvaient pas les voir. Le téléphone n’est pas forcément une solution dans ces cas ; certaines personnes très âgées n’entendent plus très bien ; les personnes désorientées ont besoin du contact physique.

Mais j’ai appris également qu’il ne faut pas désespérer de l’humanité, J’ai sans doute prié davantage.et je souhaite que tout cela ne soit pas « un feu de paille » mais que cette solidarité, ce souci des autres perdurent.

Je ne me souviens pas de tous les passages d’Evangile de cette période mais je résumerais ainsi : « aimez-vous comme je vous ai aimés, aimez-vous chacun comme des frères » »

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« J’ai vécu comme une petite mort le début du confinement. A l’extérieur, sortie journalière avec attestation, limitée à 1 km et 1 h : liberté réduite.

Je me suis retrouvée face à moi-même; un Carême vécu comme un désert intérieur profond. En même temps, je ne suis pas seule sur le chemin du pèlerinage du Carême inattendu de 2020. Avec des questions : à qui dois-je pardonner ? etc

J’ai souffert de ne pas avoir mes petits enfants à Pâques comme prévu, habitant Paris et sa banlieue. Mais que dire des personnes isolées et ceux qui n’ont qu’une messe par mois ou qui en sont privés dans certains pays ? Que dire des enfants maltraités, des femmes battues, des maisons de retraite sans visite… ?

Plus de messe à l’église. Tous les jours, j’ai participé à la messe à 11h sur RCF et parfois le matin à 7h sur KTO avec le Pape François.

Confinée un temps, mais confiance en Dieu toujours. »

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«Il me semblait invraisemblable qu’un virus bouscule nos vies et nous tienne à distance les uns des autres. Pendant ces semaines inoubliables, nous avons appris à « vivre l’aujourd’hui » autrement. Plus question de se projeter dans un avenir proche mais nous avons essayé de donner une densité nouvelle au temps. Nous avons profité de ces journées pour faire du tri et du rangement, bricolage pour P.Y., coloriage pour moi. Dans notre jardin, nous avons apprécié le silence même si parfois ce silence était pesant. Et en même temps, on a évalué la chance d’avoir de l’espace dans notre confinement.

Ma vie chrétienne : Le début du confinement a débuté pendant le Carême. Habituellement, pendant le Carême, je fais un effort pour désencombrer ce qui est superflu dans mon quotidien. Là, comme tout à chacun, je n’ai pas eu le choix : la privation s »est imposée : rester à la maison et ne plus voir personne. Se retrouver face à soi-même, face à l’essentiel. J’ai vécu ce temps avec P.-Y. au rythme des célébration sur Youtube du diocèse et des prières ou textes reçus de la paroisse ou du site de l’ACO.
L’abondance de propositions a permis de choisir et de composer une Semaine Sainte à la carte, Le fait de partager ce que l’on vit via internet et le téléphone a créé une proximité étonnante. Tout cela fait que l’on ne s’est jamais senti isolés. Comme des brebis isolées mais pas perdues… ! Et nous faisons l’expérience d’une Eglise qui célèbre différemment, dans chacune de nos demeures.

Société

Cette crise sanitaire a développé des élans de solidarité envers les personnes plus vulnérables. Nous nous sommes appelés les uns, les autres pour prendre des nouvelles. Certains se sont mis à la couture pour confectionner des masques
On ne mesure pas encore l’impact de la crise économique qui s’annonce ; déjà des personnes perdent leur emploi, des familles sont encore plus fragilisées financièrement.
Questionnement : Aujourd’hui, on s’interroge pour comprendre pourquoi il n’y a pas eu assez de masques et de respirateurs artificiels, pourquoi la France est obligée d’importer les produits réactifs pour fabriquer des tests de dépistage. On perd notre temps à discuter de problèmes d’intendance qui n’auraient pas dû exister si le système de santé français était vraiment opérationnel…

Quel(s) passage(s) de la Parole de Dieu t’a le plus parlé ?

Une parole de Jésus : ‘C’est chez toi que je veux célébrer la Pâque’ (Matthieu 26,18). ‘Je suis le chemin, la vérité et la vie.’ »

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« La sentence est tombée et le 19 mars, nous étions confinés. Qu’était-ce donc cela ? Nous étions limités à une heure de promenade et devions préparer nos attestations de sortie ; je n’ai jamais été aussi contemplative de cette nature renaissante, luxuriante au printemps quoiqu’il arrive, que je n’ai cessé d’immortaliser en la photographiant, en faisant des vidéos de concerts de chants de grenouilles et d’oiseaux que j’envoyais autour de moi, comme un chant d’espérance ;’Le Seigneur fit pour nous des merveilles…’ Cette tragédie nous fait prendre conscience de nos fragilités, de nos limites et de l’utilité de tous. De belles chaînes de solidarité se sont mises en place ; j’aimerais croire qu’elles continueront.

Le soir, nous applaudissions ces héros du quotidien dont on reconnaissait enfin leur nécessité ; il n’y avait plus de petits mais que des indispensables.

La Covid 19 venait bousculer nos vies comme un passage initiatique, une mise à l’épreuve : 40 jours au désert, similitude avec notre Carême. Nous fêtions les Rameaux sans rameaux et Pâque sans Eucharistie, en isolement devant l’écran, en communion avec notre communauté .On a posé notre Bible sur le piano ; on l’a lue chacun notre tour, nous allumions la bougie accompagnée d’une rose cueillie au jardin et prions pour les défunts qui ne pouvaient être enterrés dignement et dont nous avions le décompte chaque soir.

L’essentiel nous restait à l’esprit, celui égoïste d’être encore vivant. Les polémiques d’une intelligentsia qui pensait à ses profits au dépens des patients :’ Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font (Luc 23,34) et pendant ce temps-là, toutes les petites mains s’affairaient jour et nuit, comme Noé sur son arche…J’aimerais tant que, de cette expérience-là, nous en tirions la Sagesse, la Tolérance, le Respect de l’autre, de cette nature bienveillante, de cette belle planète, tant maltraitée sous d’obscurs prétextes. Humains, réveillez-vous avant qu’il ne soit trop tard ! Nous aussi, comme le colibri, apportons notre goutte d’eau…et chassons l’indifférence, celle qui tue ! « ‘Aimez-vous les uns les autres’

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Messes à l’église Saint Luc 

Samedi 27 juin à 18h
Samedi 04 juillet à 18h
Dimanche 12 juillet à 10h45
Dimanche 19 juillet à 10h45
Dimanche 26 juillet à 10h45
Dimanche 02 août à 10h45
Dimanche 09 août à 10h45
Samedi 15 août à 10h45
Dimanche 16 août à 10h45
Samedi 22 août à 18h
Samedi 29 août à 18h
et dimanche 28 juin à 10h45
et dimanche 05 juillet à 10h45fête de l’Assomption de la Vierge Marieet dimanche 23 août à 10h45
et dimanche 30 août à 10h45

 

Venez avec un masque !

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Coordonnées

 

"A noter dans votre agenda"

Temps de convivialité et partage
Le mardi :

  • à 10 h 15, partage sur l’évangile du dimanche suivant
  • de 15 h 30 à 16 h 30, moment convivial autour du chapelet.

le Vendredi :

  • de 9h30 à 11 h : Café paroissial au cœur du marché, dans les salles sous l’église. Accueil, partage, informations. Ouvert à tous.

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