Qu’est-ce que l’écologie pour moi ?

Communauté Chrétienne n° 217 – Février 2021

 

A la rentrée de Septembre, l’Equipe Pastorale, à l’initiative d’un groupe de chrétiens, nous a proposé un « Fil rouge » pour notre année 2020-2021. Nous avons été invités à entrer dans une démarche de conversion écologique, suite à l’appel du Pape François, qui a déclaré l’année pastorale,  ‘l’année « Laudato Si »

Début octobre, nous avons été conviés à une 1ère rencontre, à 2 horaires différents. Près de 45 personnes ont participé à cette rencontre.

Une question nous a été proposée :
« Dans ce que je vis aujourd’hui, là où je vis, qu’est-ce que l’écologie pour moi ? »

Voici une synthèse des réponses qui ont été entendues :

Au niveau de la nature

  • Voir, regarder, écouter, sentir la Création – l’aimer, la respecter dans sa beauté, mais aussi sa souffrance.
  • S’engager à respecter toute créature, la Création dans son intégralité.
  • Veiller à ce que chaque être humain ait sa part de la Création.
  • Concrètement, c’est entretenir un jardin, ramasser les ordures… prendre soin de notre environnement.
  • Cela nous apporte un nouveau regard, des attitudes nouvelles.
  • Savoir vivre dans la nature, respecter les saisons, connaître les espèces.
  • Transmission aux enfants.
  • Un nouveau regard qui n’est pas en contradiction avec notre Foi
  • Quand il y a du beau (fleurs…) on est heureux, ça donne du bonheur, de la joie.

Au niveau de la consommation 

  • Privilégier les circuits courts – consommer local (par ex. dans une A.M.A.P., et ça permet aussi de créer du lien, de s’intégrer dans un lieu…), consommer des productions de saison.
  • Eviter la surconsommation : quand j’achète, je me pose la question « est-ce que j’en ai vraiment besoin ? »
  • Attention à ce que j’achète, je mange ; essayer de préserver ma santé.
  • Manger moins de viande, moins de poisson, et lorsque j’en mange, penser à ceux qui ont produit, qui ont travaillé.
  • On est souvent dans le « toujours envie de plus ».
  • Ne pas exagérer (dans mes consommations : lumière, eau…) – lutter contre les excès, le gaspillage.
  • Eduquer les enfants à ne pas gaspiller.
  • Nous épuisons les ressources produites par la planète (en 8 mois, nous consommons ce que la planète produit en 1 année).
  • Recycler ses déchets… même si ce n’est pas facile.
  • Privilégier les transports en commun plutôt que la voiture.
  • Fabriquer soi-même ses produits (d’entretien, cosmétiques) – éviter les biocides.
  • Bannir le plastique.
  • Développer le tri sélectif.

Au niveau des relations avec les autres, de notre vie dans la société, au travail 

  • Se prêter des choses, entre amis, entre voisins.
  • Besoin de s’aider, de s’encourager – être ensemble.
  • Sensibiliser les autres, ceux qui sont indifférents au sujet.
  • Travaillant avec des étudiants, très sensibilisés aux problèmes des ressources de la planète, ils me stimulent dans ma remise en cause.
  • Importance de l’éducation des jeunes, et surtout des filles, notamment dans les pays en voie de développement.
  • Problème de la démographie.
  • Taxer ce qui pollue.
  • Chercher à réduire les inégalités, permettre aux plus pauvres d’avoir accès aux biens.
  • Le vrai problème, ce sont les inégalités : les richesses existent, mais elles sont mal réparties.
  • Dans notre milieu de travail, nous utilisons beaucoup le numérique… Mais n’est-ce pas aussi polluant ? Il faut toujours aller plus vite. Psychologiquement, c’est éprouvant.
  • Vivre ensemble, avec son voisinage, des relations amicales.
  • C’est une manière d’être dans le monde, dans sa création, dans tout son intégralité (humaine, animale…)… TOUT EST LIE…
  • C’est politique ; on envisage l’avenir du « Vivre ensemble » (les transports, les équipements collectifs, l’habitat…).
  • C’est un engagement politique. Travailler avec les acteurs de l’Economie Solidaire.
  • Importance du lieu où on habite, si on s’y sent bien… on le respectera.
  • L’Encyclique m’a fait passer de l’écologie « La Verdure » à ce qui se passe dans la maison. Cela m’appelle à regarder autrement ce qui se vit (en gestes de solidarité, d’entraide, d’attention aux autres, par exemple, dans l’aide à accomplir des formalités administratives, complexes pour certains d’entre nous…
  • Importance de l’éducation collective (ex. journée de nettoyage à Villejean) – il faut éduquer les pollueurs à nettoyer.
  • Passer du colibri au social.
  • Le Pape insiste sur l’aspect social et humain de l’Ecologie. – L’essentiel, c’est l’humain.
  • Veiller à la dignité de l’homme et à la justice sociale.
  • On a des réactions de pays riches…
  • C’est chercher la Justice entre les pays dans les relations internationales.
  • Importance de « prendre la parole » pour mesurer les inégalités sociales, développer une intelligence collective et agir ensemble.
  • Rappeler les règles de base de la vie en société, dont le respect de l’environnement, de la nature.

Au niveau de notre Foi

  • L’écologie est très présente dans les Psaumes. Les prier.
  • Il y a une dimension de prière, de louange, de Joie.
  • Dimension aussi d’action de grâce : tout nous est donné, mais vivons dans la sobriété.
  • Me sentir partie prenante de ce monde.

A la fin de ce « brainstorming », quelques échanges, et des questions :

  • comment construire une intelligence collective ?
  • on a besoin d’information.
  • il a été souligné les différences selon l’endroit où on habite (Dalle Kennedy, ou petits collectifs, Villejean et Beauregard…)
  • les incivilités, le non-respect des règles de vie en société… si on les rappelle, on a peur de recevoir de l’agressivité.
  • L’Encyclique apporte une autre dimension à la valeur de l’écologie. C’est toute notre vie qui est à convertir (Conversion écologique).
  • Dans notre démarche, on va essayer de s’interroger sur la vie de notre quartier, et ce qu’on peut apporter…. Il y a des choses qui commencent (compost, jardins partagés, poubelles à hauteur d’enfant… etc…)
  • Demander à des gens de partager leur savoir-faire.
  • Journées de nettoyage à répéter – permettent de rencontrer des gens.

Le confinement de fin octobre nous a empêchés de nous retrouver, mais la lecture commune et les échanges continuent par Internet. Nous en sommes au 3ème chapitre de l’Encyclique.

 Si vous souhaitez participer, ou seulement lire les échanges, vous pouvez vous connecter sur l’adresse mail suivante : stluc.laudatosi@gmail.com, et signaler que vous souhaitez être inscrit dans la liste des destinataires. Si vous n’avez pas Internet, vous pouvez demander à recevoir les comptes rendus des échanges. Nous espérons continuer cette réflexion, et reprendre les rencontres, dès que possible.

 

 

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