‘Laudato si !’ et nous…

Communauté Chrétienne n° 221 – Juin 2021

 

Depuis octobre dernier, des chrétiens de St Luc lisent pas-à-pas cette encyclique du Pape François parue en 2015. Voici quelques-unes de leurs paroles liées aux 3 premiers chapitres.

« Ce qui m’aide personnellement, c’est de savoir qu’une petite communauté proche (Saint Luc) s’approprie, creuse … le même texte et partage ses réflexions et questions. On lit ensemble, on cherche ensemble, on prie ensemble, on concrétise éventuellement, on partage, on s’interpelle… »

Le Confinement et l’approche de Noël

« Comment le confinement nous aide-t-il à nous interroger sur nos consommations d’eau, d’électricité, de nourriture… et comment ces « économies » peuvent-elles être reversées aux plus démunis ?

L’approche de Noël peut aussi être le moment :

Des petits gestes de solidarité : il y a eu beaucoup de choses (souvent présentées dans de jolies boites cadeaux) déposées par des familles au Centre Social Villejean, cette semaine) …

Des gestes de sobriété dans la consommation (suivant l’idée d’une de mes petites filles, j’ai enveloppé mes petits cadeaux de Noël avec le papier coloré des catalogues que l’on reçoit dans nos boites à lettres ! même que c’est joli !) …

Des gestes de fraternité (vivre Noël tout seul dans son appartement, c’est trop triste !) : les quelques visites que j’ai faites témoignent de profondes détresses.

Ces petits gestes, importants sans doute, ne vont pas suffire ; ce ne sont que des rustines sur un grand corps malade ; notre regard sur la planète doit suivre les pistes que nous propose le Saint Père. Pour ma part, je retiens toutes ces belles pages écrites sur la création et je vais tenter d’entrer en dialogue avec 2 de mes petits-enfants, sensibilisés aux problèmes écologiques mais qui ne sont pas ouverts à un Dieu créateur ! »

« Un cri qui veut attirer l’attention sur ceux qui vont subir les conséquences les plus importantes, à savoir les pauvres de nos pays riches comme les pauvres des pays dits en voie de développement.(§ 23). Comment réagir au niveau de notre consommation, de nos déplacements, des relations avec nos proches ?
Comment ce Noël qui vient pourrait-il être différent ? »

« Le paragraphe 93 peut nous interroger, et nous déranger dans nos choix, nos modes de vie, notre confort matériel…Pendant que des personnes, femmes et enfants, dorment dans la rue, comment ne pas être mal à l’aise dans nos logements confortables, chauffés ? Et comment dépasser nos peurs ? Ouvrir nos portes ? Partager nos biens, même partiellement, avec sincérité et non uniquement pour se donner bonne conscience ? »

« Le confinement est pour moi l’occasion de prendre du temps pour lire, réfléchir… et bien sûr, moins consommer !… La préparation de Noël est depuis longtemps difficile à vivre pour moi, car je suis écœurée de tant de dépenses… Et en même temps, cette année, je mesure aussi que beaucoup de commerçants souffrent et vont perdre leur travail… Alors, consommer… autrement… faire attention à ses achats : où ont-ils été fabriqués ? Quel transport ? Quels déchets engendrent-ils ? Qui permettent-ils de faire vivre, équitablement ?… Ces questions sont présentes chaque fois que possible, mais on n’est pas toujours bien informés. Bref, c’est encourageant de savoir que nous pouvons nous éclairer et nous aider les uns les autres. Continuons sur ce chemin. »

« L’approche de Noël et l’Avent est sans doute une période propice à cette introspection. Ce peut être l’occasion de discuter avec nos proches, afin de préparer des fêtes un peu différentes. Quelle place aux cadeaux ? Aux repas ? Quels choix assumés dans nos consommations ? Aurons-nous moins de joie à partager si nous avons moins d’abondance et plus de partage ? »

Prises de conscience et conversion

« Aujourd’hui j’attaque : les déchets ? A quelle prise de conscience sommes-nous invités ? C’est évident que, par nos comportements, nos achats, nous participons à ce cycle destructif ! Alors prenons la question par un petit bout : faire son marché le vendredi à Villejean :

– est-ce que je garde les sacs en papier d’une semaine sur l’autre pour éviter que la nourriture que j’achète utilise des sacs en plastique ? Ce n’est pas grand-chose mais ces petits gestes nous conditionnent à reconsidérer nos habitudes.

– Si je regarde le coin poubelles dans notre appartement, qu’est ce qui prend le plus de volume ? les bouteilles en plastique vides évidemment ! Et pourquoi ? l’eau du robinet n’est-t-elle pas bonne ? »

« Au fond cette initiative de lecture et d’échanges, à partir du texte éclairé de François me bouscule plus que je l’aurais imaginé !!! C’est comme une quête de vérité … C’est comme un appel à la conversion de nos gestes, de nos regards … C’est entrer ensemble dans une démarche que nous pressentons difficile et qui va, je le pressens, conditionner nos choix de vie, nos engagements, nos débats … »

« Je reviens à mes fondamentaux de l’ACO : « voir, juger, agir ». Avec vous, je veux d’abord prendre le temps de voir, regarder et « écouter dans le même mouvement la clameur de la terre et la clameur sociale. » « Regarder la nature comme un livre dans lequel Dieu me parle et me révèle quelque chose de sa beauté et de sa bonté ». La période actuelle qui nous incite à l’isolement peut favoriser cette insistance « Voir » Je pense aussi à la chanson de Brel « il nous faut regarder … »

« Comme croyant, contempler la création dans sa diversité, c’est découvrir quelque chose de l’inépuisable richesse de Dieu, de sa bonté infinie.
Nous avons tous connu ces heureux moments pendant le 1er confinement. La nature avait repris ses droits, et nous nous sommes émerveillés de la beauté toute simple des marguerites s’épanouissant jusque sur nos trottoirs, du silence retrouvé, du chant des oiseaux, de la fraternité entre voisins. »

 « Comment changer notre regard, notre pensée, notre style de vie ? Comment, de dominateur, devenir ami et protecteur de la nature, ceci pour, à terme, devenir plus humain ? Ça commence (basique mais très difficile) par essayer de se nourrir avec une nourriture moins carnée, avec des aliments moins transformés, locaux quand on le peut, et ça va jusqu’à avoir une spiritualité plus incarnée dans les humains et dans la nature (en passant par le prendre soin des humains, des animaux et plantes) »

« De vrais changements de comportement des secteurs productifs ne pourront provenir que d’une transformation radicale des attentes des consommateurs. Comme disait Coluche « et dire qu’il suffirait que les gens ne l’achètent plus pour que ça ne se vende plus ! »  Chacun est appelé à une prise de conscience dans sa façon d’acheter et de consommer, de manière à respecter et à partager avec l’humanité. Je pense qu’il est nécessaire de stopper cette spirale de toujours plus consommer, de revoir nos besoins….
Concernant les nouveaux moyens de communication, …ils sont à la fois remèdes et poisons. Il convient donc d’apprendre à s’en servir, il faut une réelle éducation. »

« Il nous appartient donc de peser autant que nous le pouvons, pour que les progrès techniques, notamment, aillent prioritairement à ceux qui en ont le plus besoin ! Comment concrètement ? La vaccination contre le Covid ciblée vers les plus âgées et les plus précaires, est une juste illustration, il me semble ! La crise sanitaire qui nous frappe douloureusement interroge notre monde, nos scientifiques, nos politiques qui sont pris au dépourvu : la réalité les dépasse, les divise, les inquiète ! »

« Quand il va s’agir de choisir une forme concrète d’engagement, il faudra discerner avec justesse, car je ne pourrai pas tout faire, mais je me souviendrai que si j’agis pour la protection de notre maison commune, je suis aussi en accord avec ceux qui travaillent à plus de justice. Parce que, c’est triste et évident, ce sont toujours les pauvres qui trinquent. Je constate un progrès dans la politique sociale de nos quartiers où on regroupe dans un même lieu un tas de guichets « sociaux ». Chaque espace social est appelé ainsi « espace social commun »

« Et comment dénoncer encore plus cette petite proportion de personnes qui accumulent biens et richesses, au détriment des êtres pauvres et fragiles ? Dans notre recherche pour une écologie intégrale, nous devons prendre en compte les droits fondamentaux des plus défavorisés. Pour Dieu, le riche et le pauvre doivent avoir la même dignité. »

« Nous chrétiens, pouvons aussi aider nos frères démunis qui nous entourent en leur permettant d’avoir le nécessaire en urgence. Ce sont de petits gestes dans un océan de problèmes, mais dans cet océan, nous y versons notre verre d’eau qui peut changer la vie d’une famille ou donner le sourire à un enfant… »

« Il y a un appel pressant à repenser le travail, nous y sommes contraints par les avancées technologiques ! Avec la robotisation qui remplace l’homme par la machine (ex. les robots qui nettoient les sols dans nos hôpitaux…), avec l’automatisation qui détruit un certain nombre d’emplois (postes, chèques postaux, Citroën…), avec le télétravail qui, dans tous les domaines, fait une avancée spectaculaire liée au COVID et qui permet de tester une nouvelle façon de travailler. »  « Un grand nombre d’initiatives prouvent que beaucoup sont préoccupés d’apporter des solutions à la crise écologique (cf O.France du 6/02/21 sur la replantation des haies qui avaient presque totalement disparu depuis 1950 au profit d’une agriculture intensive). »

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Coordonnées

 

"A noter dans votre agenda"

Temps de convivialité et partage
Le mardi :

  • à 10 h 15, partage sur l’évangile du dimanche suivant
  • de 15 h 30 à 16 h 30, moment convivial autour du chapelet.

Le jeudi :

  • de 14 h à 17 h, atelier convivialité du Secours Catholique, dans la salle 8 sous l'église.

le Vendredi :

  • de 9h30 à 11 h : Café paroissial au cœur du marché, dans les salles sous l’église. Accueil, partage, informations. Ouvert à tous.

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