Semaine 1 : Se laisser toucher par ce qui se passe dans notre « maison commune »

« Notre sœur la terre crie en raison des dégâts que nous lui causons » (Laudato Si’ 2)

Tout part de ce cri du cœur. « Ce qui se passe dans notre maison », c’est le titre du 1er chapitre de l’encyclique Laudato Si’. En effet, tout commence ainsi : « Se laisser toucher par ce qui se passe dans notre maison commune ». Voici la 1ère conviction que nous proposons pour ce parcours de carême.

La terre et tout l’univers sont pour nous une source d’émerveillement inépuisable. Toutes les créatures sont le reflet de la bonté infinie de Dieu, comme nous l’enseigne le Catéchisme de l’Eglise Catholique (LS 69).

Or, aujourd’hui, cette Création est gravement menacée. Le changement climatique nous expose à des phénomènes dévastateurs : ouragans, inondations, vagues de chaleurs, sécheresses et incendies à répétition, érosion des côtes… La biodiversité et les populations animales et végétales s’érodent d’une façon alarmante. On parle de la 6ème extinction massive. Les pollutions dégradent l’air, l’eau, les sols, les océans. Dans certaines villes, les concentrations de particules y rendent l’air irrespirable. L’accès à l’eau potable pose problème en de nombreuses régions du monde…

Or, la planète Terre est notre seule « maison commune ». Et les enjeux de ces dégradations de la nature pour l’humanité, aujourd’hui et demain, sont donc considérables. C’est pourquoi il nous faut « écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres ». (LS 49)

Or, on sait maintenant que cette déstabilisation des équilibres naturels est causée par l’homme, par l’évolution de ses modes de vie, de production et de consommation. Au point que nous nommons « anthropocène » la nouvelle époque géologique dans laquelle nous entrons.

Voilà la réalité qui se présente à nous aujourd’hui. Il faut la regarder en face, avec honnêteté et lucidité. Il ne faut pas la rejeter sous prétexte qu’elle est alarmiste. Il ne s’agit pas de susciter une peur qui paralyse, par stupéfaction, résignation ou replis sur soi, mais de mettre des mots sur la situation, de se laisser interpeller et d’en avoir le cœur tout brulant afin d’y puiser la volonté, l’enthousiasme et la force d’agir.

Pour cette 1ère semaine de carême, nous vous invitons à écouter l’intervention de Txext Etcheverry, co-fondateur d’Alternatiba, lors de la journée de lancement du label Eglise verte. Se disant lui-même non croyant, il lance un appel poignant pour une mobilisation des chrétiens.