Homélie jour de Pâques 2016

Christ's tomb

Ce matin-là, ils étaient 3 devant un tombeau vide. Trois témoins complètement déconcertés et perdus. Trois figures aussi de la charité, de la foi et de l’espérance, que la résurrection de Jésus a réveillée en eux.

  1. La première arrivée au tombeau est une femme : Marie-Madeleine. Elle s’est levée tôt le matin, bien avant le soleil. Elle veut rendre un dernier hommage à Jésus, en lui portant des aromates. Pourquoi tant d’égard pour un mort ? Parce qu’elle veut, en embaumant Jésus, poser le dernier geste d’un amour reconnaissant, délicat et fraternel. Et c’est pourquoi, elle est pour nous la figure de la charité. Quand le malheur nous tombe dessus, quand nous voyons toutes ces guerres, toutes ces violences, ces aatrocités de ces jours-ci encore, nous avons du mal à reconnaître la présence du Christ ressuscité. Marie-Madeleine nous apprend à croire en l’amour, à persévérer dans l’amour, en toutes circonstances. Il y a des moments où nous n’avons plus la force d’aimer, parce que nous avons été déçus d’une manière ou d’une autre. Nous sommes alors tentés de dire : à quoi bon ? Regardons Marie-Madeleine, restée fidèle jusqu’au bout à l’amour du Christ. Et elle a raison, puisque la résurrection de Jésus proclame le triomphe de la charité sur le mal et la mort.
  2. Le deuxième arrivé au tombeau, c’est Jean. Il court vers le tombeau avec tout l’élan de sa jeunesse, laissant derrière lui Pierre tout essoufflé. Arrivé au tombeau, il voit et il croit, nous dit le texte de St Jean. Mais, que voit-il ? Rien, justement rien. Il ne voit rien, car le tombeau est vide. Mais ce rien suffit pour croire en la résurrection. Le tombeau est ouvert et les linges sont pliés. Cela suffit pour qu’il comprenne : « il est ressuscité comme il l’avait dit, comme il l’avait promis ». Et c’est pourquoi Jean est pour nous la figure de la foi, cette foi qui ne repose pas sur des preuves matérielles ou sur des démonstrations théoriques, mais sur la confiance en la parole qui sort de la bouche de Dieu, et qui ne lui revient pas sans avoir accompli sa mission, comme le dit le prophète Isaïe. A celui qui met sa confiance dans le Seigneur et dans sa parole efficace – et donc à chacun de nous – il est donné de voir là où les sages de ce monde ne voient rien. Cet évangile nous révèle à quel point l’amour peut stimuler notre foi. Trop souvent, comme croyant, nous en restons à des discussions trop théoriques. L’important, ce n’est pas de parler sur Jésus, de disserter sur Jésus, mais d’avoir une vraie relation avec lui. Jésus ressuscité ne demande qu’à être présent dans toute notre vie.
  3. Le dernier en course vers le tombeau, c’est Pierre. Il a renié Jésus trois fois de suite ! Vaut-il mieux que Judas qui a livré Jésus ? Pierre n’a-t-il pas trahi lui aussi, à sa manière ? Pourtant, il y a une différence profonde entre Judas et Pierre. Judas, quand il a pris conscience de sa faute, il a désespéré de la miséricorde de Dieu et il s’est pendu. Dans le cœur de Pierre, malgré ses reniements, cette espérance est toujours restée intacte, vivante. En ce matin de Pâques, devant le tombeau vide, Pierre sait qu’il a eu raison d’espérer malgré son péché. Il sait qu’il a eu raison d’espérer contre toute espérance. Et plus tard Jésus lui dira trois fois : pais mes brebis. Et le jour de la Pentecôte, c’est lui et pas un autre, qui témoignera devant tout le peuple de l’espérance pascale. C’est pourquoi Pierre est pour nous la figure de l’espérance. Bien souvent, notre péché nous conduit dans des impasses, dont nous ne savons plus très bien comment sortir. Pour nous sauver de ce péché, il a fallu la Croix du Christ. Mais la résurrection de Jésus nous montre que Dieu ne se résigne jamais à la mort, ni au péché : rien n’est jamais fini pour Dieu, car il fait touts choses nouvelles. Notre Dieu est le Dieu de l’espérance, de l’avenir, d’un avenir toujours possible, pour moi et pour les autres.

En  cette fête de Pâques, le Christ ressuscité nous invite à choisir la vie et à nous laisser envahir par l’amour de Dieu et de nos frères. C’est ainsi que nous pourrons faire reculer la guerre, la violence, la haine, le mépris des autres. N’ayons pas peur des forces du mal et de la mort. Jésus est ressuscité d’entre les morts, et il nous donne la force de vivre en ressuscités comme lui et avec lui. En ce matin de Pâques, Marie-Madelaine, Jean et Pierre ont couru jusqu’au tombeau ouvert. Suivons-les. Soyons nous aussi les coureurs du matin qui témoignent en ce monde que, malgré les apparences qui sont parfois contraires, le Christ est vainqueur, et que ceux qui l’aiment, qui croient et qui espèrent en lui, partagent sa victoire, dès maintenant et pour l’éternité.

(Alain FERRE)

Paroisse Saint-Jean XXIII
35 rue de Brest 35000 Rennes
Téléphone : 02.99.59.01.04
Courriel :
accueilsaintjean23@gmail.com

Curé : Père Guénael Figarol
Auxiliaire pastoral : Père John Britto Amalraj
Résident : Père Bernard Heudré

Diacres
André Poullain – Jean-Michel Audureau

Accueil (7 rue du Père Lebret)
Lundi et mercredi 15h30-18h
Mardi, jeudi, vendredi et samedi 10h-12h

Site internet : rennes.catholique.fr/paroissejean23
Newsletter : jeanxxiiirennes@gmail.com

Retrouvez tous les horaires des célébrations sur www.messes.info

Les autres paroisses

> Toutes les paroisses