Homélie : 1ére communion 12 juin 2016

homélie12juin16

11ème dimanche ordinaire
1ére communion des enfants et 2 baptêmes, enfants en âge scolaire.

C’est aujourd’hui la célébration de votre première communion pour vous les enfants. Vous êtes 17. Et c’est la célébration de votre baptême, pour toi Axel, pour toi Coline.

En préparant la semaine dernière avec vous les parents de la première communion (vous étiez 9), on se disait : pourquoi de tels textes pour la première communion ? Parce que ce sont les textes liturgiques de ce dimanche, et nous avons essayé de les accueillir comme tels. Nous avons remarqué qu’en cette année sainte, les lectures bibliques de ce dimanche nous donnent un très bel éclairage sur la miséricorde. Elles nous révèlent un Dieu qui accueille et qui pardonne, qui veut à tout prix nous sortir de notre situation de péché.

La première lecture nous ramène à l’histoire du roi David. Un jour, il s’est écarté de Dieu en commettant deux fautes graves : l’adultère et le crime. Mais à l’écoute du prophète Nathan, David reconnaît son péché. Alors Dieu lui pardonne. Tout simplement parce que la miséricorde de Dieu est sans commune mesure avec le péché des hommes. C’est aussi cette miséricorde que nous trouvons dans l’Evangile. Jésus est invité chez un pharisien, un homme profondément religieux et fidèle à la loi de Moïse. Sa table est ouverte à tous. Toutefois, il est choqué par l’arrivée de cette femme qui survient sans être invitée. Elle est désignée comme « pécheresse ». En clair, c’est une prostituée. Elle avait dû suivre Jésus et entendre ses enseignements. Elle comprend qu’il remet les péchés. Alors elle se tourne vers lui en toute confiance.

L’Evangile nous parle de larmes de cette femme, de ses baisers, de son parfum très couteux, qui sont des gestes considérés comme plus ou moins ambigus. Et Jésus lui dit qu’elle fait preuve d’un grand amour. Cette femme sait que ses nombreuses fautes sont pardonnées parce qu’elle a confiance en Jésus. Cela, le pharisien ne le comprend pas. Il se dit que si Jésus était un véritable prophète, il saurait qui est cette femme, et il ne se laisserait pas approcher car cette femme est officiellement condamnée pour ses activités. Cette réaction de Simon le pharisien nous renvoie à certaines de nos attitudes à nous chrétiens, lorsque nous faisons preuve d’une raideur extrême à l’égard de ceux qui sont différents de nous, lorsque nous ne savons pas tenir une conversation sans dire tout le mal que nous pensons de telle ou telle personne, et parfois de tel ou tel prêtre !

Cet Evangile nous révèle que devant Dieu, nous sommes tous pécheurs. Le péché qui nous colle à la peau c’est bien plus qu’une infraction à la morale ou à la loi ; il est surtout un oubli de Dieu. On lui tourne le dos, on organise notre vie en dehors de lui. Mais là où le péché a abondé, la grâce, le pardon, la miséricorde a surabondé. En ce dimanche, et spécialement en ce dimanche de première communion et de baptême, le Seigneur Jésus nous invite à la table de sa parole et à celle de son eucharistie. C’est la table des pécheurs que nous sommes, mais où Jésus veut nous apprendre à regarder les autres avec le même regard d’accueil et de miséricorde que lui.

A ce repas, nous ne venons pas les mains vides. Nous apportons notre vie tout simplement, avec nos joies et nos peines, nos réussites et nos échecs. Notre vie, voilà ce qui passionne Dieu, voilà ce qu’il veut accueillir. Et vous les enfants, vous savez ce qu’on a rappelé dans la préparation à la première communion : à chaque messe nous apportons du pain et du vin, parce que c’est ce que Jésus a pris dans ses mains au cours du dernier repas avec ses amis, en ajoutant : vous ferez cela en mémoire de moi.

Or Jésus ne choisit pas le pain et le vin par hasard.

Le pain est le symbole de la vie. Il représente la nourriture. Et on le sait, malheureusement des hommes et des femmes, des enfants, meurent chaque jour de faim. Et à la messe, nous n’apportons pas du blé, mais du pain pour lequel il a fallu tant de mains, tant d’efforts, tant d’intelligence.

Quant au vin, il est le symbole de la joie, de la convivialité. A la messe on n’apporte pas du raisin, mais du vin devenu ce qu’il est, grâce au travail de tant d’hommes et de femmes qui ont soigné la vigne, vendangé et pressé le raisin. A l’offertoire, le prêtre dit : nous t’apportons ce pain fruit de la terre et du travail des hommes ; nous t’apportons ce vin fruit de la vigne et du travail des hommes…

Par son travail, l’homme humanise le monde. Et l’on sait combien une personne privée d’emploi est blessée dans son humanité. Avec le pain et le vin, nous apportons donc tout ce que nos mains, nos intelligences, nos cœurs, ont essayé d’humaniser. Mais là ne s’arrête pas notre participation à la messe. Si nous présentons à Dieu ce que nous avons essayé d’humaniser, c’est pour qu’il le divinise. Il nous arrive d’employer l’expression en parlant de quelque chose de merveilleux : c’est divin !

Eh bien, n’hésitons pas à l’employer à chaque messe, car le pain et le vin que nous recevons au moment de la communion sont divins, puisqu’ils sont, non plus seulement notre vie toute humaine, mais ils sont devenus la vie même de Dieu, Jésus-Christ en personne. A chaque messe, nous repartons les mains pleines et le coeur rempli de l’amour et de la force de Dieu. Et c’est en cela que le pain de vie est une vraie nourriture. Alors frères et sœurs, vous l’avez compris, à la messe, Dieu prend à cœur ce qui nous tient à cœur : notre santé et celle d’un être cher, notre couple, notre famille, l’avenir du monde. En venant accueillir le pain de vie à la communion, c’est la vie de Dieu que nous accueillons pour que nous soyons des vivants.

Si nous ne regardons qu’avec nos yeux, ce don est bien dérisoire, une hostie, un bout de pain ; mais si nous regardons avec les yeux de la foi, nous pouvons nous écrier : cette bouchée de pain, c’est divin ! oui, c’est divin, puisque c’est Dieu qui vient demeurer chez nous, c’est Dieu qui entre en communion avec nous, pour que nous entrions davantage en fraternité avec ceux qui nous entourent. Puissions-nous dire à la fin de cette célébration, comme St Paul dans la seconde lecture : Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi.

Paroisse Saint-Jean XXIII
35 rue de Brest 35000 Rennes
Téléphone : 02.99.59.01.04
Courriel :
accueilsaintjean23@gmail.com

Curé : Père Guénael Figarol
Auxiliaire pastoral : Père John Britto Amalraj
Résident : Père Bernard Heudré

Diacres
André Poullain – Jean-Michel Audureau

Accueil (7 rue du Père Lebret)
Lundi et mercredi 15h30-18h
Mardi, jeudi, vendredi et samedi 10h-12h

Site internet : rennes.catholique.fr/paroissejean23
Newsletter : jeanxxiiirennes@gmail.com

Retrouvez tous les horaires des célébrations sur www.messes.info

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