Homélie du 25è dimanche ordinaire b 2018

25è dimanche ordinaire b 2018

De quoi discutiez-vous en chemin ? Drôle de question de la part de Jésus ! Lui qui sonde les reins et les cœurs, il ne saurait pas de quoi parlent ses disciples qui le suivent dans sa mission. Ca devait être surement des discussions très pieuses et très savantes !… Pas du tout, bien au contraire, ils se sont disputés… pour savoir qui est le plus grand, pour savoir qui aura les premières places dans le royaume, évidemment Pierre comme premier ministre, Jean ministre de l’enseignement, et Judas ministre des finances… Leur préoccupation est d’aller le plus haut possible dans le pouvoir.

Oui, qui est le plus grand, qui est le plus fort, qui est le meilleur ? Tout ça n’est pas très loin de nous : cette volonté de se comparer, de se juger… cette maladie du pouvoir qui n’a pas épargné les apôtres choisis par Jésus lui-même, et qui traverse encore tout homme et toute l’humanité, qui continue à nous traverser. Cet évangile de Marc dénonce une tentation qui nous divise personnellement et collectivement. Selon l’expression du Pape François, c’est l’envie mondaine d’avoir le pouvoir.

Jésus vient d’annoncer à ses apôtres qu’il va être trahi par les siens, puis souffrir et être mis à mort. Eux ne s’intéressent pas du tout au sort de Jésus. Jésus parle de sa mort, et eux parlent de leur pouvoir. Jésus leur parle un langage d’humiliation, de mort et de rédemption. Eux, ils parlent un langage d’arrivistes…

Alors, qu’aurions-nous fait à la place de Jésus ? Renvoyer ces 12 adultes qui se comportent comme des enfants gâtés ?Jésus lui, réagit autrement : au lieu de les corriger vertement, il s’assied au milieu d’eux et il leur parle tranquillement, paisiblement. Au lieu de leur faire la morale, il s’assied, se pose comme leur égal, comme un maître qui n’a pas besoin de dominer ses élèves, mais qui se met à leur niveau.

Puis Jésus joint le geste à la parole, il pose ce geste symbolique, en prenant un petit enfant et le place au milieu d’eux, comme symbole du service, de l’humilité : si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous, et le serviteur de tous. Voilà l’enseignement de la parole de Dieu en ce dimanche : le plus grand parmi vous est celui qui sert, celui qui est le plus au service des autres. (Vous les enfants, vous voyez, c’est extra-ordinaire, Jésus vous donne en exemple, vous êtes l’exemple du service).

C’est à chacun de nous de répondre à cet appel du Christ : vivre ce service humble des autres, dans cet amour, cet accueil, cette écoute de nos frères… en étant acteurs pour le meilleur là où nous sommes, là où nous vivons, dans tout ce qui fait nos relations. S’engager personnellement et collectivement vis-à-vis de tous ces besoins que nous pouvons repérer autour de nous : besoin d’un service, d’une visite, besoin de parler, besoin d’affection, besoin d’être un peu reconnu…

Nous allons entendre maintenant le témoignage de l’équipe d’ACO de la paroisse, qui nous partage comment elle essaie de mettre en œuvre concrètement cette parole de Dieu (témoignage de l’ACO, et je conclue avec les 2 lignes suivantes)

<<—-  Témoignage ACO pour la messe du 23/09/2018

Après avoir lu les textes du jour, nous avons réfléchi en équipe à partir de 2 questions.

  • comment ces textes nous font vivre en ACO ?
  • comment ça se traduit dans nos vies ?

Nous nous sommes sentis interpellés par la question de Jésus « de quoi parliez vous ? » Aujourd’hui encore, il pourrait nous poser la même question : « de quoi parlez-vous en ACO ? Que faites-vous pour être serviteurs de tous ? » Alors, non seulement en équipe, nous sommes solidaires les uns des autres dans nos galères, nous accueillons chacun comme il est, là où il en est, sans jugement, comme l’enfant que Jésus place au milieu de nous …

Mais aussi, dans nos quartiers, au travail, dans les associations, par notre engagement nous agissons pour le bien de tous.

Se mettre au service de l’autre, c’est le remettre debout.

Dans ce monde où l’argent est roi, nous voulons remettre l’homme au cœur de nos préoccupations.

  • quelle joie de dire bonjour aux voisins, d’échanger quelques mots pour créer du lien, de s’entraider,
  • quelle joie, lorsqu’un collègue arrive dans l’entreprise, de l’accueillir, le former, l’épauler et le voir grandir, prendre confiance en lui,
  • quelle joie, lorsque nous essayons de faire respecter nos droits dans le monde du travail et que nous sommes soutenus par les collègues, les syndicats,
  • quelle joie, quand nous nous engageons en associations, de voir les choses bouger vers plus de justice, de dignité.

La patience, l’écoute et le réconfort nous invitent à plus de fraternité et nous conduisent vers la paix. Comme le dit St Jacques : « c’est dans la paix qu’est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de paix ». Oui, nous croyons en Dieu qui croit en l’homme ! Toutes nos actions nous ramènent vers le Christ comme axe de vie.

li nous permet de garder le cap : nous espérons qu’il nous guide tout au long de notre vie, et nous avons l’assurance que sa miséricorde nous transforme en ouvrier de paix.
Notre force en ACO est de pouvoir partager et d’essayer de mettre en pratique le parole de Dieu, avec le soutien et l’aide de l’équipe.

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  • De quoi discutiez-vous ?
  • De quoi discutons-nous ?
  • Savoir qui est le plus grand ?…

Le plus grand parmi nous est celui qui vit en vérité le service de ses frères… Amen

Paroisse Saint-Jean XXIII
35 rue de Brest 35000 Rennes
Téléphone : 02.99.59.01.04
Courriel :
accueilsaintjean23@gmail.com

Curé : Père Guénael Figarol
Auxiliaire pastoral : Père John Britto Amalraj
Résident : Père Bernard Heudré

Diacres
André Poullain – Jean-Michel Audureau

Accueil (7 rue du Père Lebret)
Lundi et mercredi 15h30-18h
Mardi, jeudi, vendredi et samedi 10h-12h

Site internet : rennes.catholique.fr/paroissejean23
Newsletter : jeanxxiiirennes@gmail.com

Retrouvez tous les horaires des célébrations sur www.messes.info

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