Eglise de Saint Aubin des Landes

Saint Aubin des Landes

Etymologie et Histoire de Saint Aubin des Landes

Saint-Aubin-des-Landes vient de saint Aubin, évêque d’Angers au VIe siècle.

Josse, archevêque de Tours, en 1158.

Etienne, évêque de Rennes, en 1170.

Le pape Luce III en 1185 confirmèrent successivement l’abbaye de Saint-Melaine de Rennes dans la possession de Saint-Aubin-des-Landes.

Or, dans toutes les chartes rapportant ce fait, Saint-Aubin n’est désigné que sous le nom de chapelle, capella Sancti Albini (Cartulaire de l’abbaye de Saint-Melaine).

Il faut donc en conclure qu’au XIIème siècle Saint-Aubin-des-Landes n’était pas encore érigé en paroisse.

Son territoire faisait très probablement partie de la paroisse de Cornillé, possédée également par les moines de Saint-Melaine (Cartulaire de l’abbaye de Saint-Melaine, 19).

Le Cartulaire de Saint-Melaine nous apprend, en effet, que du temps de Main, évêque de Rennes (1049 à 1076).

L’église de Cornillé et de Saint-Aubin, ecclesia de Cornille et Sancti Albini, appartenant aux moines de Saint-Melaine, ne faisait partie d’aucun doyenné et ne devait point de redevances au synode diocésain.

Ce privilège fut, un siècle plus tard, con­testé à Guillaume Chalopin, abbé de Saint-Melaine, par Even, doyen de Châteaugiron, qui prétendit que cette église dépendait de son doyenné.

Mais les moines prouvèrent leur assertion par le témoignage de trois anciens d’entre eux, nommés Guillaume de Montgermont, Guihénoc et Amy.

Ce qu’ils firent en présence d’Alain d’Apigné, de Geffroy de Saint-Armel et des moines Robert Fauvel, prieur de Vitré, Thomas, prieur de Cornillé.

Cette présence d’un prieur de Cornillé prouve qu’au XIIe siècle l’abbé de Saint­Melaine avait fondé un prieuré à Cornillé pour administrer cette paroisse ; mais cet établissement, dont nous ignorions l’existence jusqu’à ce jour, ne dut pas subsister longtemps.

Aussi ne figure-t-il point dans les anciennes listes des prieurés de Saint­Melaine), Odon, prêtre de Saint-Aubin, et Guillaume de Cornillé.

Aussitôt, vers 1160, Etienne, évêque de Rennes, ordonna qu’on cessât d’inquiéter l’abbé de Saint-Melaine au sujet de ses prérogatives (Cartulaire de l’abbaye de Saint-Melaine, 19).

Le moine Odon

Malgré l’existence de ce moine Odon, prêtre de Saint-Aubin, Odo presbyter de Sancto Albino, nous ne croyons pas que Saint-Aubin fût déjà érigé en paroisse.

La charte, en effet, ne parle que d’une seule église de Cornillé et de Saint-Aubin, mais cette expression n’empêche pas d’admettre la coexistence au XIIème.siècle de deux édifices religieux, l’un à Cornillé, l’autre à Saint-Aubin, ce dernier soumis au premier et administré par le moine Odon sous la juridiction de Thomas, prieur de Cornillé.

Toutefois, l’érection de Saint-Aubin-des-Landes en paroisse distincte de Cornillé dut avoir lieu dans le courant du XIIIème siècle et coïncida peut-être avec l’abandon par les moines de l’abbaye de Saint-Melaine de leur prieuré de Cornillé.

Le Prieuré

Quant au prieuré, membre de Marmoutiers, situé en Saint-Aubin-des-Landes et valant 800 livres de rente, dont parle M. Marteville (Dictionnaire de Bretagne, II, 898), rien ne nous prouve son existence.

Au XVIIème siècle, le recteur de Saint-Aubin était grand décimateur dans sa paroisse, mais il devait au prieur de Notre-Dame de Vitré, dépendant de Saint-Melaine, 160 boisseaux de seigle et 96 boisseaux d’avoine, mesure de Vitré, payables le 8 septembre de chaque année.

En 1790, cette rente en grain était remplacée par une somme de 440 livres.

Nous voyons, en effet, le recteur, M. Pairel, déclarer le 25 décembre 1790 que son bénéfice consiste en un presbytère et un pourpris valant 100 livres, et en dîmes estimées 2 325 livres de rente.

C’était donc un revenu brut de 2 425 livres ; mais il devait sur cette somme payer : 440 livres au prieur de Notre-Dame de Vitré, 350 livres à son vicaire pour sa pension, 10 livres au seigneur d’Espinay, 63 livres pour les décimes, etc., de sorte qu’il ne lui restait net que 1 443 livres 15 sols.

La fabrique de Saint-Aubin

La fabrique de Saint-Aubin possède encore le registre des Comptes de ses trésoriers depuis 1533.

On y voit, entre autres choses, qu’il fallait en 1534 vingt-sept pots de vin de communion aux fêtes de Pâques ; qu’on sonnait alors « le pardon » à midi et « le Salve » le soir ; qu’on allait en procession fort loin au XVIIe siècle, notamment à Notre-Dame d’Avesnières, près Laval, etc. (Pouillé de Rennes)

Six chouans sont jugés et fusillés en 1795 sur la lande de Saint-Aubin. La paroisse de Saint-Aubin-des-Landes dépendait autrefois de l’ancien évêché de Rennes.

On rencontre les appellations suivantes :
Capella Sancti Albini (en 1158).
Ecclesia Sancti Albini de Landis (en 1516).

L’école des garçons

L’école des garçons fut fondée en 1537 par le recteur Guillaume de Beaucé.

Il dota le précepteur de la chapellenie de la Vallée, fondée précédemment par lui dès 1501, mais il ajouta à cette dernière fondation et voulut que ce précepteur dît deux messes par semaine à son intention.

Ces messes furent réduites à une seule au siècle dernier, et en 1771 la fondation ne rapportait que 31 livres à son titulaire.

Voici les noms de quelques-uns des prêtres maîtres d’école à Saint-Aubin : _ André Godé (1574)
Julien Tual (1581)
Mathurin de Montbourcher (vers 1587)
Guillaume Sécard (1598), etc. (Pouillé de Rennes).

Les recteurs de la paroisse de Saint-Aubin-des-Landes :

Olivier Hay (vers 1420)
Guillaume de Beaucé (vers 1501 et 1537)
Jean Grandin (au XVIe siècle)
Julien Brisebarre (au XVIe siècle)
Robert de Cadelac (vers 1560)
François Guillon (1581 et 1586)
Pierre Souvestre (1595 et 1607)
J… Galeran (en 1615)
Nicolas Collin (1617-1631)
Dom François Joubin (1631-1632)
Mathurin Marion (1633-1663)
Pierre de Bérue (en 1663)
Pierre Passays (1666-1698)
Yves Rault (1698-1729)
René Granger (1729-1757)
Pierre-Marie Pairel (1755-1789 puis 1803-1804)
Paul Sauvaget (1805-1826)
François Perrin (1826-1868)
René Perrin (à partir de 1869) ….