Homélie 15-16 décembre 2018

2018 : 3ème dimanche de l’avent

Jubilez, criez de joie !… Pour répondre à cette invitation, il faut être fou ou amoureux ! Aux yeux des gens réalistes, nous chrétiens, nous pouvons passer pour des illuminés… Et pourtant c’est bien ce commandement de la joie que nous recevons aujourd’hui dans la liturgie. Ce commandement revient dans chaque lecture de ce jour : Pousse des cris de joie, bondis de joie… Nous dit le prophète Sophonie. Pourquoi ? Parce que Dieu est présent dans la vie de son peuple. Avec cette présence, c’est la disparition du malheur, la disparition des accusateurs, la disparition des ennemis. Dieu n’est pas seulement avec son peuple, il est en lui. Son amour imprègne toute la vie de son peuple, il sauve son peuple. Voilà le motif de la joie.

Ce commandement de la joie, nous le trouvons aussi dans la bouche de St Paul : soyez toujours dans la joie, je le redis, soyez dans la joie !… Pourquoi ? Parce que St Paul accueille profondément la joie d’être sauvé par le Christ. Malgré les épreuves qui l’accablent, Paul découvre une sérénité qu’il désire faire partager à ses correspondants. Les disciples de Jésus ne sont inquiets de rien. Bien sûr, il n’est pas question d’insouciance ou de naïveté : les épreuves sont bien là. Et on peut dire qu’on est encore bien servi cette semaine !… Mais rien ne peut nous séparer de l’amour qui est en Dieu. Nous pouvons toujours lui confier nos demandes, nos supplications. Priez et suppliez, dit St Paul. Dieu ne peut que nous donner la paix intérieure, la joie profonde.

Dans l’évangile de ce jour, nous entendons Jean-Baptiste qui annonce au peuple la bonne nouvelle du Christ ressuscité. Et à travers ses exhortations, il nous montre le chemin de la véritable joie, en répondant à la question des uns et des autres : que devons-nous faire ? Paul semble affirmer très fort que les belles intentions et les belles paroles, ça ne suffit pas. Ce qui est premier, c’est de faire, c’est d’agir en cohérence avec notre foi. Que devons-nous faire ? Une question très importante que les gens posaient à Jean-Baptiste au bord du jourdain. Cette question, nous la trouvons à plusieurs endroits dans le Nouveau-Testament. Un jour, Jésus a dit : ce ne sont pas ceux qui disent Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le Royaume des cieux, mais ceux qui font la volonté de mon Père. Après la Pentecôte, les foules poseront la même question à Pierre : que devons-nous faire ? C’est toujours la même question de la cohérence entre notre foi et nos actes.

Comme les foules d’autrefois, nous devons, nous aussi nous poser la même question : que devons-nous faire ? Jean-Baptiste ne nous demande pas des choses extraordinaires. La vraie conversion commence par le partage, l’accomplissement consciencieux de notre devoir d’état, le respect des autres, en particulier des plus pauvres. A l’approche de Noël, malgré les conflits sociaux, le terrorisme à l’œuvre, les vitrines de nos magasins essaient de scintiller de mille feux. Beaucoup de chômeurs en fin de droit n’y ont pas accès, des gens continuent à dormir dans la rue. Aujourd’hui, Jean-Baptiste nous rappelle que la seule réponse valable c’est le partage. Nous ne pouvons être dans la joie du Christ qu’en la donnant aux autres, en particulier à ceux et celles qui sont éprouvés par la précarité, la maladie, la solitude. C’est ainsi que nous préparons le chemin du Seigneur dans notre vie, notre paroisse, notre monde…. C’est ainsi que nous nous préparons en vérité à fêter Noël.

Dans quelques jours, nous fêterons la naissance du Christ sauveur. Il continue à vouloir venir en nous. Il frappe à notre porte et il attend notre réponse. Il compte sur nous pour que, à la suite de Jean-Baptiste, nous soyons ses précurseurs dans ce monde où la violence ne cesse de gangrener les relations sociales, familiales, politiques. Préparer le chemin du Seigneur c’est donner un témoignage de paix, de dialogue, d’écoute, de patience et de réconciliation. Cela suppose une véritable conversion de nous-mêmes, un ajustement à ce Dieu qui est amour.

Par l’eucharistie, Le Seigneur nous donne la nourriture qu’il nous faut pour vivre notre mission de chrétien. Il nous imprègne de cet amour et de cette joie qu’il veut nous communiquer. Par cette eucharistie que nous vivons fraternellement ensemble, nous devenons davantage des envoyés pour aimer tous nos frères dans le quotidien et le concret de leur vie. Dans ce monde qui meurt de solitude, de non-sens, nous avons sans cesse à répandre le feu de l’amour que nous puisons en Dieu. Que le Seigneur nous garde fidèles à cette mission ! (Alain FERRE)

 

 

Paroisse Saint-Jean XXIII
35 rue de Brest 35000 Rennes
Téléphone : 02.99.59.01.04
Courriel :
accueilsaintjean23@gmail.com

Curé : Père Guénael Figarol
Auxiliaire pastoral : Père John Britto Amalraj
Résident : Père Bernard Heudré

Diacres
André Poullain – Jean-Michel Audureau

Accueil (7 rue du Père Lebret)
Lundi et mercredi 15h30-18h
Mardi, jeudi, vendredi et samedi 10h-12h

Site internet : rennes.catholique.fr/paroissejean23
Newsletter : jeanxxiiirennes@gmail.com

Retrouvez tous les horaires des célébrations sur www.messes.info

Les autres paroisses

> Toutes les paroisses