Homélie du jour de Noël 2018

Lorsque nous avons fait nos achats de Noël ces jours-ci dans les magasins, nous avons entendu de la musique de Noël, des chants traditionnels de Noël… mais peut-être moins que d’habitude, c’est du moins ce que j’ai constaté… Nous avons vu des étoiles, des guirlandes, des cadeaux, de la lumière… Dans ce grand marché de Noël, nous avons entendu la musique, mais avons-nous entendu le sens, l’origine ? Car pour beaucoup aujourd’hui, la fête de Noël c’est comme une belle chanson dont on connaît assez bien la musique mais dont on a oublié les paroles…

Alors quelles sont ces belles paroles de Noël, quel est le sens de Noël ?  Nous venons de l’entendre dans les lectures bibliques : le verbe s’est fait chair, il était la lumière qui éclaire tout homme, il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, vient de nous dire St Jean. Nous sommes un peu comme les bergers, étonnés et plein de questions : qu’est-ce que ça change pour nous que Jésus, le fils de Dieu, soit venu sur terre ?

Est-il possible que Dieu soit venu pour moi, que Dieu s’intéresse à moi ? Ma vie est un peu en désordre, ma vie est compliquée… Et puis avec ces temps incertains, ces problèmes mondiaux de toutes sortes, qu’est-ce qui va se passer ?… Nous sommes renvoyés à notre mission de chrétiens : dans toutes ces ténèbres du monde, notre mission de chrétiens est de désigner la source de la lumière. On nous demande souvent ce que nous faisons comme chrétiens, on ne nous demande pas assez – ou nous ne disons pas assez pourquoi nous le faisons : à cause de Jésus et de l’Evangile.

Les bergers, des gens de rien, sont venus voir… Ils ont été les premiers parce qu’ils étaient parmi les derniers, les marginaux… Ils sont allés du côté de la source de la lumière. Et ils découvrent un enfant, un tout petit… Il s’appelle Jésus. Oui le Fils très haut est venu très bas, tout en bas, tout près de nous, avec nous… La lumière du monde est à contempler sur un berceau qui n’est qu’une mangeoire d’animaux, dans un Dieu qui s’est fait tout-petit. Dieu s’est fait tout petit pour que nous n’ayons pas peur de lui, pour que nous l’aimions comme un Père, comme un Dieu de tendresse.

Dieu s’est fait petit pour que les bergers et tous les pauvres du monde, d’hier et d’aujourd’hui, comprennent qu’il est vraiment venu pour eux : Dieu avec nous… et non pas loin de nous. Dieu s’est fait petit pour que les plus riches et les plus savants apprennent à ne pas tout fabriquer tout seul, mais à recevoir des autres et de Dieu lui-même la vérité de leur existence et de leur labeur.

Dieu s’est fait petit pour que nous puissions le rencontrer, le servir et l’aimer dans les plus fragiles et les plus vulnérables de nos frères : nos frères souffrants, nos frères immigrés, exilés, persécutés. Dieu s’est fait petit pour que nous puissions avancer à petits pas d’espérance, à petits pas de confiance en nous-mêmes, dans les autres, en lui Dieu.

Dans un monde qui souligne ce qui est fort, ce qui est d’une beauté canon, ce qui est réussite individuelle insolente, Dieu s’est fait petit pour que nous apprenions à recevoir des autres et à offrir aux autres, pour que nous orientions nos comportements, nos choix personnels et collectifs vers le bien commun. Et c’est peut-être ce chemin-là que le débat citoyen, qui est en train de s’ouvrir, va nous inviter à parcourir, à construire ensemble. En ce jour de Noël, nous disons avec toute notre foi : gloire à Dieu et paix aux hommes.

Oui, toi Jésus, le petit enfant de Bethléem, apporte la paix à notre terre déchirée par la violence et la misère. Convertis partout le cœur des violents pour qu’ils déposent les armes et entreprennent le chemin du dialogue. Guéris les plaies de notre monde, de notre société… guéris les plaies de notre propre vie. Toi, Seigneur de la vie, protège ceux qui sont persécutés à cause de ton nom. Donne espérance et réconfort aux personnes déplacées et réfugiées.

Oui, frères et sœurs, en notre monde, en notre humanité, aujourd’hui est né le Sauveur, qui est le Christ Seigneur. Et pour terminer, j’emprunte les paroles de notre Pape François, toujours pleines d’humanité : «Arrêtons-nous devant la crèche de Bethléem, laissons notre cœur s’émouvoir. Laissons-le se réchauffer à la tendresse de Dieu, nous avons besoin de ses caresses. Les caresses de Dieu ne font pas de blessures, elles nous donnent paix et force. Dieu est amour, Dieu est paix. Demandons-lui qu’il nous aide à la construire chaque jour, dans notre vie, dans nos familles, dans nos villes et dans nos nations, dans le monde entier. Laissons-nous toucher par la bonté de Dieu».

Amen.

(Alain FERRE)

 

Paroisse Saint-Jean XXIII
35 rue de Brest 35000 Rennes
Téléphone : 02.99.59.01.04
Courriel :
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Curé : Père Guénael Figarol
Auxiliaire pastoral : Père John Britto Amalraj
Résident : Père Bernard Heudré

Diacres
André Poullain – Jean-Michel Audureau

Accueil (7 rue du Père Lebret)
Lundi et mercredi 15h30-18h
Mardi, jeudi, vendredi et samedi 10h-12h

Site internet : rennes.catholique.fr/paroissejean23
Newsletter : jeanxxiiirennes@gmail.com

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