Homélie 11-12 mai 2019 – 4ème Dimanche de Pâques – Année C

Père Alain Ferré - Curé de la paroisse Saint-Jean XXIII de Rennes (35)

Père Alain Ferré

Curé de la paroisse Saint-Jean XXIII de Rennes (35)
Vitrail de l’église anglicane Saint-Jean-Baptiste-d’Ashfield, en Nouvelle-Galles du Sud (Australie)

Évangile : «À mes brebis, je donne la vie éternelle» (Jean 10, 27-30)

 

Écoutez-moi les enfants : à chaque séance de caté, vous écoutez un texte de la parole de Dieu. Et puis Catherine ou Anne, vos catéchistes, vous posent la question : qu’avez-vous entendu ? Et alors, tranquillement, paisiblement, chacun peut exprimer ce qui le touche dans le texte.
Alors, oui, qu’avons-nous entendu dans ce texte de 5 lignes de l’évangile ? Nous avons entendu : mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.

Nous ne sommes pas aussi familiers avec la vie d’un berger que ne l’étaient les contemporains de Jésus. Mais on sait que les troupeaux de brebis, qui étaient conduites dans la journée par les bergers dans les pâturages, revenaient le soir au village. Et toutes ces brebis qui appartenaient aux différents propriétaires étaient enfermées pour la nuit dans un bercail, un enclos entouré d’un mur fait avec des pierres superposées. Et un gardien veille, parce que c’est souvent la nuit que les voleurs viennent. Et vous vous souvenez ce que dit Jésus : Celui qui escalade le mur, ce n’est pas le bon pasteur, c’est le voleur et le brigand. Et pour faciliter la surveillance, cet enclos n’a qu’une porte. Et Jésus dit : je suis la porte. Il n’y a pas d’autre entrée, pas d’autre accès que moi.
Dans ce texte, Jésus vient donc de dire : mes brebis, je les connais et elles me suivent. Au lever du jour, chaque berger se rend au bercail et appelle ses brebis à lui, en poussant un cri particulier. Et chacune des brebis reconnaît le cri de son berger, et elles le suivent pour aller dans les différents pâturages. Mes brebis, dit Jésus, écoutent ma voix. Elles n’écoutent pas la voix des étrangers. Moi, je les connais, elles écoutent ma voix.

Décoration florale du Cierge pascal – Église Saint-Martin (Rennes – 35)

Évidemment pour Jésus, qui est le bon berger, les brebis c’est nous, c’est chacun, chacune de nous… chacun, chacune de vous les enfants, chacun de nous les adultes, vous les parents. Il y a un lien absolument unique et absolument personnel entre Jésus et moi. Pour Saint Jean, ma relation avec Jésus n’est pas une relation de troupeau. C’est chaque brebis, chaque personne qui est intimement liée à Jésus.
On pourrait se dire : mais ce bon berger doit faire plein de choses pour ses brebis, il doit les conduire vers de bons pâturages. Saint Jean ne dit rien de tout ça. Ce qui compte pour lui, c’est cette incroyable proximité amoureuse de Jésus avec moi, avec chacun de nous, et rien d’autre n’a de l’importance.
Saint Jean sait bien que l’Église existe, qu’il y a des pasteurs à sa tête, que nous formons ensemble une communauté. Mais pour lui, la bonne nouvelle, ce qu’il y a de fondamental et d’irremplaçable, c’est ce lien particulier que chacun de nous a avec Jésus. Je connais mes brebis et elles me suivent.

Connaître au sens biblique, c’est la relation de deux êtres qui se comprennent, qui échangent entre eux ; c’est une communion des cœurs, c’est l’union de deux personnes dans un amour réussi. Jésus connaît chacune de ses brebis personnellement. Et moi, sa brebis, je sais le reconnaître, non pas par la tête, à coup d’arguments et de preuves, mais tout simplement par ma familiarité, mon intimité avec lui, comme un pressentiment du cœur. Et ce pressentiment, je l’ai reçu à mon baptême, comme un flair spirituel, qui me permet de reconnaître Jésus présent dans ma vie, même quand il se cache provisoirement. Et vous les enfants, qui allez recevoir pour la première fois le corps du Christ, c’est cette communion profonde avec Jésus que vous allez recevoir. Et cette familiarité avec Jésus ne peut que me pousser à vivre la familiarité avec mes frères, la fraternité, le dialogue avec tous et chacun, le pardon.
Saint Jean sait bien que l’amour de Dieu et l’amour des frères, ça ne fait qu’un.

Qu’avez-vous entendu encore les enfants, qu’avons-nous entendu encore ? Nous avons entendu : Je leur donne la vie éternelle. Oui, dans cette relation d’intimité avec lui, Jésus me donne la vie éternelle. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. Personne ne peut les arracher de la main du Père.
La vie éternelle n’est rien d’autre que l’admission de chacun de nous dans l’intimité qu’il y entre Jésus et son Père, entre le Père et le Fils. Par notre intimité avec Jésus nous sommes blottis dans la main du Père.

Personne ne les arrachera de ma main. Alors que peut-il m’arriver si je suis dans la main du Fils, dans la main du Père ? Saint Paul répondait : Ni la mort, ni la vie, ni le présent, ni l’avenir, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ.

En ce dimanche du bon pasteur, en ce dimanche de prière pour les vocations, nous rendons grâce à Jésus d’être notre bon berger plein d’amour pour chacun de nous, chacune de ses brebis ; nous lui rendons grâce parce qu’il nous accompagne chacun dans notre vocation chrétienne, comme jeune chrétien, comme laïc chrétien, comme père et mère de famille, comme prêtre, religieux-religieuse.

Et nous rendons grâce à Dieu pour vous les enfants, qui vivez aujourd’hui votre première communion.

 

Paroisse Saint-Jean XXIII
35 rue de Brest 35000 Rennes
Téléphone : 02.99.59.01.04
Courriel :
accueilsaintjean23@gmail.com

Curé : Père Guénael Figarol
Auxiliaire pastoral : Père John Britto Amalraj
Résident : Père Bernard Heudré

Diacres
André Poullain – Jean-Michel Audureau

Accueil (7 rue du Père Lebret)
Lundi et mercredi 15h30-18h
Mardi, jeudi, vendredi et samedi 10h-12h

Site internet : rennes.catholique.fr/paroissejean23
Newsletter : jeanxxiiirennes@gmail.com

Retrouvez tous les horaires des célébrations sur www.messes.info

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