Longaulnay

Eglise Saint Lubin de Longaulnay

Une très ancienne histoire :

Le Pouillé de Rennes stipule qu’il est certain qu’au XII° siècle l’église de Longaulnay, « capella Sancti Leobini de Longo Alneto », faisait partie de la paroisse de Plouasne. Donoald, évêque d’Aleth (ou Alet) de 1120 à 1143, confirma, en effet, les religieux de Marmoutiers de Tours dans la possession de Plouasne et de ses chapelles, qui étaient alors Saint-Lubin de Longaulnay, Saint-Pern, Notre-Dame du Quiou et Notre-Dame de Bécherel. A la fin du XII° siècle, Longaulnay n’était pas encore érigée en paroisse. Il est probable, toutefois, qu’elle le fut peu de temps après.

L’appellation Longaulnay apparaît en 1513.

Longaulnay fut érigée en succursale en 1803, mais vers 1815 le traitement de son recteur fut supprimé, et une nouvelle érection de la paroisse eut lieu par ordonnance royale du 10 juin 1820 (Pouillé de Rennes).

 

L’église Saint Lubin :

Dédiée dès le XIIème siècle à saint Lubin, évêque de Chartres, — dont la fontaine avoisine le bourg, — l’église de Longaulnay a été reconstruite à la fin du XVI° et début du XVII° siècle. C’est une simple nef à chevet droit orné d’une fenêtre flamboyante, offrant sur la sablière du chœur la date 1580, et au bas de la nef cette inscription : Lan de grace 1620 ceste église fust rebastie aux depans des paroassiens.

Dans cette église fut érigée en 1626 la confrérie du Saint-Nom de Jésus (Pouillé de Rennes). L’église actuelle comprend une nef à chevet droit et un croisillon au Sud : une fenêtre flamboyante à deux meneaux est percée dans le chevet. L’église conserve des fonts octogonaux et possède deux cloches de 1778. L´intérieur de l´église aujourd´hui dépouillé à fait l´objet d´une restauration radicale dans les années 1960 1970.

L´ossuaire situé au Sud a été fermé à cette période. L´environnement bien sauvegardé assure toutefois à l´édifice un charme indéniable.

La base d’une croix historiée (en forme d’autel), située au cimetière de Longaulnay ;

La fontaine Saint-Lubin (XIXème siècle), située dans une prairie au sud de l’église.

 

Le Christ en croix

En 1851, la famille de La Bigne-Villeneuve acquiert la très grande statue, en bois polychrome, et l’offre à la paroisse de Longaulnay. Auparavant située au Parlement de Bretagne, la statue est ensuite implantée sur la place des Missions de 1829 à 1851.

En 1890, l’abbé Adolphe Dupuis, recteur de la paroisse, souhaite la remettre en valeur. En effet, la statue est rangée dans une grange depuis plusieurs années. Il demande au comte de Lorgeril (maire de Pleugueneuc et sénateur d’Ille-et-Vilaine) un gros pied d’arbre, à la mesure de la statue. L’ensemble ainsi restauré est béni solennellement le 28 août 1890. La statue et son support sont dressés à l’entrée du cimetière de Longaulnay, qui se trouve alors autour de l’église. En 1932, il est transféré au cimetière actuel, route du Plessis. En 1957, l’abbé Jouquand, recteur de la paroisse, fait à nouveau restaurer la statue, dont le bois se détériore gravement, au point de ne plus soutenir correctement la statue qui menace de tomber. M. Corvesier, de Launay-Chauvin sculpte certains détails de la tête et des pieds. Une nouvelle croix est réalisée en bois de mélèze, essence rare à l’époque, offert par Mlle de Lehen de Saint-Thual. L’ensemble est alors érigé dans l’église, sur le côté gauche, où il trône face au bas-côté où est installée l’autel de la Vierge Marie et le vitrail de la grotte de Lourdes.

La croix a des dimensions impressionnantes : hauteur : 4,59 mètres, largeur : 2,60 mètres.
Le Christ mesure 2,78 mètres de hauteur et 1,89 mètre d’envergure.

Georges Bouillet
in « La Vie du Doyenné » d’avril 2003

Saint Lubin

Saint Lubin naquit à Poitiers sous le règne de Clovis, vers la fin du V° siècle. Il eut, dès sa jeunesse, un grand désir d’apprendre et on raconte qu’il pria instamment un religieux d’écrire toutes les lettres de l’alphabet autour de sa ceinture afin qu’il les imprime dans sa mémoire en allant et venant avec les bêtes qu’il gardait. Il fréquenta assez tôt plusieurs monastères, avant de se fixer dans celui de l’île Barbe, après la guerre entre les Francs et les Bourguignons. Il se retira en Beauce pour y vivre saintement, et fut élu évêque de Chartres, où il mourut en 557. Sa sainteté fut très vite attestée par les nombreux miracles et merveilleuses guérisons qu’il opéra dans cette région.

L’eau de la fontaine Saint-Lubin aurait le don d’aider les enfants à marcher normalement. Ainsi, une guérison miraculeuse concerna une fillette de deux ans et demi, le 6 septembre 1867 ; après avoir bu l’eau de la fontaine, les reins de la fillette furent mystérieusement lavés, et elle se mit à marcher sans aide extérieure. L’eau de la fontaine est également réputée pour soigner les rhumatismes.

Georges Bouillet
in « La Vie du Doyenné » d’avril 2003