Appel à la sainteté dans le monde actuel

Communauté Chrétienne n° 196, décembre 2018

 

Extraits du début de l’exhortation apostolique du Pape François ‘Gaudete et Exultate’ ‘sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel’ parue le 19 mars dernier en la fête de St Joseph. Ces extraits font suite à ceux du numéro précédent de novembre :

 « 14. Pour être saint, il n’est pas nécessaire d’être évêque, prêtre, religieuse ou religieux. Bien des fois, nous sommes tentés de penser que la sainteté n’est réservée qu’à ceux qui ont la possibilité de prendre de la distance par rapport aux occupations ordinaires, afin de consacrer beaucoup de temps à la prière. Il n’en est pas ainsi. Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes, là où chacun se trouve. Es-tu une consacrée ou un consacré ? Sois saint en vivant avec joie ton engagement. Es-tu marié ? Sois saint en aimant et en prenant soin de ton époux ou de ton épouse, comme le Christ l’a fait avec l’Église. Es-tu un travailleur ? Sois saint en accomplissant honnêtement et avec compétence ton travail au service de tes frères. Es-tu père, mère, grand-père ou grand-mère ? Sois saint en enseignant avec patience aux enfants à suivre Jésus. As-tu de l’autorité ? Sois saint en luttant pour le bien commun et en renonçant à tes intérêts personnels.

15. Laisse la grâce de ton baptême porter du fruit dans un cheminement de sainteté. Permets que tout soit ouvert à Dieu et pour cela choisis-le, choisis Dieu sans relâche. Ne te décourage pas, parce que tu as la force de l’Esprit Saint pour que ce soit possible ; et la sainteté, au fond, c’est le fruit de l’Esprit Saint dans ta vie (cf. Ga 5, 22-23). Quand tu sens la tentation de t’enliser dans ta fragilité, lève les yeux vers le Crucifié et dis-lui : ‘‘Seigneur, je suis un pauvre, mais tu peux réaliser le miracle de me rendre meilleur’’. Dans l’Église, sainte et composée de pécheurs, tu trouveras tout ce dont tu as besoin pour progresser vers la sainteté. Le Seigneur l’a remplie de dons par sa Parole, par les sacrements, les sanctuaires, la vie des communautés, le témoignage de ses saints, et par une beauté multiforme qui provient de l’amour du Seigneur, « comme la fiancée qui se pare de ses bijoux » (Is 61, 10).

16. Cette sainteté à laquelle le Seigneur t’appelle grandira par de petits gestes. Par exemple : une dame va au marché pour faire des achats, elle rencontre une voisine et commence à parler, et les critiques arrivent. Mais cette femme se dit en elle-même : « Non, je ne dirai du mal de personne ». Voilà un pas dans la sainteté ! Ensuite, à la maison, son enfant a besoin de parler de ses rêves, et, bien qu’elle soit fatiguée, elle s’assoit à côté de lui et l’écoute avec patience et affection. Voilà une autre offrande qui sanctifie ! Ensuite, elle connaît un moment d’angoisse, mais elle se souvient de l’amour de la Vierge Marie, prend le chapelet et prie avec foi. Voilà une autre voie de sainteté ! Elle sort après dans la rue, rencontre un pauvre et s’arrête pour échanger avec lui avec affection. Voilà un autre pas extraordinaire ! »

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La Parole de Dieu en lien avec notre vraie vie !

Voici ce que Martine a partagé au cours de l’homélie du 28 octobre dernier suite à l’Evangile du jour (Marc 10, 46b-52) qui rapporte la rencontre d’un aveugle mendiant qui crie à Jésus sa demande d’avoir pitié de lui et de retrouver la vue. Jésus le guérit et lui dit ‘Va, ta foi t’a sauvé’ et il se mit aussitôt à suivre Jésus.

« Bartimée est accablé par son handicap. Il est au bord du chemin, hors circuit….  Beaucoup d’entre nous connaissent ou ont connu cette situation. Cet évangile fait écho avec mon vécu.
A 36 ans, la maladie est venue balayer tout dans ma vie… vie de couple, vie de famille, tranquillité, projets. A la place, c’étaient le fauteuil roulant, l’immobilité, la fragilité et l’isolement qui s’imposaient. Au fond de moi, j’ai poussé un cri : « Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Malgré tout, lors d’une célébration de Noël, j’ai découvert l’appel que Jésus m’adressait. J’ai alors pris conscience que Jésus prend soin de chacun et ne passe pas près de nous sans être sensible à notre détresse. Pour Dieu, chacun de nous est unique et aimé de façon particulière. Cet appel de Jésus passe aussi par les autres. Pour Bartimée, cet appel est relayé par la foule. C’est à dire ceux qui ont déjà entendu l’appel du Christ et ont déjà commencé à y répondre en marchant à sa suite. Pour moi, ce sont toutes les personnes que j’ai croisées sur Saint Luc ainsi que les copains et copines de l’ACO. Bartimée nous indique comment réagir face à l’appel du Christ. Il jette son manteau, pour l’abandonner sans hésitation derrière lui. Face à l’appel du Christ, j’ai laissé derrière moi tous mes préjugés dus à l’handicap.
L’histoire de Bartimée, c’est aussi notre histoire à chacun. C’est l’histoire du cheminement dans la foi. Au départ, il y a une situation de souffrance, mais au plus intime monte une attente. Lorsque l’on découvre que le Christ passe sur notre chemin, on pousse un cri vers lui. Survient alors l’appel de l’Eglise qui transmet l’appel de Jésus. C’est  l’heure de la décision qui s’impose : il faut opérer un acte de foi, quitter ce qui encombre et s’élancer vers Jésus.  Afin de symboliser mon acte de foi, j’ai cheminé et accueilli le sacrement de la Confirmation.
Aujourd’hui, dans ma mission de baptisée, il me faut entendre ce que le Seigneur attend de moi. Il me demande d’être attentive à celles et ceux qui sont au bord du chemin. »

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Le groupe « Prenons la Parole » passe dans les paroisses comme des cousins viennent visiter et partager le repas présidé par l’aïeul… Depuis quinze ans, ils sont passés régulièrement à Saint-Luc comme ils passent à St Marcel, St Augustin de Rennes, à Pacé, Bréal,…

« Dimanche, le groupe était à Vitré, et ça c’était nouveau ! Nous étions invités par deux jeunes et une accompagnatrice de la Pastorale des Jeunes rencontrés… à Lourdes !

Depuis le temps que nous en parlions ! Et oui, en avril, nous avions rejoint le pèlerinage diocésain ; Vincent, Sophie et Jana nous avaient donné un sacré coup de main pour pousser les fauteuils. Je ne sais pas si vous savez, mais à Lourdes, ça monte et ça descend ! Combien de fois pendant ce pèlerinage, nous nous sommes retrouvés sous une pluie torrentielle, trempés comme des soupes malgré les capes de pluie : pire qu’en Bretagne dans le temps ! A ce moment-là, j’peux vous dire que nous avions l’impression que c’était le regard de Sébastien, d’Elodie, de Frédéric qui nous donnait du carburant de confiance pour avancer !

Elodie et Frédéric, ils sont de Villejean et de Beauregard ces deux-là, et ils parlent très peu, on a du mal à comprendre leurs mots ! Mais quand ils parlent avec leurs yeux, et même avec tout leur corps qui fatigue vite, on les comprend tout de suite. Et Sophie et Vincent les deux jeunes qui mettaient leur jeune force à notre service, ils ont appris très vite à parler ce langage-là, au point qu’ils ont pris goût au partage de « parole » autour de la vie de Bernadette Soubirous. Ils nous ont dit : « Mais… votre partage de parole que vous faites dans vos paroisses, pourquoi vous venez pas le faire un jour chez nous ! ». C’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd…

Et c’est comme ça qu’on s’est retrouvés invités à la fête de la Pasto Jeunes de Vitré, tout une longue après-midi, un jeu de piste avec des choses à découvrir sur Jésus, pain de vie, lumière du monde… à chaque étape, quelque chose que nous redécouvrions du Christ, avec des jeunes qui nous ont vraiment aidé à comprendre les énigmes : avec le sourire, en prenant le temps, nous, on comprend tout de suite mieux !

Et comme d’’habitude, on a terminé par la messe. Les animateurs trouvaient que la messe était tard, et le covoiturage de retour, ça prend du temps. Ils ont demandé « Tu n’es pas fatigué ? On va peut-être rentrer plus tôt… la messe on en aura une la prochaine fois… ». On a répondu que « oui » on reste à la messe. Il y en a même qui ont regardé les animateurs l’air de dire « Mais enfin, on va toujours à la messe ! Tu comprends pas ? !»

St-Luc, on n’y viendra qu’à l’automne 2019, on a un agenda chargé ! Mais à chaque rencontre, on parle de ceux qui n’ont pas pu venir, ou  de ceux qui sont morts et qui participent d’une autre façon à nos rencontres. Comme Tijani qui est décédé en janvier 2017 et qui a tant aimé quand Albertine lui a permis de sonner les cloches de St-Luc ! Allez, à la prochaine ! A la messe…

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"A noter dans votre agenda"

Temps de convivialité et partage
Le mardi :

  • à 10 h 15, partage sur l’évangile du dimanche suivant
  • de 15 h 30 à 16 h 30, moment convivial autour du chapelet.

le Vendredi :

  • de 9h30 à 11 h : Café paroissial au cœur du marché, dans les salles sous l’église. Accueil, partage, informations. Ouvert à tous.

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