Edito

Jésus les fit douze !
« Il monta ensuite sur la montagne ; il appela ceux qu’il voulait, et ils vinrent auprès de lui. Il en fit douze, pour les avoir avec lui, et pour les envoyer prêcher avec le pouvoir de chasser les démons » (Mc 3, 13-19).
Jésus était en train de former un peuple nouveau comme Dieu l’avait fait avec Israël, lorsqu’il avait choisi les douze patriarches. Maintenant, il choisit douze apôtres pour la formation de son église, son nouveau peuple spirituel.
Former un nouveau peuple spirituel est la tâche essentielle d’une paroisse : se laisser former par Jésus, se former à une nouvelle relation fraternelle : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples » (Jn 13, 35). On ne met pas du vin nouveau dans des outres neuves. Un vin nouveau puisé dans les jarres de pierre du passé doit être servi. Comment adapter nos « structures » pour qu’elles ne soient pas comme de vieilles outres mais des jarres du vin nouveau ?
Nous allons partir en paroisses l’écart pour « nous renouveler », dans l’appel de Jésus. Jeune prêtre, je formais des moniteurs de centre de vacances en montagne. Un jour dans une vallée italienne près de Névache (Hautes Alpes), nous avons croisé un groupe d’italiens emmené par leur curé. Ils étaient près de 150 sur une paroisse de moins de 1000 habitants, pour être ensemble, faire de la montagne, prier, renforcer leur vie paroissiale. Tout était emporté par bras, ânes, et treuil. Quelle communauté ! Quelle adoption fraternelle !
Des communautés nouvelles emmènent aussi leurs « disciples-missionnaires » dans des rassemblement pour vivre une Expérience de Eglise : bouger (quitte ta tranquillité, tes habitudes) être au service mutuel (Christ Serviteur), joie d’être frère choisi par le Christ.
Et si cette perte apparente de temps nous permettait un nouveau pas «missionnaire» ? Suis-moi !
Allons les mercredi 4 et 5 septembre au Prieuré d’Ardevon nous former…pour nos paroisses de La Visitation, Saint Gilles et Sainte Thérèse. Recevons cet appel comme un comme un appel de Jésus à être disciple missionnaire pour aujourd’hui et non pas pour hier.
Vous trouverez au bas des Eglise un tract… prenez-le, lisez-le, appelez…laissons Jésus faire de nous des disciples missionnaires…

Dans « La foi n’est pas un bonbon au miel », Luigi Maria Epicoco, prêtre italien, livre ses conseils pour retrouver « une foi qui brûle » : « En dehors de cette relation d’unité aux autres, impossible d’être sauvé. La première chose à faire pour notre renouvellement spirituel, et peut-être pour celui du monde entier, est de nous concevoir comme un corps unique, où notre destin est absolument lié à celui du frère. Il n’est alors plus possible de se penser seul sans penser au bien de son frère. Chaque homme n’est pas responsable uniquement de lui. Il est aussi responsable de ceux qui sont à côté de lui ». Et combien cela est VRAI pour une paroisse ! Comment penser au bien mutuel et chercher ce bien ? Comment chercher le bien de l’autre avant le nôtre et comment ensemble chercher un meilleur bien commun pour la paroisse ?

Cette relation nouvelle dans le Christ va être un des axes de nos 2 jours. Nous espérons que vous répondrez nombreux à cet appel !

Père Jean