L’histoire de l’Église Toussaints

Petit Historique

L’église Toussaint est l’un des édifices religieux les plus prestigieux de la ville de Rennes. Conçue par le père Jésuite Martellange et dédiée à saint Ignace, sa construction commença en 1623 et fut terminée en 1651. Les travaux furent suivit par le père Turmel suite au décès de Martellange. Il s’agit d’un édifice voûté de pierre construit en pierre calcaire de Saumur sur une assise de granit et en moellon locaux.

L’édifice primitif a été complété au Nord par la construction d’un porche et de la chapelle des fonds baptismaux en 1865, de la chapelle Saint-François-Xavier en 1870, puis par une sacristie en 1882. L’ancien collège des Jésuites qui l’accompagnait l’église au Sud est démoli en 1883 au profit l’édifice actuel.

A l’intérieur une tribune supplémentaire a été construite sur le pignon occidental en 1901.

Durant la guerre de 1939-45 les bombardements ébranlent la toiture et fissurent la voûte. Ils entraînent également la destruction des vitraux. Pour pallier aux problèmes de structure l’architecte Cornon met en place une résille en béton sur l’extrados voûtes. En 1950 puis en 1958 les vitraux de l’édifice sont refaits par Ingrand. L’année suivant les passages modernes qui avaient permis la liaison entre les chapelles des bas-côtés sont réduits. Durant les années 1972-79, il est procédé à la réfection des couvertures.

Malgré les interventions de consolidation, des fissurations apparaissent sur les voûtes, au droit des poutres longitudinales de la structure béton de l’extrados. Le phénomène est particulièrement inquiétant au niveau de la troisième travée de la nef et se reporte sur les écoinçons des piles de la nef. Les pathologies s’accompagnent de fissures sur les piliers de la nef et murs mur qui séparent les chapelles.

Après reconnaissance des sols et des fondations de l’édifice par la société Simexol, une étude préalable est réalisée par Perrot ACMH en 1994. Elle conclue à la nécessité de consolider les maçonneries internes des piles, les murs boutant et les fondations. Elle laisse en suspens l’intervention sur les voûtes faute d’avoir pu consulter les archives de la mise en œuvre de la résille béton. Suite la chute de joints de voûte, un platelage de sécurité est placé dans la nef en 1996. Une étude complémentaire sur la base de nouvelles investigations est présentée par Chouinard ACMH en 2003. Outres quelques interventions complémentaires, il prévoit l’obturation des passages créés dans les murs séparant les chapelles. Sur cette base, un PAT est commandé par la mairie de Rennes à l’architecte. Il est remis en 2006.

Après validation de ce premier PAT, il est décidé de compléter les travaux par l’intervention sur la chapelle des fonds dont les fondations trop peu profondes ont entraîné un tassement différentiel des maçonneries avec celles des bas-côtés. Le porche Nord est également inclus dans ces interventions, ainsi que la vérification des couvertures de la nef.