Eglise Saint Melaine à Saint Melaine

Eglise Saint Melaine

Saint Melaine

St Melaine-Le Petit, St Melaine sous St Jean, St Jean sur Vilaine, autant de noms au fil du temps.

St Melaine redevint paroisse par ordonnance royale du 7 juillet 1825 et le procès verbal de délimitation de la commune fut établi en 1828.

La chaussée de l’étang de Fayel, dès le début du 12° siècle, s’appelait .

Le château de Fontenelle fût construit au début du 17 ° siècle par le seigneur Jean de Brignon.

L’église de St Melaine date du 17 ° siècle. C’est une simple croix, la nef fut construite en 1856.

Le Seigneur de la Fontenelle était considéré fondateur et prééminencier de cette église, aussi voit-on ses armoiries en différentes parties de l’Eglise.

Translation d’une Relique de Saint Melaine Evêque de Rennes Le 3 Septembre 1617.

Les habitants de la Trève de Saint-Melaine-le-Petit, en la paroisse de Saint-Jean sur Vilaine

Désirant depuis longtemps posséder quelque relique de leur saint Patron, saint qu’il vénéraient à titre d’apôtre de leurs pères et de fondeur de leur chapelle ou église.

Pour satisfaire leurs pieux désirs, noble homme, Jan Brignon sieur de la Fontenelle, le plus important parmi eux, se rendit à Rennes et présenta le 27 Mai 1617, une requête aux Religieux Bénédictins de l’Abbaye de Saint-Melaine-le-Grand, tendant à obtenir une parcelle ou relique, du corps glorieux de Saint-Melaine.

Les bons Religieux, assemblés en chapitre, reçurent favorablement la supplique, et décrétèrent :

Qu’il serait départi une quantité de l’os supérieur du bras droit de Saint-Melaine, principalement parce que ladite paroisse est une des plus anciennes du duché de Bretagne et de la fondation de Monsieur Saint-Melaine.

Mais il fallait le consentement et l’approbation de l’Evêque.Ils lui adressèrent donc une humble demande, le priant de daigner descendre en leur Abbaye ou de commettre un prêtre, en sa place, pour lever la sainte relique.

Le Révérendissime Seigneur, retenu au lit par maladie, répondit par une lettre en forme de :

Committimus déléguant Frère Tristant de l’Eau, Prieur du Monastère pour faire la dite levée.

Celui-ci, en vertu des pouvoirs reçus, détacha le 1er Septembre une partie de l’os désigné, et le lendemain, 2 du même mois, l’enchâsse dans un reliquaire d’argent, fait en forme de bras.

« Œuvre de maître Pierre Lurot, orfèvre à Rennes. » Le 3, jour fixé pour la translation, le même frère Prieur, accompagné d’un autre frère Charles Girault, prieur de Hédé, de Dom Mathurin Gillebert, Subeuré de la Trève, des sieurs de la Fontenelle, de la Cadorière, de Pont-Rioul, et de plusieurs musiciens, quitta le Monastère de grand matin et prit la route de Vitré.

La dévote compagnie arriva à Châteaubourg environ les 9 heures. Elle fut reçue à l’entrée du Bourg par le Recteur, messire Pierre de la Haye, assisté de Dom Guy Dalibard, son curé, et suivi « par la paroisse de Châteaubourg réunie et accourue au devant de la Sainte relique avec croix, bannières et clochettes sonnantes. »

Agréablement surpris, frère Trisant suivit la procession et porta la dite Sainte relique dans l’église où il la posa sur le maître-autel, pendant que l’assistance chantait des cantiques en musique.

Cependant, ayant eu avis que la procession de Saint-Melaine était tout proche, il reprit le reliquaire, et de nouveau accompagné par le clergé a le peuple de Châteaubourg, il descendit vers les Moulins.

Sur les ponts se trouvaient réunis nombre de prêtres Richart Beaujouan, chamoine recteur de Saint-Jean sur Vilaine, prêtre exemplaire, tout dévoué au culte devin et au salut des âmes : Pierre Vallée, chapelain du Poirier, Mathurin Gillebert, subeuré du recteur de Saint-Jean-Melaine, Jean Marcigay, recteur ( St Brieuc ) : Pierre Liguet, Jacques Marquiez et pierre Marquiez prêtres de la paroisse ; frères Charles Chauchart et Jean de Lesquen, bénédictins ; les sieurs Bouan du Breil de Mannoury du Saint-Germain, de Porter ( Anglais ) et autres gens de qualité entourésd’une grande multitude de peuple.

Tous attendaient pieusement la Sainte relique avec croix, bannières et clochettes sonnantes portant des cierges et des torches allumées récitant prières et oraisons.

Le chœur des chantres entonna aussitôt les litanies des Saints, qui furent continuées en plain-chant et en musique pendant que le cortège se mettait en marche.

La relique en l’église De Saint Melaine

Relique

A 10h30 la procession étant arrivée devant le cimetière de l’église tréviale, frère Tristan, après avoir imposé l’hymne Te Deum Laudamus, ordonna de faire le tour.

Enfin, le clergé ayant pénétré dans l’église, et la Sainte relique étant placée sur l’autel, les fidèles furent admis à déposer leurs oblations, pendant que l’on faisait les suffrages accoutumés en pareille circonstances.

Cette touchante cérémonie fut suivie du chant d’une messe solennelle, célébrée avec diacre et sous-diacre, répondue en musique, à la fin de la fin de laquelle un prédicateur fit l’éloge des vertus du grand Saint-Melaine.

A l’issue du sermon, frère Tristan « admonesta hautement le peuple de porter foi, honneur et respect à la dite Sainte relique, comme véritable, et ordonna au clergé de la Trève de faire l’office tous les ans le troisième jour de Septembre, de la translation de la dite Sainte relique,ainsi qu’il est coutume de faire en l’Eglise catholique, apostolique et romaine. »

L’après-midi, sur les 3 ou 4 h , les Vêpres furent chantées et répondues en musique, avec motets, hymnes et cantiques dévots, puis les bons religieux regardèrent leur abbaye, près Rennes.

Cette Sainte relique continue d’être vénérée, dans l’église, aujourd’hui paroissiale, de Saint-Melaine sur Vilaine.

Semaine religieuse du diocèse de Rennes du 21 Aout 1909.