Ouvrir la célébration : le chant

Ouvrir la célébration : c’est par le chant d’ouverture que tout commence !

Ce chant qui va véritablement « donner le ton » a plusieurs missions :

  • ouvrir la célébration ;
  • favoriser l’union des fidèles rassemblés ;
  • introduire l’esprit des fidèles dans le mystère du temps liturgique ou de la fête ;
  • accompagner la procession du prêtre et des ministres.

Points d’attention :

  • s’il y a un prélude d’orgue, celui-ci introduit le chant et la procession : il devient donc accompagnateur de l’assemblée pendant l’entrée du célébrant. L’orgue (ou d’autres instruments) peuvent devenir comme une « grande porte sonore» qui prépare le chant ;
  • retenir un chant du répertoire communautaire qui s’approche le plus possible des lectures du jour ou, si cela n’est pas possible, choisir un chant de louange qui mettra en valeur le mystère dominical du Seigneur mort et ressuscité ;
  • préférer un chant connu et assimilé de la communauté pour ce moment de la célébration peu favorable à un temps d’apprentissage ;
  • veiller à ce que l’assemblée puisse percevoir sa propre voix : pour que cela soit possible, l’animateur fera usage du micro principalement pour les couplets et écoutera l’assemblée durant le refrain … essayez et vous verrez, c’est très beau et gratifiant !

Fonction et utilité de l’orgue

Nous avons évoqué le mois dernier l’importance du chant d’ouverture, mais qu’en est-il du prélude d’orgue ?

Points d’attention :

  • nous comparerons le prélude à un portique, tantôt humble et dépouillé, tantôt grandiose et richement orné ;
  • il permet d’entrer dans un lieu pour se rassembler, dans une lumière à l’intensité variable et, pourquoi pas, dans une douce obscurité : jouer avec « le nuancier » de l’instrument ;
  • le choix du prélude pourra tenir compte d’un certain nombre d’éléments pour être vraiment cette « porte » : le temps liturgique et son climat différencié d’un temps à l’autre, une progression dans l’entrée (si cela est possible), la préparation du chant d’ouverture (en amenant le ton et la mélodie principale d’une façon intelligible) ;
  • l’obstacle à éviter: préluder dans une tonalité éloignée du chant d’ouverture, préférer le même ton, ou un ton à la quarte ou à la quinte ascendante ;
  • pour les initiés de l’improvisation, ils réaliseront peut-être l’idéal en prenant en compte le matériel mélodique du chant d’ouverture ;
  • pour les plus humbles qui ne pourront ni préluder, ni improviser, ils pourront jouer simplement la mélodie dont l’assemblée va s’emparer sur une registration différente ;
  • le prélude prend fin lorsque le célébrant fait son entrée : alors on chante. Pour ne pas rompre cet enchaînement, il n’est pas utile d’annoncer le chant à ce moment-là. Laissons se déployer ce mouvement sans interruption entre le prélude et le chant communautaire. La première parole que nous entendrons sera alors celle de la salutation liturgique du célébrant.

En résumé :

D’un seul geste, cette entrée est un mouvement musical ininterrompu aboutissant à la salutation du célébrant. Cela peut s’obtenir quels que soient les moyens mis en œuvre. La réussite est conditionnée par la concertation de tous ceux qui œuvrent à ce moment-là : célébrant, organiste, chantre-animateur, et parfois chef de chœur.