Le Gloire à Dieu

Ces paroles de louange font partie de notre patrimoine le plus précieux. Antérieures au Concile de Nicée (325) ces mots constituent l’une des prières chrétiennes les plus anciennes.

« Le Gloria est une hymne très ancienne et vénérable par laquelle l’Église, rassemblée dans l’Esprit Saint, glorifie Dieu le Père ainsi que l’Agneau qu’elle supplie. » (PGMR 53)

Hymne de louange, véritable confession de foi en la divinité du Fils, le Gloire à Dieu se prête naturellement au chant. Et pourtant, les versions françaises qui s’imposent ne sont pas nombreuses. Pourquoi ?

Craignant la routine, les paraphrases ont été abondantes dans les années 70-90 et la forme littéraire de l’hymne, se déroulant du premier au dernier mot dans un seul élan, a souvent laissé la place à la forme abondante et répétitive du cantique (refrain – couplet).

Cette forme du Gloire à Dieu quasi unique dans notre liturgie demande à être préservée comme un trésor pour en saisir la cohérence interne.

La PGMR précise la mise en œuvre : « Cette hymne est chantée soit par l’assemblée des fidèles, soit par le peuple alternant avec la chorale, soit par celle-ci. Si elle n’est pas chantée, elle doit être récitée par tous, ensemble ou en alternance. » Il s’agit ici d’un ordre de convenance.

Chaque communauté pourrait avoir une ou deux versions respectant la forme de l’hymne en tentant de la chanter d’un jet. Certes, le modèle grégorien a installé l’alternance entre le chantre (ou la chorale) et l’assemblée. Nous serions heureux de disposer de davantage de versions – en continu – qui nous fassent chanter cette action de grâces d’un bout à l’autre.

Il est entendu que l’apprentissage d’une telle version ne se fera pas en deux dimanches : c’est un chantier qui demande de la persévérance et le souci d’une vraie concertation avant de se lancer. C’est sans aucun doute le genre de chantier qui ne peut faire l’économie d’une réflexion entre tous les acteurs musicaux d’une communauté. Les forces et les moyens sont aussi à considérer avant de faire pareil choix.

« Le Gloire à Dieu doit créer l’espace d’émerveillement, dans le service de la prière d’une assemblée où la louange “aspire à naître” » (Claude Duchesneau)