L’acclamation de l’Évangile

Nous venons d’écouter la première lecture à laquelle nous avons répondu par le psaume. Puis, nous avons écouté la deuxième lecture ; pendant ce temps nous étions assis.

Le prêtre, ou le diacre, se lève en premier – c’est lui qui définit la longueur du silence qui suit la seconde lecture – : le Christ va nous parler. L’assemblée se « redresse » à son tour, manifeste sa joie d’entendre la Bonne Nouvelle par un alléluia, cri qui signifie : « louez le Seigneur ».

Cet alléluia est une acclamation chantée, et la PGMR nous rend attentif au lien organique qui associe l’alléluia à son verset en nous disant : « si l’on ne chante pas l’alléluia ou le verset avant l’Évangile, on peut les omettre » (n°63)

D’autre part, le missel ne prévoit pas que l’on reprenne l’alléluia après l’Évangile.

Ces deux points surprendront probablement des lecteurs. En effet, nos pratiques ne sont pas toujours en harmonie avec ce que l’on vient de lire.

 

Chanter l’Alléluia et cantiller le verset

Pour vous convaincre du bienfondé de ces deux recommandations, je vous encourage, pour la première, de tenter l’expérience de deux façons.

Première manière : chantez l’alléluia, puis lisez le verset indiqué dans le lectionnaire, enfin rechantez l’alléluia.

Deuxième manière : chantez l’alléluia, cantillez le verset comme un verset de psaume isolé (sur une ou deux notes si vous ne l’avez jamais fait), enfin rechantez l’alléluia.

Maintenant, interrogez-vous, et laissez parler votre cœur et votre intelligence.

La cantillation du verset permet de prolonger la jubilation amorcée par l’alléluia initial. Au contraire, la lecture du verset rompt l’élan suscité par l’alléluia.

Le CNA (Chants Notés de l’Assemblée) propose 35 acclamations d’alléluia avec un ton pour cantiller le verset du jour. Si vous ne possédez pas cet outil, prenez un ton psalmodique que vous connaissez et adaptez-le à la tonalité de l’acclamation. Ceux qui l’ont fait ne peuvent plus faire autrement. Osez !

Enfin, une question qui est souvent posée : qui cantille ce verset ? La PGMR (n°62) répond clairement : la chorale ou le chantre (l’animateur liturgique).

 

Pas d’Alléluia après la proclamation

Sur le deuxième point : l’alléluia doit être compris comme un cri d’accueil, acclamation au Christ ressuscité qui va s’adresser à nous. Nous pouvons aussi le percevoir comme un cri d’impatience, de manque, une exclamation destinée à réveiller tous nos sens ! Reprendre l’alléluia après cette proclamation équivaudrait à accueillir une nouvelle fois … c’est pourquoi le lectionnaire nous invite au dialogue conclusif qui affirme une reconnaissance : « Acclamons la parole de Dieu : Louange à Toi, Seigneur Jésus ! ».