Chanter, malgré tout

Invisible, le virus poursuit sa route, et il ne s’arrête pas aux portes de nos églises. Les célébrations eucharistiques sont à nouveau possibles avec, nous l’espérons tous, des assouplissements progressifs. Cependant, si nous ne voulons pas retourner au confinement, les chanteurs et les instrumentistes sont invités à se poser les bonnes questions pour adopter de bons usages.

La participation de l’assemblée

Les fidèles sont clairsemés dans l’église et masqués. Dans ce contexte, l’assemblée pourra :

  • chanter des refrains, acclamations et dialogues rituels dans des formules concises : « Je confesse à Dieu » suivi d’un Kyrie simple, un Gloria hymnique (sans refrain) en alternance, un Alléluia bref ne durant que le temps du déplacement à l’ambon, un Sanctus sans reprise, un Agnus Dei concis couvrant le temps de la fraction ;
  • proclamer collectivement le psaume ;
  • rendre grâce en lisant ensemble ou en écoutant une hymne chantée par quelques chantres ; c’est l’occasion de redécouvrir la forme et le langage propres aux hymnes.

Le rôle du chantre, « à situation nouvelle, attitude nouvelle »

Pour soutenir les interventions de l’assemblée le chantre pourra se tenir sur le côté, sans face-à-face avec l’assemblée, entonnera les chants auxquels l’assemblée s’associera spontanément avec des chants connus (ce n’est pas la période la plus pertinente pour apprendre de nouveaux chants !). Cette fonction du soutien de l’assemblée peut être assumée par 2, 3 ou 4 chanteurs. Si l’on retient cette option on respectera scrupuleusement la distanciation.

C’est peut-être aussi l’occasion de se passer de l’amplification et de retrouver les sensations naturelles du chant à voix nue ? Si on ne peut pas se passer du micro, celui-ci sera personnel, recouvert d’un film plastique (que l’on trouve dans toutes les cuisines).

Enfin il est recommandé de chanter « masqué » : si l’on comprend l’intention il est évident que chanter seul de cette façon est vraiment handicapante. À chacun de décider, à condition d’être seul.

L’orgue et les autres instruments

Nos amis souffleurs sont invités à garder leurs instruments à vent dans leurs étuis. L’orgue à tuyaux, du fait de son souffle mécanisé, n’est pas concerné par cette précaution. Tous les autres instruments ne nécessitant pas le souffle humain peuvent être utilisés.

Et la chorale ?

Le chant choral, soupçonné de tous les maux, est pour l’instant proscrit. Toutefois, cette période est l’occasion de travailler en petits groupes. Ce nouveau fonctionnement éveillera de nouvelles sensations et l’envie de pratiques nouvelles. La chorale peut aussi se disperser dans l’assemblée en stimulant des voisins moins aguerris.

C’est aussi, en lieu et place des répétitions, l’occasion d’organiser des temps de formation et d’approfondissement sur la juste relation entre le chant (la musique instrumentale également) et la liturgie avec un prêtre ou en faisant appel au délégué diocésain de musique liturgique.

En ces temps troublés une proposition de stage

Un stage interdiocésain destiné aux chantres de l’assemblée et aux organistes est organisé à Pontmain du 27 au 30 août. Nous nous interrogerons : « Comment renouveler notre supplication et notre louange chantées en ces temps troublés ? »

Pour tout renseignement prendre contact avec Fabien Barxell
Tél. 06 74 85 14 35
musique.liturgique@diocese35.fr