Témoignage de l’aumônerie du Centre Hospitalier Guillaume Régnier (CHGR)

 Voilà déjà 6 semaines que nous avons « réorganisé » notre service aumônerie au sein du CHGR ! Les nouvelles marques sont prises, entre accueil téléphonique, accueil physique avec masques et gestes barrières, mails pour certains patients vivant à l’extérieur. Quelques visites dans les unités sont aussi possibles selon les pôles. L’ouverture de la chapelle est aussi un bon moyen de rejoindre certains patients qui viennent, accompagnés de soignants…

Notre réunion du mardi matin, où nous sommes tous présents est très importante pour nous. Après un temps de prière en commun autour de la Parole du jour, nous sommes nourris par une méditation du Père Gérard (envoyée la veille par mail) … Nous avançons désormais vers la Pentecôte et demandons la force de l’Esprit Saint en ce temps si particulier.

Ensuite, nous faisons le point en équipe sur l’organisation de la semaine et nous appelons le Père Gérard, parfois en vidéo, pour garder le lien avec lui, pour évoquer le lancement de notre prochaine gazette « LE PHARE » qui devrait être adressée à partir du 7 Mai aux résidents des EHPAD, de l’USLD et sous un format adapté aux Maisons d’Accueil Spécialisées… C’est un projet qui nous mobilise tous ainsi que le Père Gérard et que nous avons mis, en ce mois de Mai, sous la protection de la Vierge Marie. Qu’elle ouvre les cœurs de tous ceux qui liront ce bulletin. La Direction nous a donné son accord pour la diffusion et aussi pour nous appuyer sur les animatrices des différents lieux afin de sensibiliser les résidents pour garder le lien d’une autre manière avec nous.

Nous voulions aussi vous partager cette réflexion que ce 28 avril, nous méditions sur l’Evangile du jour grâce à notre accompagnateur…

Ne sommes-nous pas souvent démunis face à ce que nous devons faire, et dans notre cas face à ce que nous devons essayer de dire pour apporter un peu de réconfort spirituel autour de nous ? Nous n’avons peut-être même pas cinq pains d’orge et deux poissons ! Mais cette petitesse de moyens n’est pas un problème pour le Seigneur, il a la solution et elle est double : tout d’abord la générosité de ce jeune garçon, celui qui avait proposé généreusement les pains et les poissons,  c’est-à-dire notre générosité, notre temps, notre énergie, notre bonne volonté, dont nous ne pouvons pas douter, même si parfois nous risquons d’être fatigués. Et ensuite, surtout, la grâce du Seigneur, qui opère des miracles, parfois même sans que nous nous en rendions compte.

Et cette grâce, invisible, elle est décrite dans l’évangile de ce matin : la foule demandait un signe, et le Seigneur répond qu’il s’agit de pain, mais non pas du pain-aliment mais de celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. En écoutant cela, la réaction de la foule est immédiate : Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là.  Ils pensaient probablement à quelque solution technique, mais la réponse de Jésus remet les choses en place Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif ».

La solution, nous le comprenons évidemment très bien, ne vient pas de nous, mais du Seigneur. Nous travaillons pour Lui, pas pour nous. Nous voulons parler de Lui et en son nom, et non pas de nous-mêmes ou en vertu de notre “science”. Nous voulons travailler avec Lui, et non pas avec les dernières trouvailles de la technique, même si la technique peut parfois nous aider.

C’est au fond ce que le prêtre dit à la fin de la prière eucharistique : par Lui, avec Lui, et en Lui.

Voilà pourquoi nous prions pour retrouver très vite la possibilité de recevoir la communion, car c’est elle qui nous porte dans notre mission. Bien sûr nous avons le secours de la Présence réelle au Tabernacle, mais une chose est de se retrouver en présence du Saint Sacrement pour un moment de prière et de louange, et autre chose de pouvoir recevoir Jésus en nous, avec, comme le dit la théologie « son Corps, son Sang, son Âme et sa Divinité ».

Souhaitons que très vite, nous puissions retrouver nos résidents de manière ajustée, et en ayant grandi dans notre Foi au Christ grâce à cette épreuve traversée ici, en équipe. Mardi prochain, nous aurons aussi la joie de retrouver « notre psychologue » pour une relecture mensuelle, avec nos deux prêtres. C’est un autre éclairage qui nous permet également d’avancer dans l’accompagnement des personnes fragiles et d’ajuster nos pratiques.

Merci aussi à chacun pour le partage régulier, simple et fraternel de ce qui fait la vie des aumôneries en période de confinement !

A bientôt

Marie-Anne, Claire, Fosco, François & Abbé Thieux…

Aumôneries des établissements de Santé

Mme Anne Renou
02.99.14.35.41
par mail

La question du sens de la vie au cœur de la maladie

« J’étais nu, et vous m’avez habillé ; J’étais malade, et vous m’avez visité ; J’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !” Mathieu 25,36

Charte-benevoles-diocese-rennes
Circulaire 2006 relative aux aumôniers des établissements de la fonction publique hospitalière
Charte nationale des aumôneries- 2011