Parole de Mgr d’Ornellas : « Le sacrement de réconciliation : une joie ! »

Faire concrètement l’expérience de la miséricorde de Dieu ! Nous le désirons tous. Voilà que la possibilité nous est offerte durant le Carême qui est toujours un temps de grâce, un temps de bénédiction pour « retrouver la pureté du cœur ».

  • Publié dans Église en Ille-et-Vilaine n°273 de mars 2016.

C’est pourquoi, le Carême est le moment favorable pour recevoir le pardon de Dieu. Venir pendant une « Journée du Pardon » (voir le programme en Ille-et-Vilaine) pour se mettre devant Dieu qui nous aime plus que nous le pensons, relire sa vie à la lumière de cet amour, reconnaître sincèrement les péchés commis qui pèsent en en faisant humblement l’aveu (cf. Jacques 5,6), les remettre librement dans le brasier brûlant de la miséricorde du Seigneur, c’est retrouver la limpidité et la légèreté du cœur. Quelle joie profonde ! Joie des fils et des filles aimés de Dieu !

Venir là où on peut recevoir ce pardon de Dieu dans le sacrement de Réconciliation, c’est accomplir un pèlerinage, grâce à une démarche intérieure qui nous pousse à aller vers l’église. N’hésitez pas à faire ce pèlerinage ! Vous irez à la source de la joie.

Allez vivre personnellement le sacrement de réconciliation
par lequel Jésus ressuscité, par la bouche du prêtre, vous dit lui-même :
« Je te pardonne tous tes péchés. » (Matthieu 9,2)

Allez vivre personnellement le sacrement de réconciliation par lequel Jésus ressuscité, par la bouche du prêtre, vous dit lui-même : « Je te pardonne tous tes péchés. » (cf. Matthieu 9,2) Il le dit avec joie comme en témoigne le chapitre 15 de saint Luc. Lisez-le pour vous préparer à ce pèlerinage vers le pardon et la joie. Jésus vous dit aussi : « Que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite. » (Jean 15,11)

Avec la Parole de Dieu, les saints, nos frères et  sœurs  aînés,  nous  encouragent  à  vivre ce pèlerinage. Écoutez Thérèse de l’Enfant Jésus  dont  les  reliques  ont  été  accueillies en février à la Paroisse Saint Michel de Liffré : « Oui je le sens, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais le cœur brisé de repentir me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l’enfant prodigue qui revient à Lui. Ce n’est pas parce que Le bon Dieu, dans sa prévenante miséricorde a préservé mon âme du péché mortel que je m’enlève à Lui par la confiance et l’amour. » (Dernières phrases écrites par Thérèse)

Charles de Foucauld a lui-même trouvé la lumière du Christ en recevant le sacrement de réconciliation à l’église Saint-Augustin à Paris par l’abbé Huvelin. Il a su par expérience personnelle la grandeur  de  ce  sacrement  dont  il  s’est approché avec humilité, comme si le secret pour bien vivre ce pèlerinage était  l’humilité.  Charles  de  Foucauld rapporte : « Vous m’avez donné tous les biens, mon Dieu : s’il y a de la joie dans le ciel à la vue d’un pêcheur se convertissant, il y en a eu quand je suis entré dans le confessionnal ! Quel jour béni, quel jour de bénédiction ! Vous m’avez mis sous les ailes de ce saint, et j’y suis resté. Vous m’avez porté par ses mains et ce n’a été que grâces sur grâces. » « Ce saint », c’est l’abbé Huvelin. Oui, quelle grandeur et quelle bonté du prêtre qui, malgré les charges du ministère, demeure disponible pour donner le pardon de Jésus.

Que ce Carême soit pour chacun une source de grande joie. Oui, le Seigneur est miséricordieux, rempli de tendresse pour chacun de nous !