Guillaume Camillerapp, nouveau prêtre du diocèse de Rennes, appelé à « bâtir Son Église »

Dimanche 26 juin 2016, Mgr Pierre d’Ornellas a ordonné Guillaume Camillerapp comme prêtre du diocèse de Rennes. Il est désormais nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Sainte-Anne en Pays de Janzé, en charge en particulier de la jeunesse.

> Voir aussi « Guillaume Camillerapp : le chemin d’une vocation d’aujourd’hui »

 

L’album photo

Ordination presbytérale Guillaume Camillerappp - Juin 2016

 

L’homélie

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Homélie d’Ordination sacerdotale de Guillaume Camillerapp
Monseigneur Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo
Cathédrale Saint-Pierre de Rennes, le dimanche 26 juin 2016
Évangile selon saint Matthieu 16,13-19

« Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »

Tous, nous entendons la confession de foi de l’Apôtre saint Pierre : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » (Matthieu 16,16) Cette confession de foi est au cœur de la révélation chrétienne. Elle est le roc sur lequel l’Église est construite. L’Église confesse ainsi que le Seigneur Jésus, le Fils du Dieu vivant, est « Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du  vrai  Dieu »,  qu’il  est  né  de  la  Vierge  Marie  et  que  selon  la  chair,  il  est  « fils  de  David » (Matthieu 1,1), il est « le Christ », c’est-à-dire le Messie annoncé par tous les prophètes : celui qui serait le « Serviteur » de Dieu et qui sauverait son peuple.

« Un seul Seigneur »

Depuis plus de deux mille ans, l’Église ne cesse de reconnaître en Jésus, son Seigneur et son Maître. Avec l’Apôtre saint Thomas, elle confesse devant le Ressuscité : « Mon Seigneur et mon Dieu. » (Jean 20,28) L’Église ne cesse pas de fixer les yeux sur lui en proclamant : « Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ. » C’est pourquoi, l’Église est « une ».

« Toi seul es saint »

Le Seigneur Jésus ressuscité proclame à ses Apôtres : « Recevez l’Esprit Saint. » (Jean 20,22) L’Église est habitée par l’Esprit Saint. Il est comme son « âme » ; il l’unifie dans la charité par l’abondance de ses dons ; il illumine son cœur en lui dévoilant la présence du Ressuscité qui est « Dieu avec nous », présent « tous les jours jusqu’à la fin des temps », comme le proclame l’Apôtre saint Matthieu (1,23 ; 28,20). Dans le chant du Gloria, l’Église confesse dans la foi : « Toi seul es saint ! », en reprenant une affirmation du livre de l’Apocalypse (15,4). C’est pourquoi, l’Église habitée par Celui-là seul qui est saint, dont l’âme est l’Esprit Saint, est « sainte ».

L’Esprit Saint sanctifie les membres de l’Église, car tous sont appelés à la sainteté, selon les appels que nous pouvons lire dans les Lettres des Apôtres saint Pierre et saint Paul reprenant l’Appel de Dieu lui-même : « Soyez saints car moi, votre Dieu, je suis saint. » (Lévitique 19,2)

La totalité de la foi

L’Esprit Saint assiste l’Église pour qu’elle soit fidèle à son Seigneur. En contemplant le Christ Seigneur, en se mettant avec humilité à l’écoute de l’Esprit Saint, en scrutant sans cesse la Parole de Dieu, se mettant  dans  « l’obéissance  de  la  foi »,  l’Église  ne  cesse  pas  de  déployer  au  long  des  siècles  le contenu infini de la foi en Jésus de Nazareth, mort sur la croix et ressuscité le troisième jour, selon les Écritures (1 Corinthiens 15,3-4).

L’Église a reçu la totalité de la Révélation et la totalité de la foi, destinée à tous les hommes qui sont tous  appelés  à  devenir  membre  de  cette  unique  Église  du  Christ.  C’est  pourquoi,  l’Église  est « catholique ». Sa foi est celle des Apôtres, avec en leur sein le premier d’entre eux, saint Pierre ; c’est pourquoi, l’Église est « apostolique ».

« Le sauveur du monde »

Si le Seigneur Jésus est le Messie, comme le proclame l’Apôtre saint Pierre, l’Église confesse avec l’Apôtre  saint  Jean  qu’il  est  le  « sauveur  du  monde »  (Jean  4,42).  Elle  le  proclame  à  chaque  fois qu’elle célèbre la Messe : « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jean 1,29). Il a porté  le  péché  du  monde  sur  la  croix  pour  nous  en  délivrer.  L’Église  sait  que  Jésus  signifie  « Le Seigneur sauve » (Matthieu 1,21). Par son sacrifice, Jésus offre la possibilité de salut à tout homme. Dans son sacrifice, la « justice absolue » de Dieu, pour reprendre l’expression de saint Jean-Paul II, s’exerce  sur  les  péchés  des  hommes.  Ainsi  le  mal,  le  péché,  « la  puissance  de  la  mort » (Matthieu 16,18),  n’auront  pas  de  prise  sur  l’Église,  et  n’auront  jamais  le  dernier  mot,  comme l’enseigne avec ardeur Benoît XVI.

Cette justice absolue, vainqueur du mal et de la mort, provient de l’Amour de Dieu : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils », écrit l’Apôtre saint Jean (3,16). Toute l’œuvre de salut conduit à  l’amour ;  elle  provient  de  l’amour  et  elle  conduit  à  l’amour,  comme  l’affirme  admirablement  le Catéchisme  de  l’Église  Catholique  reprenant  le  Catéchisme  Romain  issu  du  Concile  de  Trente (CEC n. 25), de telle sorte que les hommes vivent le double commandement de l’amour pour Dieu, en l’aimant  de  tout  leur  cœur,  de  toute  leur  âme  et  de  tout  leur  esprit,  et  en  aimant  leur  prochain comme eux-mêmes (cf. Matthieu 22,37-39). Ainsi, le Seigneur conclut : « Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu 5,48)

« Béni soit le Père des miséricordes »

L’Église  confesse  que  le  Seigneur  Jésus  est  descendu  aux  enfers,  qu’il  est  allé  chercher  tous  les hommes  qui  attendaient  le  salut,  et  qu’il  est  ressuscité  d’entre  les  morts.  Il  est  « le  Vivant »  (Apocalypse 1,18), notre « grand prêtre » (Hébreux 8,1), assis éternellement à la droite de Dieu. Par son sacrifice sur la croix et par sa sainte résurrection, le Seigneur manifeste l’infinie miséricorde de
Dieu sur tous les hommes.

C’est ainsi que Dieu est « riche en miséricorde » (Éphésiens 2,4), écrit l’Apôtre saint Paul, lui qui ne veut rien savoir « que Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié » (1 Corinthiens 2,2). Saint Paul bénit Dieu : « Béni soit Dieu le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation. » (2 Corinthiens 1,3)

L’Apôtre  saint  Pierre,  lui  qui  confesse  que  Jésus  est  « le  Christ,  le  Fils  du  Dieu  vivant »,  chante  la miséricorde  de  Dieu :  « Béni  soit  Dieu,  le  Père  de  notre  Seigneur  Jésus-Christ :  dans  sa  grande  miséricorde, il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts. » (1 Pierre 1,3)

Ainsi l’Apôtre saint Pierre et l’Apôtre saint Paul sont tous les deux réunis dans la même confession de foi : en confessant Jésus, unique Seigneur, Christ et Fils de Dieu, ils proclament la miséricorde de Dieu. Celle-ci s’est pleinement révélée par la mort et la résurrection du Seigneur Jésus. Les Évangiles nous révèlent à plusieurs endroits que Jésus lui-même est rempli de miséricorde (cf. Marc 1,41). Il la vivra en plénitude sur la croix et dans sa résurrection.

« Heureux celui qui croit »

Sa résurrection, voilà l’acte infini, l’acte transcendant de Dieu, l’acte qui transcende toute histoire et toute pensée humaine ! Le Christ est ressuscité d’entre les morts ! Cet acte souverain, transcendant de Dieu, c’est l’acte divin de la miséricorde. Souvenons-nous, celui qui « était perdu », car « il s’est fait péché pour nous » comme le proclame l’Apôtre saint Paul (2 Corinthiens 5,21), est « retrouvé » ; celui qui « était mort » « est revenu à la vie » (Luc 15,32).

En donnant vie à Jésus, mort sur la croix à cause de nos péchés et du péché du monde, le Seigneur fit acte infini de miséricorde en donnant sa grâce, sa vie, sa bonté, son salut et sa sainteté à tous ceux et toutes celles qui, dans le Christ, sont régénérés par le saint Baptême. Et il appelle avec une infinie douceur, au long des siècles, à l’intérieur de chaque famille, dans toute conscience humaine, tout homme, tout enfant, tout vieillard à ouvrir son cœur à l’appel prononcé par le Ressuscité : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » (Jean 20,29)

C’est ainsi que le Seigneur ressuscité proclame la béatitude qui vivifie l’Église, elle qui est habitée par la foi apostolique. Elle ne cesse pas de confesser la foi dans sa pureté et son intégralité, et de la déployer comme une mère le fait pour chacun de ses enfants afin que chacun d’entre eux, au long de l’histoire, entre peu à peu dans la béatitude du Ressuscité : « heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

« Je bâtirai mon Église » : les saints et les martyrs

Nous comprenons donc le passage d’Évangile de saint Matthieu que nous venons d’entendre, où le Seigneur Jésus évoque « son » Église. Plus précisément, il affirme : « tu es Pierre et sur cette pierre, je  bâtirai  mon  Église. »  (16,18)  Voilà  l’acte  du  Seigneur  ressuscité,  lui  qui  est  le  Vivant  assis éternellement à la droite du Père, lui qui est Dieu né du vrai Dieu, lumière née de la lumière : il ne cesse pas de bâtir son Église. Depuis la Pentecôte chrétienne à Jérusalem, il construit son Église qui, à travers le monde et à travers les siècles, donne constamment au monde des saints et des saintes. L’Église se manifeste en quelque sorte à nos yeux quand, tous ensemble, nous célébrons la fête de la Toussaint. En la voyant, nous voyons l’acte divin de miséricorde qui, par le Ressuscité et en Lui, la bâtit dans l’unité et la paix.

Cette Église ne cesse pas de grandir, de s’affirmer, de témoigner du Seigneur Jésus, lorsqu’elle est habitée par les martyrs depuis le I er  siècle jusqu’au XXIe  siècle. Des chrétiens, habités par la foi de l’Église, préfèrent l’amour pour Dieu plutôt que de renoncer à leur foi. Nous connaissons les martyrs du  1er   siècle,  nous  connaissons  des  martyrs  au  long  des  siècles,  nous  savons  qu’aujourd’hui  des chrétiens  sont  martyrisés  parce  qu’ils  préfèrent  leur  fidélité  à  la  foi  des  Apôtres  annoncée aujourd’hui  par  le  Successeur  de  Pierre.  Cette  Église,  constamment  habitée  par  les  martyrs,  est fécondée par leur sang, comme l’a admirablement dit Tertullien.

Ce qui était vrai du temps de Tertullien est vrai aujourd’hui, comme l’ont magnifiquement dit saint Jean-Paul II, le pape Benoît XVI et plus récemment le pape François : l’unité de l’Église s’atteste et s’enrichit par les martyrs. L’unité de l’Église, c’est l’Église des martyrs qui, à la suite des Apôtres saint Pierre et saint Paul, tous les deux martyrs, confesse qu’il n’y a rien de plus grand, de plus aimable, qui vaille l’engagement absolu de toute une liberté humaine, sinon la foi en Dieu,  vécue dans l’amour (Galates 5,6).

Aimer le Christ et son Église

Tout  cela,  c’est  l’œuvre  du  Seigneur  ressuscité :  «  Je  bâtirai  mon  Église. »  Quelle  foi  remplie d’espérance pouvons-nous donc avoir aujourd’hui ! Foi vivante, foi débordante, foi remplie d’amour, puisque  nous  entendons  le  Seigneur  Jésus  proclamer  aujourd’hui :  « Je  bâtirai  mon  Église. »  Comment douter un instant que le Seigneur Jésus soit infidèle à sa Parole ?

Nous  le  comprenons  quand  nous  entendons  la  proclamation  de  l’Apôtre  saint  Paul :  le  Seigneur Jésus est «la tête de son corps » qui est l’Église (Éphésiens 1,22). Cette affirmation traditionnelle, qui vient directement de l’Apôtre saint Paul, n’a pas cessé d’être méditée au long des siècles ; elle a été développée de façon admirable par le pape Pie XII et elle est enseignée avec force par le concile Vatican II.

Oui,  l’affirmation  du  Seigneur  ressuscité,  « Je  bâtirai  mon  Église »,  signifie,  comme  l’a  proclamé l’Apôtre saint Paul, qu’il est « la tête de son corps », l’Église. Ce corps trouve sa vie en étant relié à sa  tête. Et cette tête, qu’est le Seigneur Jésus ressuscité, notre Grand Prêtre et notre Sauveur, donne vie, unité, sainteté, catholicité et apostolicité à son corps qui est l’Église.

Ainsi, aimer le Christ Jésus, le confesser comme notre seul Seigneur, c’est inévitablement aimer son Église  et  confesser :  « je  crois  en  l’Église  une,  sainte,  catholique  et  apostolique. »  Comme  le souligne  Le  Catéchisme  de  l’Église  Catholique,  toutes  ces  personnes  qui  meurent  dans  la  foi  en prononçant cet unique mot « Jésus », comme l’a vraisemblablement fait ce matin une jeune femme qui a vécu sa Pâque,ressemblent à sainte Jeanne d’Arc qui, sur son bûcher, a prononcé ce dernier mot « Jésus » (CEC n. 435). Ils sont unis à Jésus ressuscité. Ils sont au cœur de l’Église.

Sainte  Jeanne  d’Arc  affirme :  « De  Jésus-Christ  et  de  l’Église,  il  m’est  avis  que  c’est  tout  un. » (CEC n. 795) Impossible d’aimer le Seigneur Jésus, de le confesser comme son seul Seigneur, sans confesser l’amour pour l’Église une, sainte, catholique et apostolique !

Le sacerdoce de l’évêque et des prêtres

Si le Seigneur Jésus est « la tête de son corps », alors il agit comme ressuscité par la puissance de l’Esprit  en  son  Église  en  suscitant  le  sacerdoce  ministériel.  À  la  suite  des  Apôtres,  il  suscite  par l’imposition des mains et le don de l’Esprit les successeurs des Apôtres qui, tous ensemble et chacun personnellement, agissent « in persona Christi capitis ». C’est parce que le Christ ressuscité est tête de son Église que le ministère épiscopal existe, que le sacerdoce ministériel existe. L’évêque n’agit que parce que le Christ ressuscité bâtit son Église, que parce qu’il est « la tête de son corps ».

Ainsi, revêtu du sacerdoce ministériel, de la plénitude du sacerdoce, l’évêque, en communion avec le Saint-Père, dans le Collège épiscopal, agit au nom du Christ tête pour que le Christ tête construise toujours  son  Église.  Ce  sacerdoce  ministériel,  possédé  en  plénitude,  est  le  don  gratuit  de  la miséricorde divine, fait par le Christ qui aime l’Église (Éphésiens 5,25), transmis par l’imposition des mains et le don de l’Esprit Saint. L’évêque, par l’imposition des mains et le don du Saint-Esprit, le transmet à celui qui devient son « collaborateur », son « coopérateur », son « frère » et son « ami », non pas à cause de liens affectifs, ni à cause de liens sensibles, mais à cause de ce sacerdoce qui vient du  Christ  tête  et  qui  unit  dans  la  mission  pastorale  au  nom  de  l’unique  « Bon  Pasteur »  (Jean 10,11.14).

En « communion » dans le Christ, seul Seigneur

C’est ainsi  qu’entre  chaque  évêque  et  le  Saint  Père,  et  entre  tous  les  évêques,  existe ce  que  l’on appelle, depuis saint Paul, saint Irénée et toute la succession apostolique, dans toute la Tradition vivante de l’Église, la « communion » (Galates 2,9). C’est ainsi qu’il existe la « communion » entre l’évêque  et  les  prêtres  du  presbyterium,  c’est-à-dire  tous  les  prêtres  à  qui  l’évêque  a  confié  une mission pour le même Peuple de Dieu, le peuple de l’Archidiocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo. 

Aujourd’hui par l’imposition des mains et la prière qui invoque l’Esprit Saint, voici que le sacerdoce, que l’évêque a reçu en plénitude, est transmis à Guillaume qui est ainsi enfanté à une nouvelle vie. Il devient « prêtre », prêtre de l’Église, pour agir « in persona Christi capitis », au nom du Christ tête.  Cela  nous  invite,  nous,  évêques  et  prêtres, à  fixer  nos yeux sur  le Christ,  à  l’aimer  plus  que  tout. L’Apôtre saint Pierre le proclame : « Tu sais tout : tu sais que je t’aime. » (Jean 21,15) L’Apôtre saint Paul en témoigne : « Pour moi vivre, c’est le Christ. » (Philippiens 1,21)

Ainsi, les prêtres qui ont été ordonnés, le prêtre qui va être ordonné, sont invités à fixer leurs yeux sur le Christ pour contempler celui qui dit : « Je bâtirai mon Église. » Pour être ses serviteurs selon le sacerdoce.  Le  prêtre  ne  dit  pas  de  plus  belle  parole  quand  il  célèbre  l’Eucharistie  et  lève  l’hostie consacrée, le corps du Christ qu’il présente à l’assemblée réunie en disant : « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. » (Jean 1,29) Le prêtre ne dit pas de plus belle parole que celle que le Christ a prononcée quand il dit : « Je te pardonne tous tes péchés. » (Matthieu 9,2)

Voici que  le  prêtre,  par  son  humanité  et  la consécration  de  l’Ordination  qu’il  a  reçue,  permet  au Christ tête de bâtir son Église. 

La charité pastorale, pour la miséricorde

Enfin,  le  prêtre  qui  contemple  le  Christ,  qui  garde  dans  son  agenda  des  heures  d’oraison  pour contempler  matin  et  soir  le  Christ,  se  laisse  imprégner  du  Christ  pour  grandir  dans  la  charité  du Christ.  Il  devient  un  prêtre  habité  par  la  « charité  pastorale »,  brûlé  d’amour  pour  les  jeunes,  les enfants, les couples, les familles, les personnes âgées, les personnes en souffrance,  les personnes heureuses. Le prêtre est brûlé d’amour, à l’image des Apôtres saint Paul (2 Corinthiens 11,29) et saint Pierre (Jean 21,15-18).

En  étant  brûlé  d’amour,  il  n’a  qu’un  souci,  et  qu’une  attitude :  humblement,  « avec  douceur  et respect »,  comme  le  souligne  l’Apôtre  saint  Pierre  (1  Pierre  3,16)  proclamer  « à  temps  et  à contretemps  la  Parole  de  Dieu »  (2  Timothée  4,2).  Ainsi,  le  prêtre,  en  communion  avec  l’évêque, permet  au  Christ  de  « bâtir  son  Église »,  l’assemblée  sainte,  le  peuple  saint  de  Dieu,  gardé  dans l’unité.

Ainsi ce peuple saint de Dieu composé de tous les chrétiens avec la variété de leur charisme, baptisés et confirmés, nourris de l’Eucharistie et du sacrement de Réconciliation, du sacrement du Mariage, du sacrement des Malades, devient un peuple « ardent à faire le bien » (Tite 2,14) et à témoigner devant  le monde  que  le  Christ  est  vivant,  qu’il  est  le  « sauveur  du  monde »  et  qu’il  aime  chaque homme avec une infinie miséricorde.

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