Parole de Mgr d’Ornellas : « A Cracovie ou ici : ‘Heureux les miséricordieux’ « 

Les  Journées  Mondiales  de  la  Jeunesse  à Cracovie  méritent  notre  attention  à  tous. Voici venu le temps de les soutenir par la prière.

> Paru dans Église en Ille-et-Vilaine n°277, juillet 2016

Des reportages, grâce aux médias diocésains,  vous  permettront  de  suivre  les divers  événements  de  ces  Journées  Mondiales. Vous qui restez ici ou qui serez en vacances quelque part, vous pouvez vivre ces Journées Mondiales par la prière et par l’intérêt que vous portez aux jeunes. Ces Journées culmineront avec la prière autour du pape François et avec son enseignement, les quatre derniers jours de juillet.

Jean-Paul II inaugura ces Journées Mondiales de la Jeunesse à Buenos Aires en Argentine  en  1985.  Elles  furent  organisées tous les deux puis trois ans. Par exemple, à Czestochowa en 1991, juste après la chute du rideau de fer et du mur du Berlin en novembre 1989. Paris les a accueillies en août 1997 : là, Jean-Paul II a béatifié Frédéric Ozanam et annoncé qu’il déclarerait Thérèse de Lisieux Docteur de l’Église le 19 octobre suivant.

Cette fois-ci, ces Journées Mondiales ont lieu à Cracovie, ville de saint Jean Paul II. Karol Wojtyla y a été ordonné prêtre le 1 er  novembre 1946, y fut évêque auxiliaire le 28 septembre 1958, puis archevêque le 13 janvier 1964. Pasteur au nom du Christ, il a dû assumer le drame du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau où tant de prêtres polonais ont trouvé la mort, dont saint Maximilien-Marie Kolbe. Dans ce camp, un million de Juifs y ont péri pour l’unique raison d’être membre du Peuple juif.

Jean Paul II fut un inlassable prophète de la miséricorde de Dieu
et engagea l’Église à vivre selon la miséricorde.

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, Edith Stein devenue carmélite, fut l’une d’entre eux. L’extermination planifiée du Peuple juif « à qui Dieu a parlé en premier », comme nous le prions chaque Vendredi Saint, a été qualifiée de « crime absolu ».

Karol Wojtyla a compris que, face à l’horreur inouïe du mal indescriptible, la miséricorde est la seule réponse possible. Elle ouvre l’avenir. Elle franchit les portes dressées par le mal. Elle traverse les ténèbres, aussi épaisses soient-elles, pour que brille la lumière. Elle déjoue les violences par la paix et la douceur qu’ex-prime l’amour, envers et contre tout.

Devenu pape en 1978, Jean Paul II alla à la rencontre de « l’homme concret », dans tous les continents. Sur les routes du monde, il fut un inlassable prophète de la miséricorde de Dieu et engagea l’Église à vivre selon la miséricorde. Lors de son dernier voyage en Pologne, en 2002, il dit : « La miséricorde dessine le visage de mon pontificat. »

Le pape François fait œuvre géniale en inscrivant ces Journées Mondiales au cœur du Jubilé de la Miséricorde, en les conviant à Cracovie et en leur donnant pour thème : « Heureux les miséricordieux. »

Pour vous qui n’irez pas à Cracovie cet été, recevez  cette  béatitude  comme  un  don du Seigneur Jésus, et un appel de l’Esprit Saint. Dans vos familles, dans vos communautés, là où vous êtes, peut-être malade, conservez dans votre cœur cette parole : « Heureux les miséricordieux. » Vous en aurez une secrète joie qui vous unira à celle des jeunes du monde entier réunis à Cracovie.

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