Parole de Mgr d’Ornellas : « Heureuse année, temps donné pour aimer »

Avec grande confiance, je souhaite à chacun et à chaque famille, à toute communauté chrétienne une heureuse année 2018.

Paru dans Église en Ille-et-Vilaine n°293 de janvier 2018

Voir aussi : le message de Noël de Mgr d’Ornellas en vidéo

Ma confiance est grande car je sais que Dieu accompagne et entoure chacun de son amour plein de tendresse et de sollicitude. Je sais aussi qu’il appelle certains en leur confiant une mission particulière de tendresse et de sollicitude en faisant naître dans leur cœur un amour qui les pousse à sortir vers nos frères et sœurs éprouvés.

En ayant foi en l’amour de Dieu, Père de miséricorde et de consolation, et en reconnaissant son appel grâce auquel beaucoup remplissent avec joie leur mission de témoins actifs en aimant « en actes et en vérité », nous pouvons nous souhaiter, dans la confiance, une heureuse et sainte année.

Parmi nos frères et sœurs éprouvés, nous pouvons tourner nos regards vers les personnes et les familles migrantes ou réfugiées.

Le 14 janvier est la Journée qui nous offre la possibilité de changer nos regards pour que nos cœurs et nos paroles soient davantage ajustés à leur situation.

Pour les chrétiens, cela va de soi car Jésus, à peine né, devint un migrant en Égypte où il dut se réfugier avec sa mère, sainte Marie, et avec Joseph, le juste. Pensons-nous quelque fois que notre prière du « Je vous salue Marie » s’adresse à notre Mère du ciel qui a expérimenté ce que c’est de devoir fuir son pays pour se réfugier en une terre inconnue ? Quelle proximité doit-elle avoir avec les migrants et les réfugiés d’aujourd’hui !

Le pape François se réfère au message du pape Pie XII du 1er août 1952, qui déjà a rappelé le devoir de l’Église, pour nous aider à changer nos regards sur nos frères et sœurs qui éprouvent les difficultés et les souffrances de la migration forcée.

« Tout immigré qui frappe à notre porte est une occasion de rencontre avec Jésus Christ, qui s’identifie à l’étranger de toute époque accueilli ou rejeté (cf. Matthieu 25, 35.43). Le Seigneur confie à l’amour maternel de l’Église tout être humain contraint à quitter sa propre patrie à la recherche d’un avenir meilleur. Cette sollicitude doit s’exprimer concrètement à chaque étape de l’expérience migratoire : depuis le départ jusqu’au voyage, depuis l’arrivée jusqu’au retour. C’est une grande responsabilité que l’Église entend partager avec tous les croyants ainsi qu’avec tous les hommes et femmes de bonne volonté, qui sont appelés à répondre aux nombreux défis posés par les migrations contemporaines, avec générosité, rapidité, sagesse et clairvoyance, chacun selon ses propres possibilités. »

Puis François nous donne un guide pour agir : « Notre réponse commune pourrait s’articuler autour de quatre verbes fondés sur les principes de la doctrine de l’Église : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. »

Je vous invite à aller lire le Message du pape François pour notre dimanche 14 janvier. Il explique comment ces quatre verbes peuvent se vivre en en indiquant les exigences. Il évoque surtout la responsabilité des politiques afin que migrants et réfugiés soient considérés comme des personnes avec leur dignité et toutes leurs dimensions dont les a dotées le Créateur et Père de tous.

Plusieurs communautés chrétiennes sont déjà engagées pour accueillir des migrants ou des réfugiés. Bien des chrétiens le sont aussi avec des hommes de bonne volonté dans des associations pour vivre ces quatre verbes en leur faveur. Sans doute faut-il des compétences pour cela. Plus encore, il y faut de l’amour.

Aimer ! Voilà sans doute le verbe qui habite les quatre verbes énoncés par François, et leur donne toute leur fécondité.

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