Homélie de la messe chrismale 2021

Mercredi 31 mars 2021, Mgr Pierre d’Ornellas, présidait la messe chrismale depuis la cathédrale Saint-Pierre de Rennes.

Isaïe 61, 1-9 ; Psaume 88 ; Apocalypse 1, 5-8 ; Luc 4, 16-21

Mes amis,

Pendant la Messe Chrismale, il nous est bon de regarder le Christ qui accomplit les Écritures. Le voilà sous nos yeux dans la Synagogue de Nazareth : « tous avaient les yeux fixés sur lui. » (Lc 4,20)

Tous aujourd’hui, dans la « famille de Dieu » qui est en Ille-et-Vilaine, qui que nous soyons, fidèles laïcs, consacrés, diacres, prêtres, évêques, célibataires ou membres d’une famille, enfants, jeunes, personnes âgées, malades ou en bonne santé, soignants…, qui que nous soyons, nous qui avons été touchés par le Christ d’une manière ou d’une autre, nous voilà rassemblés comme « famille de Dieu » (Éphésiens 2,19) , les yeux du cœur fixés sur Lui, Jésus, et j’oserais dire, notre cher Jésus. Il est « l’Alpha et l’Oméga » (Ap 1,8) ! Il est « le Prince des rois de la terre » (Ap 1,5) ! Il est « le Souverain de l’univers » (Ap 1,18) ! Il est notre « Grand prêtre saint, immaculé et miséricordieux » (Hébreux 7,26 et 2,13). Jésus !

Jamais nous ne nous lasserons de fixer nos yeux sur Jésus, de Le rechercher, de nous approcher de Lui, de Le découvrir. Oui, aujourd’hui, cette phrase s’accomplit à nos yeux : « Tous avaient les yeux fixés sur lui. » Il est le seul à qui nous pouvons dire comme dans l’Apocalypse : « À Lui la gloire ! » (Ap 1,6) Il est le seul qui brille d’une lumière à nulle autre pareille et qui nous éclaire, le seul que nous pouvons regarder, écouter, suivre (cf. Lc 9,36).

Saint Joseph, « époux de Marie »

En cette Messe Chrismale de l’année 2021, nous pouvons mettre notre regard dans celui de saint Joseph, puisque le pape François lui a dédié cette année. Certes, nous ne connaissons pas grand-chose de sa vie, mais cela ne veut pas dire que son rôle ne soit pas essentiel. Il n’est pas rare dans la Bible que des personnages apparaissent peu alors qu’ils ont un rôle majeur, capital, pour que le dessein de Dieu se révèle et se réalise. Pensons simplement par exemple à Melchisédech.

Nous savons, selon l’Évangile, que Joseph est l’« époux de Marie ». À ce titre, il veille sur l’accomplissement du mystère de l’Incarnation du Fils éternel de Dieu dans le sein de la Vierge Marie. Il veille sur la naissance de cet enfant. C’est lui qui Lui donne son nom : « Jésus ». Ce geste de donner le nom signifie qu’il reçoit la mission de l’aimer « comme un père », pour reprendre l’expression du pape François[1]. Et Joseph sait bien ce que signifie ce nom de Jésus : « Dieu sauve. » Joseph le sait au plus profond de sa conscience : cet enfant « sauvera son Peuple de ses péchés », lui est-il révélé (Matthieu 1,21).

Ainsi, ce mystère de l’Incarnation n’a pu s’accomplir sans Joseph. Celui-ci a reçu de Dieu cette étonnante et sublime mission : permettre que ce mystère se réalise. D’abord en « prenant chez lui son épouse » (Matthieu 1,24), Marie, dans le mystère de sa maternité virginale – exactement comme à la fin des quatre Évangiles, le disciple que Jésus aimait « prit chez lui » Marie, la Mère (cf. Jean 19,27) –. Effectivement, Joseph protègera « l’Enfant et sa Mère » contre les vues meurtrières d’Hérode (Matthieu 2,14). Il éduquera Jésus à Nazareth où l’Enfant grandit « en sagesse, en taille et en grâce », tout en étant « soumis » à Joseph et Marie (cf. Luc 2,51). Il le cherchera « tout angoissé » (cf. Luc 2,48) et le trouvera au Temple alors âgé de 12 ans. À ce moment, Joseph comprit que cet Enfant devait être « aux affaires de son Père » du Ciel (cf. Luc 2,49), sans peut-être percer complètement ce mystère chez l’Enfant de son épouse. Tout cela n’est possible que parce que Jésus est en vérité, comme nous le dit l’Évangile, « fils de Joseph ».

[1] C’est le titre de la Lettre apostolique du pape François, en date du 8 décembre 2020.

« Jésus fils de Joseph » : la fraternité

Au début de l’évangile de saint Jean, quand Philippe va chercher Nathanaël pour lui dire qu’il a trouvé le Messie, il lui déclare : « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. » (Jean 1,45) Nathanaël rétorque immédiatement : « De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ? » En effet, les Écritures d’Israël, l’Ancien Testament, ne nomment jamais Nazareth. Par contre, pour ce qui est du titre « fils de Joseph », Nathanaël ne trouve rien à redire. Cela n’est pas sans importance car ce Nathanaël est, selon la Parole de Jésus, un homme en qui il n’y a aucune ruse et qui est versé dans les Écritures, ce qui d’ailleurs provoque le regard admiratif de Jésus. Ce Nathanaël, si pur et si instruit des Écritures, reçoit donc totalement le titre : « Jésus fils de Joseph ».

Voilà bien le titre qui relie Jésus à Joseph de façon fondamentale ! Le mystère du salut qu’est l’Incarnation du Verbe de Dieu ne peut s’accomplir sans Joseph. Il est, de façon particulière et unique, lié à Jésus. L’expression « fils de » signifie que Jésus reçoit de Joseph. Effectivement, par Joseph qui est « fils de David » (Matthieu 1,20), Jésus est de la descendance royale de David. Il appartient au Peuple juif. Joseph sait que l’Esprit est sur cet enfant de Nazareth (cf. Matthieu 1,20). C’est ainsi qu’il perçoit qu’Il est le Messie d’Israël, celui qu’ont annoncé Moïse et les Prophètes. Jésus est effectivement « rempli de l’Esprit Saint » (Luc 4,1).

Mais il y a plus. Si ce Jésus est « fils de Joseph », il est fils de ce lointain Joseph du Livre de la Genèse[2]. Et qui est ce Joseph du Livre de la Genèse ? L’un des douze fils de Jacob. Que fait ce Joseph alors même qu’il est vendu, qu’il part en Égypte et qu’il devient le collaborateur le plus grand du Pharaon ? Que fait-il ce Joseph ? Face à une fraternité brisée, voici qu’il restitue la fraternité ! Nous connaissons ce passage où Joseph, les larmes aux yeux, obligé de se cacher à cause de son émotion, salue ses frères (cf. Gn 45,1-4).

Voilà que Joseph institue la fraternité selon Dieu alors même que cette fraternité a été brisée. Ce Jésus, « fils de Joseph », est celui qui reçoit de cette « filiation », selon les Écritures, la mission d’instaurer pour toujours la fraternité. « Va trouver mes frères », dira-t-Il à Marie-Madeleine (Jean 20,17). « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Matthieu 25,40)

Voilà la « famille de Dieu » qui se rassemble en cette Messe Chrismale ! Qui que nous soyons, ici, ministres ordonnés, fidèles laïcs, consacrés, nous sommes dans le Christ, grâce à lui, frères et sœurs. Nous avons cette mission extraordinaire de vivre cette fraternité exactement comme Jésus l’a instituée. Fraternité qui se nourrit de sa présence, de sa Parole, de son œuvre au milieu de nous. Il est notre « frère aîné » (cf. Romains 8,29). Sans Lui, il ne peut y avoir d’authentique fraternité qui, en définitive, est une fraternité évangélique.

Nous n’avons jamais fini de grandir dans la fraternité. Ce mot n’est jamais un état mais plutôt un appel, jamais une chose réalisée mais plutôt une promesse, jamais un contentement de soi ou un entre soi mais une invitation à découvrir de plus en plus la beauté inouïe du frère ou de la sœur dans le Christ. Dans cette fraternité, voilà en vérité la société inclusive que des hommes politiques tentent de construire ici ou là !

Oui, voici que « famille de Dieu », nous comprenons que ce « fils de Joseph » est Celui qui ne cesse de nous appeler à la conversion pour que nous puissions construire, édifier, bâtir avec patience cette fraternité.

Ajoutons un mot. Ce « fils de Joseph » est le fils de celui qui ne dit rien dans l’Évangile. Il est ainsi le fils de celui dont le silence ne permet pas de soupçonner un instant qu’il dira ou pensera du mal de l’un ou l’autre. Jamais on n’entend dans l’Évangile une parole ou une pensée de Joseph contre Hérode, par exemple. La fraternité habitée par le Seigneur Jésus est pleine de bienveillance et de tendresse que nous n’avons jamais fini de vivre et auxquelles « Jésus fils de Joseph » ne cesse de nous appeler comme un appel constant à la conversion.

[2] L’évangéliste saint Matthieu nous oblige à aller voir ce Joseph du Livre de la Genèse car il écrit que notre « Joseph, l’époux de Marie », est engendré par Jacob (cf. Matthieu 1,16).

Joseph, « homme juste » : la foi

Dans l’Écriture, l’expression « Jésus fils de Joseph » signifie un lien inouï entre Joseph et Jésus. Pour que ce lien existe, il faut que Joseph soit un « homme juste », comme le souligne l’Évangile (Matthieu 1,19). De même que Marie, pour concevoir et enfanter le Fils éternel de Dieu, est « comblée de grâce » et reçoit la grâce de la virginité (cf. Luc 1,28.34), de même Joseph, pour veiller sur Jésus et L’aimer « comme un père », a reçu la grâce d’être « juste ».

Joseph est un « homme juste » ! Selon le vocabulaire biblique, il est possible de comprendre que Joseph est un homme de foi. « Abraham fut compté comme juste car il eut foi en Dieu », se souvient saint Paul (Romains 4,3). Aujourd’hui, si nous mettons notre regard sur Jésus dans le regard que saint Joseph a porté sur Lui, nous sommes tous invités à renouveler notre foi, à l’exprimer du plus profond de notre cœur. Seigneur Jésus, notre « frère aîné », toi « l’Alpha et l’Oméga », je crois en toi !

Cette affirmation de foi, nous la ferons de façon solennelle au cours de la Veillée Pascale. Mais en cette Messe Chrismale, ici dans la Cathédrale ou chez vous grâce à internet ou à RCF Alpha, peut-être malades, sans beaucoup de force en vous, voici qu’avec toutes les forces de l’amour qui nous habite, nous pouvons, comme Joseph, croire en Jésus, sauveur. Nous aussi, comme Joseph, laissons notre foi en Jésus, le sauveur, nous illuminer. Demandons humblement, pour soi-même ou les uns pour les autres, pour notre « famille de Dieu » rassemblée en Ille-et-Vilaine, la grâce d’être renouvelé dans notre foi en Lui.

« Sauveur du monde »

Jésus est « rempli de l’Esprit Saint » (Luc 4,1), comme l’a magnifiquement traduit l’artiste dans notre Cathédrale en cet autel qui est le symbole de Jésus mort et ressuscité : au cœur de cet autel jaillit l’Esprit Saint. Oui, Jésus est « rempli de l’Esprit ». Nous l’avons entendu : sur Lui repose l’Esprit car Il est « envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs la libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés » (Luc 4,18). Voilà l’œuvre du sauveur ! Ne l’oublions jamais, Jésus est le « sauveur du monde » (Jean 4,42 ; 1 Jean 4,14). « Une fois pour toutes » (Romains 6,10), mort sur la croix, comme nous le célèbrerons Vendredi Saint, il est « sauveur du monde » aujourd’hui. Tout à l’heure, dans le rite de communion, je dirai : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. » (Jean 1,29)

Ainsi, n’ayons pas peur ! Face au péché qui existe et que nous voyons en nous ou chez d’autres qui sont proches ou qui sont au loin, nous pourrions avoir la tentation de désespérer. Face au péché de la pédophilie, de l’inceste, des abus de pouvoir de toute sorte, face aux péchés des injustices sciemment perpétrées et des dictatures qui oppriment comme aujourd’hui, par exemple, en Birmanie ou ailleurs, face à nos propres péchés d’orgueil, d’égoïsme, de mensonge ou plus ordinairement d’indifférence, tournons-nous vers Jésus sauveur.

Aujourd’hui, avec saint Joseph, exprimons notre foi envers Jésus sauveur. Si Joseph savait bien que Jésus est le sauveur, alors, nous aussi nous le savons. Avec foi, demandons à Jésus la grâce qui délivre, qui illumine, qui donne la vraie liberté, qui fait découvrir la Bonne nouvelle de l’amour inconditionnel de notre Père des Cieux. Si le mal doit être discerné, reconnu et combattu sous toutes ses formes, il ne nous accable pas car, comme nous l’avons entendu dans l’Apocalypse, « voici qu’il vient » (Ap 1,7), ce « Jésus fils de Joseph », le « sauveur du monde ». La réponse au mal dans notre monde, dans nos communautés, dans nos familles et dans nos vies, c’est l’œuvre du salut que le Seigneur Jésus ne cesse d’accomplir. Soyons des hommes et des femmes de foi, soyons des enfants, des jeunes et des personnes âgées habités par la foi qui devient confiance et espérance grâce à Jésus.

Les sacrements

Ce salut fait son œuvre de façon particulière en nous quand nous nous laissons toucher par Jésus dans les sacrements, singulièrement les sacrements de l’Eucharistie et de la Réconciliation. Mais aussi l’Onction des malades par lequel Jésus, sauveur, vient nous toucher alors même que nous éprouvons la faiblesse de notre santé. Soyons heureux de la bénédiction de l’Huile des malades et prions pour eux.

Par les scrutins que les catéchumènes vivent, Jésus vient les toucher pour les purifier et les illuminer, en particulier à travers l’Huile sainte. Soyons heureux de la bénédiction de l’Huile des Catéchumènes. Prions pour ceux qui seront baptisés dans quelques jours à Pâques, mais aussi pour ceux qui seront baptisés à Pâques l’année prochaine et qui bénéficieront de cette Huile bénite tout à l’heure.

Enfin, le saint Baptême et la sainte Confirmation sont les sacrements, reçus une seule fois dans la vie, grâce auxquels Jésus, sauveur, nous touche de façon particulière et nous donne part à sa mission de salut. Soyons attentifs à la grande prière de consécration du Saint-Chrême. Prions pour tous ceux et toutes celles qui en seront marqués, parce qu’ils seront baptisés ou recevront la Confirmation, mais aussi l’Ordination sacerdotale.

En regardant saint Joseph, « époux de Marie », n’oublions pas dans notre « famille de Dieu » le magnifique et grand sacrement du Mariage grâce auquel Jésus s’approche et touche de façon indélébile les époux afin que leur amour grandisse toujours et qu’il manifeste l’amour avec lequel Dieu scelle alliance avec son Peuple.

Ayons foi en cette présence de Jésus, sauveur, qui, avec son infinie tendresse, relève, guérit, libère, illumine et donne sa paix.

Joseph sait bien ce que signifie le nom de Jésus : « le Seigneur sauve » non seulement du péché, mais aussi en réconciliant, en mettant de la tendresse, en reconstruisant les relations. Pour tout dire, le Seigneur sauve en faisant progresser la fraternité entre nous, en remettant tout en place comme si déjà, nous pouvions goûter un avant-goût du Royaume de paix, de tendresse et de lumière dans notre « famille de Dieu ».

Gardiens des mystères du salut : les prêtres

C’est parce que Joseph sait que « Jésus », l’Enfant de son épouse, est le sauveur, qu’il est appelé « le gardien des mystères du salut ».

Chers frères prêtres, cette appellation réservée à saint Joseph peut aujourd’hui résonner dans vos cœurs. Vous aussi, vous êtes en quelque sorte les « gardiens des mystères du salut ». Plus que quiconque, vous savez bien par votre expérience et par votre ministère que c’est le Seigneur seul, Jésus, qui sauve. C’est Lui seul qui accomplit ces mystères du salut dans les âmes et dans les cœurs, et vous en êtes les gardiens. Jamais vous ne pouvez vous mettre à la place de Celui qui accomplit ces mystères. Il vous est cependant donné d’en être les témoins, singulièrement dans le sacrement de Réconciliation. Vous y êtes plus que tout témoins du mystère de la grâce et de la tendresse de Dieu qui guérit, qui relève et qui redonne la beauté de la filiation des fils et des filles bien-aimés de Dieu.

Dans la célébration de l’Eucharistie, plus que tout, vous êtes témoins de ce Peuple de Dieu constitué en assemblée et qui, habitée par les différences incroyables entre les fidèles rassemblés autour de Jésus, proclame dans l’unité, avec Lui et par Lui, le « Notre Père ». Comment, comme prêtres, ne pas être émus par ce mystère du salut qui s’accomplit sous vos yeux à chaque Eucharistie ?

Chers frères prêtres, que saint Joseph, aujourd’hui, renouvèle votre joie d’être prêtres. Qu’il prie pour vous et vous obtienne du Seigneur Jésus la grâce, la douceur et la paix d’être de joyeux « gardiens des mystères du salut », non seulement dans les âmes et dans les cœurs mais aussi dans les Communautés paroissiales dont vous êtes les curés ou les pasteurs, dans les Équipes de Mouvements que vous accompagnez, dans toutes les Communautés où vous allez. Quelle beauté d’être « gardiens du mystère du salut » par le sacrement de l’Ordre reçu dans le sacerdoce !

Permettez-moi d’ajouter un point. Qu’il est beau pour un prêtre d’être gardien, comme Joseph le fut, infiniment respectueux de la maternité de la Vierge et de cet Enfant qui est l’enfant de Marie. Avec quelle distance et quel respect, quelle admiration et quelle tendresse dans son cœur, Joseph a pu être le gardien d’un mystère dont il est simplement le témoin ! Pour vous aussi, quelle grandeur, quelle joie – et quel témoignage vous pouvez en recevoir – en étant les « gardiens du mystère du salut » qui s’accomplit dans les familles et dont vous êtes simplement les témoins émerveillés, respectueux et gardant cette chaste distance que Joseph a tenue vis-à-vis de la Vierge et de son Enfant. Mais aussi, quelle magnifique mission pour nous, prêtres, d’être les « gardiens du mystère du salut » dans les Communautés de femmes et d’hommes consacrés. Ce mystère de la consécration mérite un tel respect !

Voici chers frères prêtres comment nous pouvons évoquer ce matin en regardant saint Joseph la grandeur du sacrement de l’Ordre dans le sacerdoce. Nous, prêtres, sommes invités à être « gardiens des mystères du salut » en célébrant les sacrements, en étant témoins de la grâce de Dieu, en étant des prédicateurs donnant gratuitement la Parole qui fait son œuvre de grâce dans les cœurs.

Tous ensemble, rendons grâce pour la lumière que nous donne saint Joseph. Demandons-lui qu’il renouvelle en nous la grâce de la foi, de la confiance et de l’espérance. Demandons-lui qu’il nous obtienne la grâce de la paix, qu’il nous ouvre les yeux de plus en plus pour que nous puissions voir de nos yeux le mystère du salut qui s’accomplit au fond de notre cœur, dans nos familles, au sein de nos Communautés chrétiennes. Pour tout dire, demandons à saint Joseph qu’il nous obtienne la joie de voir ce mystère du salut qui s’accomplit dans notre Église bien-aimée du Diocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo. Amen.

Prière à saint Joseph

A la fin de la célébration, tout le monde a prié saint Joseph avec la prière ci-dessous :

Ô saint Joseph, homme de l’ordinaire,
Toi, le « juste » aux yeux de Dieu, tu as vécu dans la pure foi ;
Donne-nous un cœur attentif qui aime Jésus et croit en Lui.
Toi, le chaste « époux de Marie », tu as veillé avec tendresse sur ta famille ;
Accorde-nous l’amour véritable dont nos familles ont sans cesse besoin.
Toi, l’humble « fils de David », tu as mis toute ta confiance en Dieu ;
Gardes-nous dans la fidélité à la prière chaque jour.
Toi, le protecteur de l’Église, conduis-nous sur le chemin de la sainteté ;
Apprends-nous à aimer « avec un cœur de Père », avec un cœur de Mère ;
Obtiens-nous la grâce de Dieu qui donne paix, joie et espérance.
Merci à toi, saint Joseph, que Marie, la femme infiniment Mère, a aimé,
Merci à toi, saint Joseph, à qui Jésus, le Sauveur du monde, a obéi. Amen

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