« Avançons ensemble sur le chemin » : la Démarche synodale est lancée !

Ce samedi 4 février 2017 à Saint-Malo, Mgr Pierre d’Ornellas a lancé officiellement la Démarche synodale du diocèse de Rennes. Cette réflexion sur l’évangélisation a été expliquée aux 500 représentants des équipes qui vont piloter l’opération dans les paroisses. Après un an de travail, l’Archevêque de Rennes en tirera une lettre pastorale.

Cette journée rassemblait des personnes invitées par les curés des 77 paroisses du diocèse de Rennes, des représentants de l’Enseignement catholique et des services diocésains, des mouvements et de certains communautés religieuses. Son but : d’abord, présenter les base de cette démarche diocésaine à ceux qui vont devoir la porter et l’animer pendant l’année à venir. Mais surtout leur transmettre l’état d’esprit de cette aventure qui n’est pas une opération de communication mais se veut une vraie occasion de réfléchir sur la façon de mieux approfondir la foi en Ille-et-Vilaine et de la proposer plus largement.

L’animation était rythmée de manière festive et priante par l’orchestre de Silo, qui avait pour tâche de faire apprendre à tous le chant composé spécialement pour cette Démarche synodale par Raphaël Michel : « Avançons ensemble sur le chemin ». Un chant à installer dans son lecteur MP3 et à passer en boucle !

L’album photo

Les 7 verbes des équipes pilotes

Après un temps d’accueil et de prière, une présentation de la Démarche synodale a été réalisée par les deux animateurs de la matinée : Marie-Renée Hardy et Etienne Pépin, membres du comité diocésain de pilotage. Ils ont expliqué, aux près de 500 personnes rassemblées sous le chapiteau de Keriadenn, la mission qui les attend en tant qu’équipes pilotes : « Vous allez susciter l’élan de cette démarche synodale pour que soit constituées des fraternité synodales. » Concrètement, cela veut dire « susciter des fraternités synodales, les accompagner, recueillir les fruits de leurs rencontres et les transmettre au comité de pilotage diocésain. »

Cette mission se décline en 7 verbes :

1. Adapter la Démarche synodale aux chrétiens de chez vous.
2. Susciter des « fraternités synodales », ou encourager des chrétiens à se mettre en « fraternité ».
3. Accompagner les « fraternités synodales », en répondant à leurs questions.
4. Recevoir leurs propositions et les transmettre au Comité de pilotage.
5. Rappeler aux « fraternités » le calendrier de la Démarche synodale.
6. Organiser la rencontre des « fraternités synodales » de votre secteur, plutôt à l’automne 2017.
7. Imaginer une initiative missionnaire localement, et la proposer à vos « fraternités synodales ».

Les 4 thèmes des fraternités synodales

Mais que seront ces « fraternités synodales » ? C’est « une équipe composée de 5 à 10 membres, jeunes ou adultes«  qui va réfléchir et partager sur les 4 thèmes proposés par Mgr d’Ornellas? Comme le dit l’Archevêque lui-même : « tout le monde a quelque chose à dire pour inventer l’Église missionnaire d’aujourd’hui ». Ces équipes vont se réunir plusieurs fois de février 2017 à février 2018 et suivre le parcours proposé par le Guide de la Démarche synodale

Ces 4 thèmes ont ensuite été introduits de façon détaillé. Pour chacun, une vidéo a d’abord proposé un montage de réflexions proposées par des personnes interviewées à travers tous le diocèse, de tous âges. Puis un témoin du diocèse a partagé su la scène son expérience, avant la lecture d’un texte du pape François, extrait du Guide. Enfin, Mgr Pierre d’Ornellas a conclu chaque temps par une succession d’anecdotes et de constats recueillis lors de ces visites pastorales à travers les 77 paroisse du diocèse, travail commencé il y a 6 ans et tout juste achevé en décembre dernier.

Les 4 thèmes de réflexion :

1. Savoir rendre grâce à Dieu
2. vivre dans une communauté fraternelle et accueillante
3. accueillir le plus pauvre avec sa dignité
4. approfondir la foi de l’Église qui envoie dans le monde

3 saints patrons… et une ouverture de procès de béatification

Les équipes pilotes des paroisses ont ensuite pris un petit temps de travail pour intégrer toutes ces infos avant l’envoi en mission officiel : un délégué par doyenné est venu recevoir des mains de Mgr d’Ornellas une bougie et la Guide de la Démarche synodale.

Léontine Dolivet

Puis l’Archevêque a annoncé officiellement l’ouverture d’un procès de béatification qui sera plein de sens pour cette démarche : Léontine Dolivet a été une catéchiste totalement dévouée à sa mission, à Betton au nord de Rennes. Le père Olivier Gazeau, curé de l’actuelle paroisse, et Marie-Anne Boever, postulatrice de la cause, ont présenté cette femme née en 1888 et décédée en 1974 après 53 années consacrées à imaginer des nouvelles façons de faire le catéchisme. Elle vivait chez elle une vie de prière, semblable à une carmélite, après avoir prononcé des vœux privés de chasteté et de pauvreté et s’être consacrée au Cœur de Jésus. De nombreuses personnes encore vivante aujourd’hui l’ont bien connue et gardent le souvenir d’une véritable sainte !

Sa devise « Comme le Bon Dieu voudra » figure sur l’image distribuée aux participants, qui comporte une prière pour invoquer l’intercession de Léontine Dolivet.

Bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus

Mgr d’Ornellas a aussi souligné, lors de l’envoi, que ce 4 février on fêtait le Bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, béatifié en novembre 2016 à Avignon. Il a offert deux citations aux participants :

« Qu’importe les qualités naturelles ! La grande richesse, c’est d’être pris par l’Esprit, d’être transformé par l’Esprit. » (Conférence, 17 août 1966)

« Quand on veut connaître quelqu’un, on va le voir. Il faut aller voir Notre-Seigneur dans l’Évangile. Il faut le trouver dans l’Évangile, par la méditation. Votre oraison vous aide à comprendre l’Évangile. Oui, il faut avoir une science, une connaissance personnelle du Christ. C’est comme cela qu’on devient chrétien et qu’on devient spirituel. C’est ce qu’il faut mettre à la base de votre vie spirituelle. La lecture attentive de l’Évangile doit être la base de votre science. C’est plus important que n’importe quelle science. » (Conférence, 13 décembre 1965.

> Voir aussi : Le bienheureux père Marie-Eugène : « un témoin, un prophète » pour Mgr d’Ornellas

Trois missionnaires originaires d’Ille-et-Vilaine

L’Archevêque de Rennes avait auparavant proposé que toute cette démarche soit placée sous le patronage de trois figures de sainteté :

• Bienheureux Julien Maunoir :
  jésuite, évangélisateur des campagnes bretonnes ;
  né en 1606 à Saint-Georges-de-Reintembault, mort en 1683 et béatifié en 1951.
• Saint Louis Grignion de Montfort :
  ardent prédicateur et fondateur de plusieurs congrégations (1673-1716) ;
  né à Montfort-sur-Meu en 1673, mort en 1716 et canonisé en 1947
• Bienheureux Marcel Callo :
  jeune scout et jociste qui a persévéré dans ses activités missionnaires même en déportation ;
  né à Rennes en 1921, mort au camp de Mauthausen (Autriche) en 1945, béatifié en 1987