Homélie veillée de Noël 2016

Nous sommes là ce soir avec tout ce qu’a été pour nous la préparation de Noël :

Pour beaucoup parmi nous : préparer les retrouvailles en famille, sans oublier les petits cadeaux qui font plaisir. Préparer la crèche avec les enfants à la maison… Pour d’autres, préparer la crèche à l’église, préparer les célébrations… Pour certains d’entre nous aussi, nous préparer à Noël en vivant le sacrement de réconciliation.Nous avons peut-être été aussi déconcerté par certains de nos proches pour qui Noël, c’est comme une belle chanson dont ils connaissent assez bien la musique mais dont ils ont oublié les paroles, le sens. Alors quelles sont ces belles paroles de Noël, quel est le sens de Noël ?

Nous venons de l’entendre dans les lectures bibliques : Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière.

Cette prophétie d’Isaïe ne finit jamais de nous émouvoir, spécialement quand nous l’écoutons dans la liturgie de la nuit de Noël. Elle nous émeut parce qu’elle dit la réalité profonde de ce que nous sommes : nous sommes un peuple en chemin, et autour de nous et en nous, partout dans le monde, il y a ténèbres et lumière. Oui, en cette nuit, tandis que l’esprit des ténèbres enveloppe notre monde d’une manière dramatique, se renouvelle l’évènement qui ne cesse de nous surprendre : le peuple en marche voit une grande lumière. Une lumière qui nous fait réfléchir sur ce mystère qui consiste à marcher et à voir.

Marcher. Ce verbe nous fait penser à ce long chemin qu’est l’histoire du salut, à commencer par Abraham, notre père dans la foi, que le Seigneur appela un jour à partir, à sortir de son pays pour aller vers la terre qu’il lui indiquerait. Depuis lors, notre identité de croyants est celle de personnes en marche vers la terre promise. Sur ce chemin, le Seigneur nous accompagne, toujours fidèle à son alliance et à ses promesses. Il est la lumière sur notre chemin.

De notre part, alternent des moments de lumière et de ténèbres, des lumières et des ombres. Si nous aimons Dieu et nos frères, nous marchons dans la lumière ; mais si notre cœur se ferme, si l’orgueil, la recherche de notre intérêt propre domine en nous, alors les ténèbres descendent en nous et autour de nous. Et pourtant, nous voulons être un peuple en marche, un peuple de pèlerins ; nous ne voulons pas être un peuple errant.

En cette nuit, comme un faisceau de lumière d’une grande clarté, résonne l’annonce de l’apôtre Paul à Tite : la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes.

La grâce qui est apparue dans le monde, c’est Jésus, né de la vierge Marie, vrai homme et vrai Dieu. Il est venu dans notre histoire, il a partagé notre chemin. Il est venu pour nous libérer des ténèbres et nous donner la lumière. En lui nous a été donné la grâce, l’amour, la tendresse du Père : Jésus est l’amour qui s’est fait chair. Il est le sens de notre vie et de notre histoire, puisqu’il a établi sa tente au milieu de nous. (Et c’est important pour nous dans notre église St Paul de lever de temps en temps les yeux vers la voute qui représente justement une tente, la tente de Dieu qui repose sur ces 3 piliers de l’amour trinitaire de Dieu. Alors, oui, c’est un bonheur pour nous de venir nous ressourcer dans cette tente de l’amour trinitaire de Dieu).

Et St Paul ajoute : que cette grâce de Dieu donnée en son Fils Jésus nous apprend à vivre dans le temps présent de manière raisonnable.

Ca rejoint ce que dit le Pape François dans son encyclique Laudato si sur la sobriété. Je le cite : « On peut vivre intensément avec peu, surtout quand on est capable d’apprécier d’autres plaisirs et qu’on trouve satisfaction dans les rencontres fraternelles, dans le service, dans le contact avec la nature, dans la prière. Le bonheur requiert de savoir limiter certains besoins qui nous abrutissent… ». Accueillons en vérité ce message du Pape François en cette fête de Noël.

Et puis l’évangile de Luc nous racontent que les bergers ont été les premiers à voir cette tente, qui n’était qu’une étable à animaux. Ils ont été les premiers à recevoir l’annonce de la naissance de Jésus. Ils ont été les premiers, parce qu’ils étaient les derniers, les marginalisés. Ils ont été les premiers parce qu’ils veillaient dans la nuit, gardant leurs troupeaux. C’est une loi du pèlerin de veiller, eux veillaient.

Alors arrêtons-nous comme eux devant l’enfant petit et humble de la crèche, arrêtons-nous en silence. Avec eux, remercions le Seigneur de nous avoir donné Jésus, et avec eux laissons monter du plus profond de notre cœur la louange : nous te bénissons Seigneur Jésus, toi le Très-haut, tu t’es abaissé pour nous. Tu es grand, et tu t’es fait petit ; tu es riche, et tu t’es fait pauvre ; tu es tout-puissant et tu t’es fait faible.

En cette nuit, soyons dans la joie de notre foi : Dieu nous aime tant, qu’il a donné son Fils comme notre frère, comme lumière dans nos ténèbres et dans les ténèbres du monde d’aujourd’hui. Comme les anges ont dit aux bergers, le Seigneur nous répète : ne craignez pas, accueillez en vous et autour de vous cette lumière de Noël qui, seule, peut transformer les ténèbres du monde.

Paroisse Saint-Jean XXIII
35 rue de Brest 35000 Rennes
Téléphone : 02.99.59.01.04
Courriel :
accueilsaintjean23@gmail.com

Curé : Père Guénael Figarol
Auxiliaire pastoral : Père John Britto Amalraj
Résident : Père Bernard Heudré

Diacres
André Poullain – Jean-Michel Audureau

Accueil (7 rue du Père Lebret)
Lundi et mercredi 15h30-18h
Mardi, jeudi, vendredi et samedi 10h-12h

Site internet : rennes.catholique.fr/paroissejean23
Newsletter : jeanxxiiirennes@gmail.com

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