Que veut nous dire Jésus à travers ces deux guérisons ? Homélie du 13è dimanche ordinaire b

Aujourd’hui, l’évangile nous rapporte deux miracles entremêlés : la femme guérie de ses pertes de sang et la fillette sauvée de la mort ; l’une souffre depuis 12 ans, l’autre a 12 ans. Que veut nous dire Jésus à travers ces deux guérisons ? Je voudrais souligner quatre points.

  1. Tout d’abord que rien ne résiste à Jésus sinon notre incroyance : L’évangile de Marc contient relativement peu de paroles. Marc nous montre Jésus toujours à la hâte (l’expression « aussitôt » revient à tout moment)… Il nous montre Jésus qui lutte avec ténacité contre les puissances du mal : les esprits mauvais, la tempête déchaînée, les maladies, la mort même. Mais, dans ce combat, Jésus jette de petites phrases essentielles : « ta foi t’a sauvée, ne crains pas, crois seulement… » En demandant la foi, notre foi, comme condition même pour accomplir ses miracles, Jésus avoue que rien ne lui résiste sinon notre liberté qui peut se refuser à lui.
  2. Un deuxième enseignement de ce texte : Jésus accueille la foi commençante de la foule. Jésus, dans son ministère, est littéralement enveloppé et pressé par les foules. Et il est clair que ces gens vivent une certaine foi pour courir ainsi après lui. Jésus ne méprise aucunement cette foi balbutiante et imparfaite, cette religiosité populaire qui s’exprime comme elle peut. Mais Jésus ne veut pas en rester à l’anonymat de la foule. Il cherche toujours le contact personnel. C’est une constante dans l’évangile : Jésus accueille les foules et il accueille chacun dans cette foule. C’est un appel pour nous, pour nos communautés : chercher le contact personnel, au lieu d’être des anonymes les uns avec les autres…
  3. Et justement – c’est le troisième enseignement de ce texte – au milieu de cette multitude se détache la malade souffrant d’hémorragies, ce qui la rend impure et donc marginale, exclue de la communauté. Sa croyance est encore teintée de superstition et de magie : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée ». Alors Jésus la fait avancer dans sa confiance. Il la conduit à une foi plus vraie, plus éclairée. Alors non seulement elle touche son vêtement, mais elle se laisse toucher par Jésus, par cette force intérieure qui sort de lui.
    Alors Jésus ne peut que lui dire : non pas, mon vêtement t’a sauvé, mais ta foi t’a sauvée, va en paix et sois guérie de ton mal. Cette attitude de Jésus nous invite à lui dire merci tout simplement pour notre foi, de nous aimer tels que nous sommes, avec les richesses et les faiblesses de notre foi… et à lui demander de nous aider à progresser dans notre foi, de nous aider à devenir tels qu’il le veut.
  4. Et enfin un quatrième enseignement : ce texte nous montre une foi accomplie, la foi accomplie de Jaïre.Le père de la petite jeune-fille, lui, ne demandait d’abord qu’une guérison. Mais lorsqu’on apprend à Jaïre que son enfant est morte, Jésus l’invite à franchir la foi en la résurrection. C’est jusqu’à cette foi pascale que veut nous conduire Jésus dans tous les événements de nos vies, lui le vainqueur de tout mal. « Ne crains pas. Crois seulement » lui dit Jésus.

Arrivé à la maison du chef de la synagogue, Jésus met dehors les pleureuses et les moqueurs, ne gardant auprès de lui que le père et la mère de l’enfant, ainsi que trois de ses disciples. Jésus nous montre ainsi que sa puissance n’a rien de sensationnel ni de magique. Elle se déploie toujours dans la discrétion et la simplicité de nos vies. Alors Jésus prend la main de l’enfant et dit ces deux mots araméens : « Talitha koum » = fille, debout ! « Debout » est un des mots employés par les évangiles pour dire la résurrection de Jésus. Nous aussi, le croyons-nous, nous avons reçu par le baptême la même grâce que cette adolescente. Nous sommes passés de la mort à la vie, et notre éternité est déjà commencée.

Dieu n’a pas fait la mort, nous disait la première lecture. Non, la puissance de la mort ne règne pas sur la terre, c’est la puissance de la résurrection qui règne sur la terre, qui règne au cœur de nos vies. Alors, entendons Jésus nous redire : « Debout ! Lève-toi ! Ressuscite ! » Entendons l’appel de Jésus à nous secouer : soyons des hommes et des femmes debout, des réveillés… Réveillons-nous de notre médiocrité, réveillons-nous de notre égoïsme, réveillons-nous de nos déprimes, de nos désespérances…

Et puis le texte se termine par cette phrase : puis Jésus leur dit de la faire manger. Par cette petite phrase, Jésus nous dit très concrètement : Par votre baptême, vous êtes passé de la mort à la vie, vous croyez à la résurrection, vous croyez à la vie et non pas à la mort… alors maintenant, nourrissez-vous si vous voulez être des vivants, nourrissez-vous de l’eucharistie, passez du baptême à l’eucharistie. En effet, aujourd’hui tous ceux qui en sont restés à leur baptême et qui ne se nourrissent pas de l’eucharistie, du pain de vie, risquent de mourir de faim spirituelle à petit feu.

Paroisse Saint-Jean XXIII
35 rue de Brest 35000 Rennes
Téléphone : 02.99.59.01.04
Courriel :
accueilsaintjean23@gmail.com

Curé : Père Guénael Figarol
Auxiliaire pastoral : Père John Britto Amalraj
Résident : Père Bernard Heudré

Diacres
André Poullain – Jean-Michel Audureau

Accueil (7 rue du Père Lebret)
Lundi et mercredi 15h30-18h
Mardi, jeudi, vendredi et samedi 10h-12h

Site internet : rennes.catholique.fr/paroissejean23
Newsletter : jeanxxiiirennes@gmail.com

Retrouvez tous les horaires des célébrations sur www.messes.info

Les autres paroisses

> Toutes les paroisses