Le choix des lectures de la Parole de Dieu

Le déroulement de la célébration
Vous venez dire un dernier A-Dieu à votre défunt à L’Église.
En cet instant ou la douleur vous laisse désemparés et plein de tristesse, L’Écriture sainte (dans le livre de la Bible) fait entendre la parole d’un ami sûr et fidèle : le Dieu de vie, celui qui jamais n’abandonne son peuple, celui qui a ressuscité d’entre les morts son Fils Jésus-Christ.
Une messe de déroule en 4 temps, même si vous avez choisi une célébration sans eucharistie; celle-ci comprendra ces 4 temps. Les rites qui l’accompagnent rappellent le baptême.Pour le temps de la parole, vous pourrez choisir une lecture et un évangile dans la liste ci-contre :
– une 1ère lecture  L1 à L16 (tirée de l’Ancien et du Nouveau Testament) et inviter un proche à le lire
– un évangile E1 à E16 (selon  Matthieu, Marc, Luc ou Jean) qui sera proclamé par l’officiant (le choix d’un évangile est obligatoire) Avant chaque lecture une présentation du texte vous aidera à choisir

La 1ère lecture

Vous trouverez ci-dessous quelques suggestions de premières lectures telles qu’elles apparaissent dans le « Fêtes et Saisons » Je suis la Vie, pour célébrer les funérailles à l’église.

Livre de Job (19, 1.23-27a)

Job prit la parole et dit :
« Je voudrais qu’on écrive ce que je vais dire, que mes paroles soient gravées sur le bronze avec le ciseau de fer et le poinçon, qu’elles soient sculptées dans le roc pour toujours : Je sais, moi, que mon libérateur est vivant, et qu’à la fin il se dressera sur la poussière des morts ; avec mon corps, je me tiendrai debout, et de mes yeux de chair, je verrai Dieu. Moi-même, je le verrai, et quand mes yeux le regarderont, il ne se détournera pas. »

Livre d’Isaïe (25, 6a.7-9)

Le jour viendra où le Seigneur, Dieu de l’univers, préparera pour tous les peuples un festin sur sa montagne. Il enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait toutes les nations. Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes de tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple; c’est lui qui l’a promis. Et ce jour-là on dira: « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions; exultons, réjouissons-nous: il nous a sauvés! »

Livre de La Sagesse (3, 1-6.9)

Les âmes des justes sont dans la main de Dieu ; aucun tourment n’a de prise sur eux.
Aux yeux de l’insensé, ils ont paru mourir ; leur départ est compris comme un malheur,
et leur éloignement, comme une fin :
mais ils sont dans la paix.
Au regard des hommes, ils ont subi un châtiment,
mais l’espérance de l’immortalité les comblait.
Après de faibles peines,
de grands bienfaits les attendent,
car Dieu les a mis à l’épreuve
et trouvés dignes de lui.
Comme  l’or au creuset,
il les a éprouvés;
Comme une offrande parfaite,
il les accueille ;
Qui met en lui sa foi comprendra la vérité ;
ceux qui sont fidèles resteront dans l’amour, près de lui.
Pour ses amis , grâce et miséricorde :
Il visitera ses élus.

Livre des Lamentations (3, 17-26)

Tu enlèves la paix à mon âme,
j’ai oublié le bonheur ;
j’ai dit ; « Mon assurance a disparu,
et l’espoir qui me venait du Seigneur. »
Rappelle-toi ma misère et mon errance,
l’absinthe et le poison.

Elle se rappelle, mon âme, elle se rappelle ;
en moi , elle défaille.
Voici ce que je redis en mon cœur,
et c’est pourquoi j’espère :
grâce à l’amour du Seigneur,
nous ne sommes pas anéantis ;
ses tendresses ne s’épuisent pas ;
elles se renouvellent chaque matin,
oui ta fidélité surabonde.
Je me dis :  » le Seigneur est mon partage,
c’est pourquoi j’espère en lui,
pour celui qui le cherche.
Il est bon d’espérer en silence
le salut du Seigneur.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (6, 3-9)

Frères, ne le savez-vous pas ?
Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus ,c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême.
Si donc, par le baptême, qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui,
c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi,
comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père,
est ressuscité d’entre les morts.

Car si nous avons été unis à lui
par une mort qui ressemble à la sienne,
nous le serons aussi par une résurrection
qui ressemblera à la sienne.
Nous le savons: l’homme ancien qui est en nous
a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduit à rien.
et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché.
Car celui qui est mort est affranchi du péché .
Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ,
nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.
Nous le savons en effet :
ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus ;
la mort n’a plus de pouvoir sur lui.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (8, 14-23)

Frères,
Tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu,
ceux-là sont fils de Dieu.
Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur;
mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ;
et c’est en lui que nous crions  » Abba ! » ,
c’est à dire Père !
C’est donc l’Esprit-Saint lui même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
Puisque nous sommes ses enfants ,
nous sommes aussi ses héritiers héritiers de Dieu,
héritiers avec le Christ,
si du moins nous souffrons avec lui
pour être avec lui dans la gloire.
J’estime, en effet , qu’il n’y a pas de commune mesure
entre les souffrances du temps présent
et la gloire qui va être révélée pour nous.
En effet, la création attend avec impatiente
la révélation des fils de Dieu.
Car la création a été soumise au pouvoir du néant,
non pas de son plein gré,
mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir.
Pourtant, elle a gardé l’espérance d’être , elle aussi ,
libérée de l’esclavage de la dégradation,
pour connaître la liberté de la gloire
donnée aux enfants de Dieu.
Nous le savons bien,
la création toute entière gémit,
elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. Et , elle n’est pas la seule.
Nous aussi , en nous-mêmes, nous gémissons ;
nous avons commencé à recevoir l’Esprit-Saint,
mais nous attendons notre adoption et
la rédemption de notre corps.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (8, 31b-35.37-39)

Frères, Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?  Il n’a pas refusé son propre Fils, il l’a livré pour nous tous :  comment pourrait-il  avec lui ne pas nous donner tout ? Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? Puisque c’est Dieu qui justifie. Qui pourra condamner ? Puisque Jésus-Christ est mort ; plus encore : il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous. Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? La détresse ? L’angoisse ? La persécution ? La faim ? Le dénuement ? Le danger ? Le supplice ? Non, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus-Christ notre Seigneur.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (14, 7-9.10b-12)

Frères, aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même :  si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Ainsi, dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur. Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants. Tous, en effet, nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu car il est écrit : Aussi vrai que je suis vivant, dit le Seigneur, toute genou fléchira devant moi et toute langue proclamera la louange de Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même.

1ère lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (15, 1-5.11)

Frères,
le Christ est ressuscité d’entre les morts,
lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis.
Car, la mort étant venue par un homme ,
c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts.
En effet, de même que tous les hommes
meurent en Adam ,
de même c’est dans le Christ
que tous recevront la vie ,
mais chacun à son rang : en premier, le Christ,
et ensuite, lors du retour du Christ,
ceux qui lui appartiennent.
Alors tout sera achevé,
Quand le Christ remettra le pouvoir royal à Dieu son Père.
Car c’est lui qui doit régner jusqu’au jour
où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis.
Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort,
car il a tout mis sous ses pieds.
Mais quad le Christ dira: « Tout est soumis désormais »,
c’est évidemment à l’exclusion de Celui qui lui aura soumis toutes choses.
Et , quand tout sera mis sous le pouvoir du Fils,
lui-même se mettra alors sous le pouvoir du Père
qui lui aura tout soumis,
et ainsi, Dieu sera tout en tous.

1ère lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (15 ,51-57)

Frères,
c’est un mystère que je vous annonce :
nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés,
et cela en un instant, en un clin d’oeil,
quand, à la fin , la trompette retentira.
Car elle retentira, et les morts ressusciteront, impérissables
et nous, nous serons transformés.
Il faut en effet que cet être périssable que nous sommes
revête ce qui est impérissable;
il faut que cet être mortel revête l’immortalité.
Et quand cet être périssable
aura revêtu ce qui est impérissable,
quand cet être mortel
aura revêtu l’immortalité,
alors se réalisera la parole de l’Ecriture :
La mort a été englouti dans la victoire.
Ô mort, où est ta victoire ?
Ô mort , où est-il, ton aiguillon ?
L’aiguillon de la mort,
c’est le péché;
Ce qui donne force au péché,
C’est la Loi.
Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire
par notre Seigneur Jésus Christ.

1ère lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (15, 51-54,57)

Frères,
nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort ;
il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres,  qui n’ont pas d’espérance.
Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité;  de même, nous le croyons aussi , ceux qui se sont endormis,  Dieu, par
Jésus, les emmènera avec lui. Car sur la parole du Seigneur, nous vous déclarons ceci : nous les vivants,
nous qui sommes encore là pour la venue du Seigneur , nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis.
Au signal donné par la voix de l’archange, et par la trompette divine, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts dans le Christ ressusciteront d’abord.
Ensuite, nous les vivants, nous qui sommes encore là, nous seront emportés sur les nuées du ciel, en même temps qu’eux, à la rencontre du Seigneur.
Réconfortez-vous donc les unes les autres avec ce que je viens de vous dire.

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée        2 Tm 2, 8-13

Bien-aimé, souviens-toi de Jésus Christ,
ressuscité d’entre les morts,
le descendant de David :
voilà mon Evangile.
C’est pour lui que j’endure la souffrance,
jusqu’à être enchaîné comme un malfaiteur.
Mais on n’enchaîne pas la parole de Dieu.
C’est pourquoi je supporte tout
pour ceux que Dieu a choisis,
afin qu’ils obtiennent eux aussi
le salut par Jésus Christ,
avec la gloire éternelle.
Voici une parole digne de foi  :
Si nous sommes morts avec lui,
avec lui nous  vivrons.
Si nous supportons l’épreuve,
avec lui nous régnerons.
Si nous le rejetons,
lui aussi nous rejettera.
Si nous manquons de foi,
lui reste fidèle à sa parole,
car il ne peut se rejeter lui-même.

L13       Lecture de la première lettre de Saint Jean              1Jn 3, 1-2

 Bien aimés,
Voyez quel grand amour nous a donné le Père
pour que nous soyons appelés enfants de Dieu
– et nous le sommes.
Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas :
c’est qu’il n’a pas connu Dieu.
Bien aimés,
dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu,
mais ce que nous serons n’a pas été encore manifesté.
Nous lui serons semblables
car nous le verrons tel qu’il est.

1ère lettre de saint Jean (3, 14.16)

Bien-aimés,
Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie,
parce que nous aimons nos frères.
Celui qui n’aime pas
demeure dans la mort.
Quiconque a de la haine contre son frère
est un meurtrier, et vous savez que pas un meurtrier
n’a la vie éternelle demeurant en lui.
Voici comment nous avons reconnu l’amour :
lui, Jésus, a donné sa vie pour nous.
Nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères.

Lecture de l’Apocalypse de Saint Jean (Ap 21, 1-5a.6b-7)
Moi, Jean, j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle,
car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés
et, de mer, il n’y en a plus.
Et la Ville sainte, la Jérusalem nouvelle,
je l’ai vue qui descendait du ciel,
d’auprès de Dieu, prête pour les noces,
comme une épouse parée pour son mari.
Et j’entendis une voix forte qui venait du Trône.
Elle disait :
« Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux,
et ils seront ses peuples,
et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu.
Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus,
et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur :
ce qui était en premier s’en est allé. »

Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara :
« Voici que je fais toutes choses nouvelles. »
Moi, je suis l’alpha et l’oméga,
le commencement et la fin.
À celui qui a soif,
moi, je donnerai l’eau de la source de vie, gratuitement.
Tel sera l’héritage du vainqueur ;
je serai son Dieu, et lui sera mon fils.

L’Évangile

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (5, 1-12)

En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne.
Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait.
Il disait : « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute
et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (11, 25-30)

En ce temps-là, Jésus prit la parole : Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange :ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.
Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.

« Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos pour votre âme.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (25, 31-46)

Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. »

Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres : il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
« Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! »

Alors les justes lui répondront :
« Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu…? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ? »

Et le Roi leur répondra :
« Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »

Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
« Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité »

Alors ils répondront, eux aussi :
« Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ? »

Il leur répondra :
« Amen, je vous le dis : « chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait. » Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (15, 33-39 ; 16, 1-6)

Jésus avait été mis en croix.
Quand arriva la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure.
Et à la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte :
« Éloï, Éloï, lema sabactani ? »
ce qui se traduit :
 » Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?  »
L’ayant entendu, quelques-uns de ceux qui étaient là disaient :
« Voilà qu’il appelle le prophète Élie ! »
L’un d’eux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée,
il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire, en disant :
 » Attendez ! Nous verrons bien si Élie vient le descendre de là !
 » Mais Jésus, poussant un grand cri, expira.
Le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas.
Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclara :
 » Vraiment, cet homme était Fils de Dieu !
 » Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus.
De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au tombeau dès le lever du soleil.
Elles se disaient entre elles :
« Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? »
Levant les yeux,
elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande.
En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc.
Elles furent saisies de frayeur.
Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées !
Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ?
Il est ressuscité : il n’est pas ici.
Voici l’endroit où on l’avait déposé »

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (12, 35-40)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Restez en tenue de service,
votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces,
pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.
Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, vtrouvera en train de veiller.
Amen, je vous le dis :
c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir.
S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi,
heureux sont-ils !
Vous le savez bien :
si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait,
il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra ».

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (23, 33.39-43)

Lorsque les soldats furent arrivés au lieudit : Le Crâne (ou Calvaire),
là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs,
l’un à droite et l’autre à gauche.
L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait :
« N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi !  »
Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
« Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal »
Et il disait :
« Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume »
Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis »

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (24, 13-35)

Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs,
à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.
Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? »
Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit :
« Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? »
Ils lui répondirent :
« Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles
devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré,
ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.
Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël.
Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.
À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur.
Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ;
elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses
comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu »
Il leur dit alors :
« Esprits sans intelligence !
Comme votre coeur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit !
Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture,
ce qui le concernait.

Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin.
Mais ils s’efforcèrent de le retenir :
« Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. »
Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna.
Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Ils se dirent l’un à l’autre : «
Notre coeur n’était-il pas brûlant en nous,
tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »

A l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem.
Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »

A leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux
à la fraction du pain.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (6, 37-40)

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi ;
et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors.
Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté,
mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.
Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé :
que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés,
mais que je les ressuscite au dernier jour.
Telle est la volonté de mon Père :
que celui qui voit le Fils et croit en lui
ait la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (6, 37-40)

En ces temps-là, Jésus disait aux foules :
« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel :
si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
Les Juifs se querellaient entre eux :
« Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n’avez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi,
et moi, je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père,
de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain
vivra éternellement. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (6, 51-58)

Après avoir multiplié les pains, Jésus disait à la foule :
« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »

Les Juifs discutaient entre eux :
« Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ?  me, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
Jésus leur dit alors : Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi. Tel est le pain qui descend du ciel : il n’est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (11, 32-45)

En ce temps-là, Marie arriva à l’endroit où se trouvait Jésus.
Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit :
« Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »
Quand il vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi,
Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé, et il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? »
Ils lui répondirent : « Seigneur, viens, et vois. »
Alors Jésus se mit à pleurer.
Les Juifs disaient :
« Voyez comme il l’aimait ! »
Mais certains d’entre eux dirent :
« Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »
Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre.
Jésus dit :
« Enlevez la pierre. »
Marthe, la sœur du défunt, lui dit :
« Seigneur, il sent déjà ; c’est le quatrième jour qu’il est là. »
Alors Jésus dit à Marthe :
« Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »
On enleva donc la pierre.
Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit :
« Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ;
mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »

Après cela, il cria d’une voix forte :
« Lazare, viens dehors ! »
Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire.
Jésus leur dit :
« Déliez-le, et laissez-le aller. »
Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait,
crurent en lui.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (12, 23-28)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié.
Amen, amen, je vous le dis :
si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ;
mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.
Qui aime sa vie la perd ;
qui s’en détache en ce monde
la gardera pour la vie éternelle.
Si quelqu’un veut me servir,
qu’il me suive ;
et là où moi je suis,
là aussi sera mon serviteur.
Si quelqu’un me sert,
mon Père l’honorera.
Maintenant mon âme est bouleversée.
Que vais-je dire ?
« Père, sauve-moi de cette heure » ?
– Mais non !
C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci !
Père, glorifie ton nom ! »
Alors, du ciel vint une voix qui disait :
« Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (14, 1-6)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
Dans la maison de mon Père,
il y a de nombreuses demeures ;
sinon, vous aurais-je dit :
« Je pars vous préparer une place ?»
Quand je serai parti vous préparer une place,
je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis,
vous soyez, vous aussi.
Pour aller où je vais, vous savez le chemin. »
Thomas lui dit :
« Seigneur, nous ne savons pas où tu vas.
Comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Jésus lui répond :
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ;
personne ne va vers le Père sans passer par moi. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (17, 24-26)

 En ce temps-là,
Jésus, les yeux levés au ciel, priait ainsi :
« Père,
ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis,
ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée
parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
Père juste,
le monde ne t’a pas connu,
mais moi je t’ai connu,
et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître,
pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux,
et que moi aussi, je sois en eux. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (19, 17-18.25-39)

 En ce temps-là,
Jésus, lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieudit Le Crâne (ou Calvaire), qui se dit en hébreu Golgotha.
C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu.
Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait,
dit à sa mère :
« Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple :
« Voici ta mère. »
Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout,
Jésus dit :
« J’ai soif. »
Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée.
On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :
« Tout est accompli. »
Puis, inclinant la tête,
il remit l’esprit.
Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi),  il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat,
d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque.
Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ;
et celui-là sait qu’il dit vrai
afin que vous aussi, vous croyiez.
Cela, en effet, arriva
pour que s’accomplisse l’Écriture :
Aucun de ses os ne sera brisé.
Un autre passage de l’Écriture dit encore :
Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.
Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs,
demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus.
Et Pilate le permit.
Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant la nuit – vint lui aussi ;
il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres.

Textes profanes

Ne le cherchez pas en arrière, ni ici, ni là, ni dans les vestiges matériels qui vous sont naturellement chers. Il n’est plus là. Il ne vous attend plus là. C’est en avant qu’il faut le chercher, dans la construction de votre vie renouvelée… Soyez lui fidèle là, et non point dans une sentimentalité rétrospective avec laquelle il faut avoir le courage de briser. Sa véritable trace n’est pas dans certaines manifestations de son activité. Leur disparition même si douloureuse qu’elle puisse vous paraître, doit vous libérer, non vous déprimer. Non pas oublier, mais chercher en avant. Malgré tout ce que vous pouvez sentir ou croire, reconnaître avec évidence que votre vie doit se poursuivre. Je suis persuadé qu’elle commence. Décidez-vous seulement à ne plus vivre dans le passé, ce qui ne veut pas dire que vous oubliez celui-ci, mais seulement que votre manière, la vraie, de lui être fidèle doit consister à construire en avant, c’est-à-dire à être digne de lui. Ne vous isolez donc pas. Ne vous repliez donc pas au fond de vous-même. Mais voyez le plus possible vos amis. Donnez-vous. C’est ce don qui vous libérera et vous épanouira. Je voudrais que vous trouviez nombre de gens et de choses auxquels noblement vous donner.

Teilhard de Chardin

La mort n’est rien : je suis seulement passé, dans la pièce à côté
Je suis moi. Vous êtes vous.
Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours.
Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné.
Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait, n’employez pas un ton différent.
Ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l’a toujours été, sans emphase d’aucune sorte, sans une trace d’ombre.
La vie signifie tout ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées, simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin.

Charles Peguy