La prière eucharistique

Prière eucharistique

Tous sont désormais orientés vers l’autel (les chantres-animateurs aussi).

La prière eucharistique possède sa propre structure ; les trois acclamations qui la ponctuent en font partie. Elles sont encore trop perçues comme trois chants que l’on ajoute …

Arrêtons-nous un instant à la forme musicale que nous appelons : acclamations.

Le mot latin acclamatio désigne un « cri collectif », un cri d’enthousiasme ou d’approbation poussé par une foule ou par une assemblée. D’un point de vue musical, l’acclamation sous-tend un caractère bref, spontané ; l’acclamation exclut tout développement, toute redondance.

Saint, le Seigneur, l’anamnèse et la doxologie finale sont les trois acclamations de la prière eucharistique. Ce sont des chants rituels.

Pour favoriser ce « cri spontané », il est judicieux de conserver les mêmes paroles sur une période plus ou moins longue. Lorsque l’on change de traduction tous les dimanches on place le fidèle dans une dépendance à la lecture (de la feuille d’assemblée par ex.) pour pouvoir chanter … le caractère spontané s’en trouve sérieusement affecté. Idéalement, ces trois acclamations gagnent à être chantées par cœur. Rappelons enfin que les textes approuvés par nos évêques sont cotés AL pour la plupart de ces acclamations.

Saint, le Seigneur

« Toute l´assemblée, s´unissant aux puissances d’en haut, chante le Sanctus. Cette acclamation, qui fait partie de la Prière eucharistique, est prononcée par tout le peuple avec le prêtre. » (PGMR 79b)

Évitons les versions bavardes, comportant de multiples reprises.

L’anamnèse

« L’anamnèse : en accomplissant l’ordre reçu du Christ Seigneur par l’intermédiaire des Apôtres, l’Église fait mémoire du Christ lui-même, célébrant principalement le mémorial de sa passion bienheureuse, de sa glorieuse résurrection, et de son ascension dans le ciel. » (PGMR 79e)

Quelques points d’attention et de justesse théologique :

  • les fidèles s’adressent au Christ en utilisant le « tu » : supprimons les textes où l’on parle du Christ à la 3e personne ;
  • le texte doit comporter les trois mystères de sa mort, de sa résurrection et de sa venue dans la gloire : il est donc préférable d’éviter les textes qui n’évoquent pas ces mystères ;
  • laissons le célébrant dire ou chanter « Il est grand le mystère de la foi » ou « Proclamons le mystère de la foi » quelle que soit la version musicale retenue.

La doxologie finale  

« Elle exprime la glorification de Dieu ; elle est ratifiée et conclue par l’acclamation du peuple : Amen. » (PGMR 79h)

Dans tous les cas, nos amis instrumentistes seront réactifs, discrets, efficaces ; ils auront à cœur de susciter et de favoriser ces élans dans la plus grande fluidité possible sans se perdre dans de trop longues introductions.