Louis Blanc 1874 – 1956

Marseille, 12.11.1874 – Saint-Malo, 08.07.1956

Naissance, parents

Louis Marie Gabriel Blanc est né à Marseille (Bouches du Rhône) le 12 novembre 1874 fils de Ernest Marius Blanc et de Marie Philomène Françoise Louise Michel. La famille Blanc était constituée de luthiers et de musiciens.

Formation

Doté d’une acuité visuelle déficiente il entre en 1887 à l’Institut national des jeunes aveugles à Paris où il sera un excellent élève paraissant au palmarès de l’établissement de 1892 à 1894 ; dans ce lieu il étudie le piano, la flûte, l’orgue, la fugue, le contrepoint, l’harmonie et l’improvisation sous la conduite de professeurs qui étaient eux-mêmes élèves de César Franck. Parmi ses maîtres on notera particulièrement Adolphe Marty (1865-1942) et Albert Mahaut (1867-1943).

Carrière

Après un premier poste à Trouville-sur-Mer (Calvados) il postule aux fonctions d’organiste de la cathédrale de Saint-Malo. Il occupera ce poste de 1896 à 1944.

Dans la cathédrale de Saint-Malo le grand-orgue a été construit par la Manufacture Louis Debierre (Nantes) en 1893 : c’est le n°156/139 pourvu de 40 jeux sur 3 claviers manuels et un pédalier.

Après le bombardement de Saint-Malo Louis Blanc exerce son métier à l’église Saint-Jacques (Saint-Jacques-sur-Darnétal) au nord de Rouen.

De retour à Saint-Malo il tient l’orgue de chœur de la cathédrale (Cavaillé-Coll 1846, restauré par Claus en 1890) jusqu’à son décès en 1956.

Évènement

« Entre le 1er et le 13 août 1944, nous pouvons suivre au jour le jour le martyre de la ville sous la plume de l’organiste de la cathédrale, Louis Blanc, qui en a tenu le journal. Replié à Paramé dans les derniers jours du siège, c’est là qu’il apprend, dans la journée du 19 août, l’incendie de la cathédrale et la destruction de son grand orgue. « J’ai eu un grand chagrin de savoir que mon confident intime pendant quarante-sept ans n’est plus » écrit-il sobrement. » (Georges Provost)

Mariage, enfants

Il épouse Anne-Marie Le Cuziat

Œuvres

« Doté d’une discrétion quasi maladive » selon le témoignage de son petit-fils Alain-Michel Blanc l’organiste de la cathédrale de Saint-Malo ne fit éditer aucune de ses créations.

De plus, Michel Blanc écrit en 2004 que les œuvres de son père ont été réduites en cendres lors de l’incendie de la cathédrale en août 1944.

Toutefois, en juin 2020, le P. Philippe Hébert curé de l’église Saint-Germain remet au diocèse un certain nombre de partitions qui « dormaient » dans les locaux de la paroisse. Dans ce lot nous avons retrouvé cinq manuscrits signés et, parfois, datés de Louis Blanc. En voici la liste :

  • Gaudeamus, Offertoire solennel pour la fête de tous les Saints pour chœur mixte à quatre voix et Duo et Soli avec accompagnement d’orgue et de quintette à cordes, À Monsieur l’abbé Vigour Maître de chapelle à St Germain de Rennes : manuscrit daté et signé Saint Malo Septembre 1933
  • Regina cœli, Motet à la Sainte Vierge pour ténor solo avec accompagnement d’orgue, Hommage à Monsieur Guézennec : manuscrit daté et signé Saint Malo le 16 mars 1937
  • Bone pastor, Motet au Très Saint Sacrement pour Chœur à 4 voix mixtes et orgue : manuscrit
  • Haec dies quam fecit Dominus, Offertoire solennel pour la fête de Pâques et le temps pascal pour solo de baryton, chœur à 4 voix mixtes avec accompagnement d’orgue et quatuor à cordes (ad lib.), Hommage respectueux à Monsieur l’abbé Vigour, organiste à Saint Germain de Rennes : manuscrit en 2 versions (parties vocales et orgue, conducteur avec cordes dont une partie séparée de contrebasse)
  • Tantum ergo, pour chœur à 4 voix mixtes et orgue : manuscrit

La présence de ces manuscrits à Saint-Germain de Rennes est sans nul doute due à la relation amicale que Louis Blanc avait avec l’abbé Emmanuel Vigour (1896-1980) dont il avait fait la connaissance lorsque l’ecclésiastique enseignait au collège de Saint-Malo (1920-1923). Il fut ensuite organiste et maître de chapelle à Saint-Germain de 1929 à 1960.

Décès, inhumation

Louis Blanc est décédé le 8 juillet 1956 à son domicile au lieu-dit : l’Abbaye au Pont. Il est inhumé au cimetière de Rocabey, Avenue de Moka, Saint-Malo : 3 N / 424. Sur sa tombe figure la mention : Organiste de la Cathédrale de Saint-Malo. Son épouse, Anne-Marie, l’avait précédé dans la tombe en 1953.

Contributions

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